mercredi 31 décembre 2008

Joyeux réveillon


Lu dans « Monédières », bulletin inter paroissial des communes de Treignac, Chamberet, Le Lonzac, Chamboulive et Seilhac de décembre 2008 :
« Délibération du conseil municipal de Treignac, concernant la signature d’une convention avec la Préfecture de la Corrèze pour l’établissement des fiches d’identité de voyage (alias les passeports ... Ndlr : « sic ») possible dorénavant dans les mairies du canton. Un véhicule spécialisé (Re-sic) passera périodiquement. D’autres précisions seront portées ultérieurement. Bonne nouvelle pour les personnes ne pouvant pas se déplacer facilement à Tulle (Ndlr : « mais qui envisagent vraisemblablement un prochain voyage à Sidney ou New York ! ») … Ce dispositif ne concerne pas pour l’instant les cartes d’identité … »



Quel plus bel exemple d’absurdité administrative pour fêter ensemble la disparition de cette année pas terrible, mais moins pas terrible que nous le promettent oracles et medias pour celle qui démarre demain.

Pendant ce temps, la ministre de la santé, de garde avec sa camarade de l’intérieur, nous incante de ne pas désespérer de l’hôpital public, au cas où on en aurait besoin, malgré les décès successifs enregistrés suite à quelques dysfonctionnements sans gravité auxquels le commun des mortels (De quoi se plaint-il donc ?) ne peut naturellement rien comprendre (bien sur !).

Les joyeusetés combinatoires de la politique, de la communication et de la bureaucratie ne sont pas près d’arrêter de nous suggérer de prendre avec distance ce que chaque nouvelle journée nous propose. "Rire, quand on devrait en pleurer ..."

Si on mettait des lits d’urgences dans des tentes Quetchua en n’y accueillant que les détenteurs d’un passeport en cours de validité ?
Après tout, à la guerre comme à la guerre !
Mais ça, gaffe ! On ne sait jamais.

Joyeux réveillon !

lundi 29 décembre 2008

Urbi et Orbi


Urbi et orbi …
Soit !
Mais …
Urbi : Barbie et gourbi !
Barbie, entalonée, pailletée, enluminée et carrément bling-bling, presqu’autant siliconée que la cohorte des nouveautés technologiques qui l’accompagne au pied du grand sapin … Les reliefs de Noël débordent des poubelles sur des trottoirs aux allures de gourbis bien modestes au regard de ceux que les humains développent aux quatre coins du monde. Les favelas jouxtent Salvador de Bahia, Sally le marché Soumbédienne, les faubourgs du Caire Charm el Check et les Champs Elysées sont à une encablure de Barbès.

Orbi, c’est lubies et lobbies. Lubies des docteurs, économistes, sociologues, observateurs et journalistes, élites intellectuelles de tout poil, médecins, futurologues et autres savants qui ne savent pas soigner un monde et une planète définitivement contaminés par la pandémie mondialisatrice qui échappe à leurs sciences et s’inclinent devant ceux qui veulent à tout prix - à tout coût et à tout coup - préserver leurs patrimoines et leurs avantages, arrêter les pendules et effaçer leurs hypothèques.

Les bougies de la nativité vont s’éteindre à l’avènement d’une année nouvelle que nous n'attendons plus tant on nous l'a déjà racontée, alourdie de la gabegie économique, financière, sociale et humaine provoquée par la panique instantanée des sociétés contemporaines privées d’un Nord où le Père Noël effondré se réfugie à pleine luge vers son logis.
Je nous souhaite par anticipation de trouver vite les raisons d'aimer 2009!

Urbi et Orbi …
Certes, mais la bénédiction papale n’aura pas suffi à éviter l’embrasement meurtrier du coté de Gaza.

mercredi 24 décembre 2008

Joyeux Noël


Mettez vos souliers quelqu'ils soient ... On ne sait jamais. Seul un journaliste irakien aura été assez téméraire pour laisser le sien aux services spéciaux US. Mais il aura relancé l'industrie !
Révisez votre lettre eu Père Noël.
Et passez le plus joli réveillon qui soit.
Joyeux Noël !

Dormez, braves gens


Julien Coupet, le « terroriste » de Tarnac passera donc Noël en prison. Malgré l’avis du juge d’application des peines. Ses amis du plateau vont passer de tristes fêtes. Ils les aiment, ces jeunes un peu rebelles mais « bien gentils » qui leur rappellent leur jeunesse, la guerre et les maquis comme les racontent Richard Millet et Jean Marie Borzeix. Mais la justice doit être juste !
Le préfet Marchiani, lui, sera gracié. Avec une trentaine de détenus exemplaires qui peuvent peut être le remercier ! Le président avait pourtant juré ne jamais exercer ce droit quasi monarchique « insupportable en démocratie » (sic). Allez comprendre quelque chose …

Profitant des préparatifs de vacances - ou vacance ! - de Nicolas Sarkozy et François Fillon, Michèle Alliot Marie joue à la guerre dans les salons lambrissés de l’hôtel de Beauvau où de hauts fonctionnaires élégants, frais rasés et légiond’honneurisés simulent la panique et l’insomnie derrière des tables directoire. La liaison avec Lyon difficile paraît elle-même scénarisée ! N’oubliez pas que si vous pouvez dormir, braves gens, quand la menace plane à ce point, c’est que les gouvernants veillent. Puisse le Père Noël apporter à MAM, à défaut d’un PC opérationnel souterrain jamesbondesque trop onéreux en temps de crise, le dernier modèle de Game Boy ou de DS et un abonnement à World of Warcraft.

Attention, dorénavant, votre assureur peut ne plus prendre en charge votre véhicule selon ses propres critères. On peut vous retirer sur le champ la carte grise, même si vous sortez du contrôle technique. A quoi sert quoi ? Sinon peut-être à nous obliger à acheter une auto inutile pour soutenir artificiellement l’industrie !

Si on passait la justice et la police au contrôle technique, et si les citoyens pouvaient exprimer leurs propres critères, pourrait-on changer le gouvernement ? Et soutenir artif........

lundi 22 décembre 2008

8 heures 42, le 22 décembre


La nuit la plus longue vient donc de se terminer … Malgré ce qu’on voit derrière la fenêtre. Le soleil s’est réveillé, ce matin, à 8 heures 42. Saint Hiver

Finie, l’angoisse semestrielle d’un jour qui s’effiloche au rythme de la baisse du CAC40. Finie – momentanément – la peur d’un dérèglement du système solaire qui nous plongerait définitivement dans l’obscurité. On devait depuis quelques semaines fermer les rideaux pour ne pas rencontrer la nuit ! On allait s’étioler, privés d’une chlorophylle que les froides lampes basse tension des illuminations de Noël et les braseros à gaz des terrasses enfumées on du mal à synthétiser. Le noir endeuille le cours des choses, les bêtes, les trous, les points, les marées, les jeudis de la bourse et les idées ; le noir ne sied qu’à quelques jolies dames mystérieuses et merveilleuses inventées par feu YSL.

La machine est repartie. Un petit peu plus de lumière chaque jour et l’on voit les roses de Noël pointer sous la neige, les jacinthes, les tulipes et les boutons des camélias percer ; On espère un rayon de soleil, encore blanc mais prometteur ; On rêve déjà aux verts tendres et translucides du printemps, de sève et d’ouverture de pêche à la truite ; de l’agneau de Pâques, du bois de Chaville, des jupes à fleur et du 14 Juillet. On est déjà presqu’en automne ! Que l’on vient de quitter. Certains prennent un acompte artificiel sous les tropiques. D’autres se rapprochent du ciel sur les sommets alpins. Petite prise de bénéfice, on ne sait jamais. Pris dans les tourbillons conjoncturels on anticipe pour espérer.

Petit Papa Noël, toi qui connaît et aime l’hiver, apporte dans mes souliers la patience et le gout de savourer pleinement, du fond de la cheminée où craque le châtaigner trop sec, ces quelques secondes quotidiennes de lueur supplémentaire.

vendredi 19 décembre 2008

Madoff


Madoff !
Le voilà, le nouveau loup garou de l’Amazonie financière, le drnier - repéré - qui a fait croire - et peut être cru ? – qu’on pouvait imaginer un monde où tout croitrait tous les jours, des origines à la fin des temps, tranquillement et sans à-coups ; est-il plus coupable que ceux qui ont vendu et revendu, emballés dans un paquet cadeau, il y a quelques années des crédits dont ils savaient qu’ils étaient insolvables ; ou ceux qui, il y a encore plus longtemps ont inventé l’Ebitda, le bénéfice nettoyé de tout ce qui pouvait amputer le bénéfice … Enron et autres Vivendi.
Des milliers de milliers de dollars en guise de patate chaude ou de mistigri.
Le « capitalisme » est-il en cause ? Pas plus qu’un autre système. Des décades de croissance n’exonèrent pas du sens commun inspiré par la morale élémentaire.

« Ce Madoff, vous en pensez quoi ?
« Bizarre, mais il a de belles références …
« On ne peut garantir de tels résultats indéfiniment !
« Sans doute, mais on ne sait jamais …
« Bon, on essaye. Mettez m’en pour 300 millions.
« Il en reste un peu.
« D’accord, 500 … On verra bien …

Ainsi tournait le monde.

Qui a dit :
"Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d’abord par l'inflation, ensuite par la récession, jusqu'au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquise"

Thomas Jefferson, en 1802

dimanche 14 décembre 2008

Des nouvelles du cantou


Le « Cantou » corrézien est une grande cheminée dans laquelle on s’assoit de part et d’autre du foyer de l’âtre. On en trouve dans chaque maison. La soupe y chauffait toute la journée. Aujourd’hui, le soir on y fait griller les châtaignes. On y passait les veillées en racontant des « gnorles » et discutant les évènements du village. Une vache a vêlé, le facteur est parti, la fille du sabotier tourne autour du jeune instituteur … Une sorte de « talk show » à l’ancienne en très « prime time » à l’audience limitée mais à l’intérêt certain.
Mon cantou bénéficie de deux « fenétrous », à peu près de la taille d’une télé des années 60, donnant sur la rue principale. On y repère sans être vu derrière les murs profonds de la maison les mouvements du bourg, les écarts dans les habitudes, la fréquentation du bar et les rencontres improbables. La Marie n’est pas encore montée ce matin. « Que tourna, quer d’atchi … », que fait-il, celui-là ? En quelque sorte l’ancêtre de la caméra invisible, de surprise-surprise ou mieux, de la téléréalité !
Ca réchauffe et ça calme de ne constater qu’au fond rien ne change hors les technologies supports de nos fantasmes.

Aucune nouvelle du canton cette semaine. Rien. La neige tombe à gros flocons. Une épaisse couche étouffe tous les bruits. Le rouge-gorge s’approche des maisons. Le glas sonne à trois heures les obsèques d’une grand-mère d’un hameau voisin. Comme chaque fois tous les habitants suivent le cortège encore plus silencieux que d’habitude jusqu’au petit cimetière. Un peu de mouvement dans la rue, et un peu de pratique dans les cafés désertés pour cause de frimas. « La pauvre, elle a bien eu une drôle de vie … »
Le chasse neige inhabituel en décembre dans ces contrées tente de rendre la circulation possible. On n’est pas non plus à Val d’Isère !

Le journal n’apprend pas grand-chose. L’ancien président du Nasdaq a brûlé quelques cinquante milliards. La famille Bettancourt se déchire pur un tout petit milliard. Bon, de nos jours, les milliards, ça va ça vient. Et puis, on en retrouve tout de suite, dès qu'on en a besoin !
Grace à la présidence française – et pour la dernière fois, qu’allons nous devenir ? – l’Europe s’est accordée pour sauver la planète …
Les mots qui rassurent les français, selon une étude récente, seraient Livret A, BCE (Banque centrale européenne), et Obama.

Ici, ce serait plutôt « cantou », hiver (y a encore des saisons),RMI et Bonvoisin (Capitaine de l’équipe locale de rugby).

jeudi 11 décembre 2008

Sauvez l'auto !


Un E-mail circule en ce moment sur la toile aux Etats-Unis, naturellement plutôt dans les réseaux démocrates :

« Service Outage: We Sincerely Apologize

“Dear World:

“We, the United States of America, your quality supplier of the ideals of liberty and democracy, would like to apologize for our 2001-2008 service outage.

“The technical fault that led to this eight-year service interruption has been located, and the software responsible was replaced November 4. Early tests of the newly installed program indicate that we are now operating correctly, and we expect it to be fully functional on January 20. We apologize for any inconvenience caused by the outage. We look forward to resuming full service and hope to improve in years to come.

“Thank you for your patience and understanding,

“THE UNITED STATES OF AMERICA


Les USA de Barack Obama vont-ils réellement « opérer correctement », eux qui se prennent encore pour les « éclaireurs » de la planète ?
Vont-ils en devenant fabricants de voitures mieux que les entreprises elles-mêmes éviter le chômage massif dans cette industrie en proposant au monde les modèles qu’il attend, peut-être des « Smart » hybride - la même pour tous, interprétation occidentale des ZIZ soviétiques ? -, plutôt que des 4X4 Cadillac rose ; et donner un exemple de gouvernance au monde en désignant ce « car czar », super patron des firmes automobiles. En France, nous avons déjà un médiateur du crédit et un ministre de la relance. Si L’Etat reprenait Fiat ou Renault, les Italiens Fiat. On n’est pas loin de contrôler les banques. Les Japonais pourraient nationaliser Sony.

Les étudiants grecs sont très fâchés.
Il n'y a pas qu'eux !
Chicago se souvient d’Al Capone.
Les Etats-Unis, et le monde avec eux, sont ils vraiment réparés ?
Ou vraiment atteints d’une maladie orpheline chronique que des bricolages génétiques successifs ne sauraient pas guérir ?

mardi 9 décembre 2008

Avis de recherche


Décevant.
On a beau scruter RTL, Europe, Canal, Vivement Dimanche … Drucker et les guignols …
Traquer Laurent Géra, Nicolas Canteloup, Yves Lecocq … PPD …
Tous les observateurs naturels de l’actualité …
Rien.

Depuis son accession aux plus hautes fonctions - au moins quinze jours - Martine Aubry reste inexistante, pire, in entendue ! Or la compétence de nos imitateurs n'est pas en cause.
Serait-elle à ce point lisse ? Aucune aspérité de langage, aucune diphtongue distinctive, aucun ton, aucun tic … Pas d’accident linguistique, pas une inflexion tonique. Une tessiture taciturne, une marionnette sans marionnette ?

Pendant ce temps, François, « en tant qu’ancien premier secrétaire du parti socialiste », nous bafouille régulièrement ses commentaires, Bertrand assume quelques apparitions et Ségolène impériale christise quasi quotidiennement sur toutes les fréquences, occupants seuls l’espace médiatique de l’opposition socialiste face au tout présent Nicolas …

Il ne suffit pas d’être élue, encore faut-il en accepter les charges, Madame le nouveau premier secrétaire. Leurs voix appellent une voix. Un effort, s’il vous plait. Surtout ne vous mettez pas au chti, on vous prendrait pour Danny Boon. Des intonations basques ou corréziennes – un hommage à vos racines - sembleraient forcées. La langue de bois ne permettrait pas de vous identifier dans le concert de vos confrères.

Restent bien les accents de vérité, aussi rares qu'inimitables !

La dernière idée sortie de l’imagination fébrile d’un élu désespéré permettrait de défalquer de ses impôts sur le revenu les pertes enregistrées suite aux soubresauts de la bourse. Ce député a-t-il lui-même maladroitement écorné son patrimoine en investissant de manière hasardeuse et proposerait-il de restituer à l’Etat les gains réalisés en d’autres circonstances ? Certes c’est dommage, mais … La décision d’une personne est souveraine et s’accompagne en principe d’une forme de responsabilité qu’il convient de respecter. Bien sur son conseiller privé de la banque Duchemol lui avait proposé, sans bien savoir mais avec une grande conviction, les produits sophistiqués élaborés dans les laboratoires secrets de l’établissement et diffusés par une cellule marketing hyper performante.
C’est pas de leur faute !

On lui avait peut être suggéré des actions de Ford, Chrysler ou General Motors – après tout Volkswagen a bien grimpé de 165% il n’y a pas si longtemps – à renflouer par l’Etat salvateur pour n’avoir pas à temps engagé les efforts de recherche requis par le monde nouveau, mais qui auraient pu hypothéquer des résultats sur lesquels sont assis les bonus.
C’est pas de leur faute !

Tout le monde peut se tromper, comme dit le hérisson sur un tapis brosse. Il n'a perdu que son temps.
Tout le monde peut se tromper, comme dit le crocodile qui embarque pour traverser la rivière le scorpion qui le piquera. Il y perdra sa vie.
C’est pas de ma faute, dit le petit enfant surpris les doigts dans la confiture.Il y perd la confiance de ses proches.
C’est pas de ma faute, dit l’ado qui incendie l’immeuble pour punir un mauvais comparse, ou le pyromane qui détruit des milliers d’hectares. Il peu y perdre sa liberté !

Que l’Etat sous la pression du court terme paye, et nourrisse la spirale infernale des irresponsabilité. En est-il assuré ?
C’est pas de sa faute !

vendredi 5 décembre 2008

Bonne fête


Libé, vendredi : « Le social reste en plan », et nous sur le flanc …
Un plan plan-plan, le minimum – syndical ? – indispensable et dont tous les observateurs s’accordent à penser que s’il est nécessaire, il ne sera pas suffisant. 13,5/20 : « bonne copie, connaît bien son cours, mais sans imagination ni originalité, ne sort pas des sentiers battus. »
Ils attendent tous déjà le tome 2.

Monsieur le Président, vous nous avez habitués à plus de surprises, plus de panache et vous aviez promis le changement ! Et vlan, voilà un plan ISO9000 de l’orthodoxie de la relance sorti d’un manuel des années 80. Des recettes déjà expérimentées dans des contextes moins incertains, et qui n’ont pas porté leurs fruits, hors quelques manifestations conjoncturelles. De l’oxygène ou de la morphine ? Once again - Obama dans le texte – on soigne les boutons, les symptômes, et non le foie, la cause ! Du sirop pour la vache folle administré pas un intermittent du gouvernement.

Car vous ressentez le besoin d’afficher un chef de projet – le changement est peut-être là – et vous cherchez un homme disponible et compétent qui a fait ses preuves et emporte le respect unanime de ses pairs, de ses chefs et de ses troupes. Un ministre de crise pour un gouvernement en crise de ministres en crises de portefeuille. Ce sera Monsieur Devedjian, qui en rêvait, qui encombrait, que vous comblez. Un peu comme si on confiait le redémarrage urgent d’un atelier stratégique à un DRH du siège qui n’aurait pas donné satisfaction. Enfin, puisse-t-il, compte tenu des circonstances et de ses attributions, loger son bureau dans un algéco et piloter lui-même sa Kangoo de fonction.

Bonne nouvelle, on a de nouveau trouvé 26 milliards. Après les banques, après le fonds « souverain » … Quand y en a plus, y en a encore ! Que nos concitoyens ne s’inquiètent pas, certes, mais alors pourquoi infliger encore au service public que vous maltraitez un téléthon que vous sauriez financer d’un coup de baguette magique ?

Enfin, demain Saint Nicolas.
Bonne fête, Mister President.

mercredi 3 décembre 2008

Scoop



David Pujadas au 20 heures de France2 – révolution du service public oblige - revient sur le drame de la famille d’Angleterre : Elisabeth aurait mis deux fois le même manteau et Philip ferait « reprendre » ses pantalons de 1957 !
Crise à la cour !
Mais l’info avait été révélée la veille dans le bon vieux « Monde » au sérieux irréprochable et relue sans scrupule par la malheureuse Annie Lemoine, chroniqueuse de Fogiel dans la matinale d’Europe1.
Enfin de l’info ! Mais entre nous qui s’intéresse vraiment aux toilettes de Buckingham ?

Crise dans les media où l’on en est réduit à reprendre in extenso le papier sans intérêt d’un confrère. Cynisme, flemme, conscience et endogamie. La radio fait de l’audience en parlant de la télé avec la quotidienne de Morandini. La télé « s’infiltre » dans les coulisses de la presse magazine – people certes, mais qui ne l’est plus de nos jours ? - qui promeut elle-même les vedettes – fussent elles fugaces et muettes – germées par la magie de l’audiovisuel. L’audimat est révélé en direct à madame Michu dans des émissions où on la met dans le secret. On nous lit le journal dans les revues de presse radiophoniques. Restons donc bien au chaud entre nous, le reste du monde ne nous intéresse pas plus qu’il ne s’intéresse à nous. Advienne que pourra. Les marronniers fleurissent en toute saison.

Attention ! Le lecteur, l’auditeur, le téléspectateur s’ennuient. Les non questions sempiternelles de Jean Pierre Elkabbach ne les amusent plus. Ils restent pour Canteloup ou Laurent Gerra, plus vrais et plus drôles que ceux qu’ils imitent et continuent d’acheter le Figaro pour le carnet, la nécro et le sudoku.

Pendant ce temps la publicité des enseignes de la grande distribution reviennent de la télé vers la presse quotidienne régionale. Et les citoyens se retrouvent entre eux, en tribus sur la toile où ils échangent, commentent et développent ce qui les intéresse. Vivent la proximité et les réelles affinités. N’est plus gogo qui veut. La ménagère de moins de cinquante, au cas où elle existerait encore, ne se laisse plus piéger.

lundi 1 décembre 2008

Pluie et Brouillard



Lundi matin gris et crachouinant.
A89. Tulle Clermont
Brouillard et risque de verglas ; chasse neige et salière autoportée en embuscade.

Premier décembre.
Zéro degré.
France Info en boucle.
Titatitatatatata …
Journée mondiale de lutte contre le Sida.
Ouverture de la campagne d’hiver des restos du cœur.
Première journée d’application de la loi « Dalo », droit au logement opposable.
On prépare le téléthon pour la semaine prochaine.
Grèves, grève contre la fusion Assedic/ANPE et grève des urgentistes.
A Postdam, on reparle dans l'indifférence générale de l'urgence à sauver la planète.


On en regrette un Week-end avec le PS !
Quelques éclaircies laissent apparaitre sous un début de rayon de soleil les volcans et le Puy de Dôme tout blancs … La pierre de Volvic des burons est d'un sévère noir-luisant. La route est gris-mouillé.
La semaine, le mois, le jour commencent décidément tristounets !
L’hiver est bien là et son cortège de rituels sombres de solidarités obligatoires.
La désignation de Carla comme ambassadeur des bonnes causes ne réchauffe pas autant que le café amer fumant du distributeur automatique de la sinistre station autoroutière? C'est dire !

La misère ressort mieux sur la neige comme des chiens blancs y ont l’air sale. Ils s'y roulent quand même.
On va commencer à ouvrir avec les enfants les petites fenêtres des calendriers de l’Avent et compter les jours à mesure qu'ils racourcissent.
Vivement le solstice ! Qu'on en finisse !

Heureusement que l’informatique de la bourse est en panne ! Sinon, on saurait déjà qu’elle reva redécrocher à New York et à Paris.
5, 6, 7 % ...
On repart à zéro ?

dimanche 30 novembre 2008

Quine


Samedi soir, « poule au gibier » du comité des fêtes.
Les tables sont alignées dans la salle des fêtes du village. La première neige, soudaine, a réduit un peu l’affluence, mais presque cent personnes attentives, habituées des lotos du canton, marquent d’un jeton noir les cases de leur carton à mesure que l’animateur annonce les numéros. Ambiance jeu télé.

34, 6, 89, 56 …
L’électronique – le tirage aléatoire par l’ordinateur - a supplanté le sac aux billes marquées, mais la concentration persiste chez les accros.
76, 32, 2, 80 …
Les familles sont au complet ; il y a des parties pour les enfants exceptionnellement autorisés ce soir à veiller. Dehors, la neige assourdi le silence dans la rue déserte sobrement éclairée.
76, 66, 5, 75 …
« Quine » !

Une rangée complète, et les lots se distribuent. Là encore le numérique s’impose. Un écran plat, des micro-ondes ; mais l’on peut toujours gagner quelques bouteilles d’un vin imprécis, un gigot ou une épaule d’un mouton fraichement découpé, des poules et des lapins, un sac de grain et des bons d’achat chez les commerçants du village.
Les conseillers municipaux assistent le comité des fêtes et ressassent les nouvelles du bourg. On commente l’arrivée de l’hiver. On critique et félicite. La buvette bat son plein. On n’aura pas préparé assez de crêpes.

87, 58, 45, 65 …
La dernière partie se termine. Les derniers cadeaux seront offerts aux heureux possesseurs de tickets portant les numéros sortis de la bourriche. Les toits et la rue ont blanchi. Demain la campagne sera couverte d’une neige encore hésitante et légère, et les dernières feuilles tomberont.
L’équipe de foot joue en championnat.

Un week-end sans Sarko, Martine ou Ségo. Repos !
Béatrix Berck est partie.
Des SDF meurrent dans le bois de Vincennes.
Un Airbus s'écrase à Perpignan
On est bien loin de Bombay et de Bangkok.

1, 6, 7, 130 ...
« Quine » !

samedi 29 novembre 2008

Touche pas à ma préfecture !


Les chambres de commerce françaises vont donc se regrouper en chambres régionales … Dotées des ressources nécessaires aux services aux entreprises, ces institutions de nos jours méconnues ont développé et géré les ports, les aéroports et les centres de congrès, ont porté les grandes écoles françaises de commerce. Elles ont perdu leurs prérogatives au profit des syndicats professionnels et ne sont plus les représentantes de ces entreprises qu’elles voulaient tant aider. Les guerres intestines – c’est toujours compliqué, en France, de diminuer les postes de président – et les rivalités clochemerlesques ont cédé devant la réalité du tissu économique : le département rétrécit à l’usage.

Le Président lui-même devant les maires de France a encouragé les régions françaises à se regrouper. Depuis peu la hiérarchie préfectorale se régionalise et la dramatique disparition des références départementales sur nos chères automobiles a soulevé nos assemblées … Heureusement, le droit de revendiquer son appartenance reconnu permet d’adoucir les incertitudes identitaires. On pourra s’afficher corrézien à Saint Pol de Léon, et parisien au Pays basque. Un jour peut être se réclamera-t-on de sa sénégalité au New Jersey et de sa belgitude à Madrid !

Le Rapport « Attali » avait entre autres propositions suggéré de supprimer les départements, constatant la stérilité du millefeuille administratif gaulois. Nicolas Sarkozy en avait rejeté l’éventualité même, mais laisse sans doute par inattention le processus s’opérer. La commission « Balladur » le reprendra-t-elle ? Malgré la peine ressentie par les nostalgiques le mouvement parait imparable. Mais attention, avec la désignation de conseillers généraux pour siéger dans les assemblées régionales elles-mêmes élues « à la proportionnelle », comme celle de conseillers municipaux dans les instances communautaires on risque de confier le pouvoir à des soviets désincarnés étrangers à la représentation démocratique

jeudi 27 novembre 2008

Le calme, enfin ...


Les forces de l’ordre et les caméras du monde entier ont déserté la rue de Solferino. Calme étrange. Peut-on vraiment y circuler ? Martine promet le rassemblement, et les promesses … Ségolène se concentre sur 2012 qu'on attend donc maintenant avec impatience ! Elle a surement gagné la bataille de l’opinion qui attend autre chose, d’autres visages et d’autres discours. Incarnera-t-elle cette victoire, c’est une autre affaire … Et reparlera-t-on bientôt de la démocratie, de cette belle idée, plutôt que des modèles dont chacun s’est emparé ces derniers temps pour tenter de l’interpréter à son propre profit ?

La bourse en a profité pour nous refaire un petit bon historique, une petite crise, manière de se rappeler à notre attention toute portée sur les aventures colossales du parti socialiste. Saluait-elle la sortie de la rencontre du siècle, Martine contre Ségolène ? Puisse le calme ambiant apparent ne pas lui inspirer un plongeon tout aussi historique. Encore que … Qui s’en émeut encore, au-delà des toujours détenteurs de stock options ? Où en est-on de la moralisation des pratiques du capitalisme ?

Il fait maintenant vraiment nuit de bonne heure, et froid … Calme hivernal à l'approche de Noël ? Les terrasses brasérisées fleurissent pour le bonheur des fumeurs et des amoureux de lueurs urbaines. Des cabanes de barbapapa font semblant de faire un marché de Noël sur des Champs Elysées tristounets malgré les lampions pendant que les bourses d’échange de jouets d’occasion rencontrent un succès inédit. Madame Boutin décide d' "obliger les sans-abri à s'héberger". Bonne chance !

La « deux » du Figaro fait le point sur l’usage du portable chez les grands de ce monde, d’Obama à Xavier Bertrand … Un vrai sujet !

Quel calme !

lundi 24 novembre 2008

Sic !


« Non, non, non aux privatisations … »
« Oui, oui, oui au service public … »
Les salariés et les « usagers » de la poste ont défilé samedi dernier.
Et les journaux télévisés du « service public » et des opérateurs privés de reprendre en cœur quelques bribes glanées au hasard auprès des manifestants et des « leaders » sous un chapeau unique : La Poste « menacée » de privatisation !
Quelle menace ?
Et pour qui ?

« Après ouverture du capital, Gaz de France et France Télécom ont été privatisées ». Souffre-t-on pour autant de graves malaises dans l’accès aux réseaux téléphoniques ou dans la disponibilité du précieux carburant ? Le service AU public n’en est-il pas aussi bien assuré ? La France est-elle à la traîne en matière de pénétration du portable et les prix sont-ils supérieurs à ceux des autres pays ? Les rues confiées à Suez ou Veolia sont-elles sales à ce point ? La sécurité des consommateurs de l’eau parisienne sera-t-elle mieux assurée par la municipalisation de sa distribution ?

« Seule la banque postale ouvre des comptes aux bénéficiaires du RMI ! » Faux ! Des grandes banques privées servent nombre de foyers en situation précaire, et pas seulement cette nouvelle institution dont les syndicats ont en son temps largement critiqué la création et qui pourrait même combler le déficit de la distribution du courrier.

Les mots ont un sens, privatisation ne signifie pas forcément abandon du service public, ou du service AU public. Même si les inquiétudes des salariés sont naturellement légitimes et si le maillage postal sur le territoire reste un enjeu. Messieurs les journalistes du petit écran, de TF1 et de France-Télévision, essayez de poser les débats et d’en raconter clairement les attendus, vous en servirez mieux les attentes de vos publics et la qualité de vos « rapportages ».

Les mots ont un sens ! D’ailleurs, Ségolène a dit ce même dimanche soir sur les mêmes antennes : « Si je suis celle qui arrive devant, j’aiderai celle qui n’arrive pas devant, et si je suis celle qui n’arrive pas devant, j’aiderai celle qui n’arrive pas devant. »
Sic !

samedi 22 novembre 2008

50/50


50/50
On le sentait bien!
Si l’on s’en tient à l’arithmétique pure, Ségolène a donc gagné les 20% perdus par Martine qui gagne quand même ! Sur la ligne d’arrivée, autant de partisans du bon vieux parti de nos parents que de promoteurs d’un changement quasi-psychédélique. Autant d’inquiets contenus que d’aventuriers pas si utopistes que ça. Les deux ont gagné, les deux ont perdu.
Bravo François, ça n’est pas sous son règne que le PS explosera.
Et puis Martine est née corrézienne !

50/50 ou la faillite de l’espoir démocratique. Les procédures de votes devraient en principe tenter d’optimiser les préférences des électeurs. Au secours, Arrow et Condorcet ! Ce matin, 100% d’insatisfaits ont la gueule de bois, 50 conservateurs confrontés au déclin inéluctable du modèle, à l’arthrose des structures et un succès ténu face à 50 stoppés dans un élan certes flou pour tout le monde mais enthousiasmant au moins pour eux.
Les entreprises dont le capital est partagé à 50/50 sont toutes ingérables, sauf quand les actionnaires sont des amis !

Deux mondes se télescopent : les « lumières » s’éteignent quand les citoyens veulent eux-même dessiner leur société. L’opinion s’affirme …
Appels, commentaires, contestations, tractations, combinaisons, procédures n’y feront rien ; on risque les prolongations d’une guerre de personnes peu enclines à s’effacer devant les idées et les tendances, ce dont pourtant le monde et notre pays ont plus que jamais besoin.
Martine va-t-elle lancer une OPA sur Besancenot, Ségolène incorporer un nouveau groupe avec le Modem et Mélenchon ?
Vous le saurez demain ...

Qu’importe …
Pendant une semaine au moins, le feuilleton fantastique du PS aura gommé la crise économique – qui s’amplifie, rassurez-vous ! – et évincé pour leur meilleur répit de ses acteurs les résultats improbables du G20 …
Nicolas Sarkozy aurait-il gagné le congrès du PS ?

vendredi 21 novembre 2008

43/34


43/ 34.
Surprise, les amis de Bertrand Delanoë n’ont donc pas tous voté pour Martine Aubry.
Que vont faire ce soir ceux de Benoit Hamon ? Les tenants de la Gauche à gauche – qu’on ne voit plus bien tant on ne nous la raconte pas ! – iront sans doute vers la maire de Lille, ceux de la « modernité » - dont on ne cerne pas bien non plus les contours – vers Ségolène, de plus en plus « christique »… ! Voilà le qualificatif employé par les temps qui courent à l’égard de celle qui, il n’y a pas si longtemps, en 2007, avait déjà devancé Fabius et Strauss-Kahn lors de primaires inédites. Les éléphants sont entravés dans la toile et les Zéniths digitaux.

Ca pourrait bien finir à 50/50, dans une formation éclectique absolument ingouvernable – chapeau Monsieur Hollande - où Henri Emmanuelli dialoguera avec Jean-François Kahn, pendant que l’anticapitalisme « primaire » continuera avec Olivier Besancenot un parcours circonscrit et favorisé par le Président.
Toute symétrie avec les années 80 ne serait que pure coïncidence.
« Ils sont devenus fous », invoquent certains militants, en appelant à François Mitterrand. A moins que, et les jeunes et les anciens, tous pressés par le temps qu’on ne laisse plus au temps, n’aient abandonné le sens, la noblesse et le gout de la politique au profit d’urgentes ambitions, ou qu’une vision lucide de la société contemporaine ne leur échappe.

Des tribus mobiles se forgent et se défont au gré des affinités par delà les frontières des Etats.
Les « terroristes » de Tarnac sont citoyens d’un monde cybernétique largement ouvert.
Les socles de l’économie s’effritent sous des certitudes chaque jour un peu moins durables.

On est juste à peu près surs que le prochain premier secrétaire du PS sera une femme.
C’est déjà ça !

mardi 18 novembre 2008

Le monde est stone


30 ans, il y a trente ans Michel Berger travaillait avec Luc Plamondon aux mélodies qui allaient emporter et réemporteront le monde …
Et pour cause, ils le racontaient alors tel qu’il est encore !

Starmania.
Johny Rockfort et sa bande des banlieues dortoirs enlèvent la présentatrice de télé vedette Crystal. Il en tombe fol amoureux. Avec elle, ils défieront le milliardaire Zéro Janvier, candidat accompagné d’une diva déchue à la présidence du Monde.
Toute ressemblance …
Laurence Ferrari pourrait elle succomber aux charmes du « terroriste » de Tarnac ? Mélissa a bien épousé Jamel ! La première dame n’est pas, tant s’en faut et loin de là, démodée, mais …

Autant de « SOS de terriens en détresse » ? Marie Jeanne craint de perdre son job. Elle rêve toujours du prince charmant.
« Qu’est ce que je vais faire aujourd’hui, qu’est ce que je vais faire demain ? »

Les élites s’agitent, les patrons s’affolent, les politiques politisent, les traders dépriment, les leaders délitent …
Vaudrait-il mieux être un artiste ?

Le monde est stone !

dimanche 16 novembre 2008

"Top 4" à Reims


La partie a été touffue. Pas de ressort collectif, manque d’esprit d’équipe, beaucoup de mêlées fermées et peu d’ouvertures … De bons coups de pieds. Le match s’annonçait serré entre des hommes ( et des femmes ) et des équipes de cette qualité. On en attendait trop.
Pas de baisses d’intensité devant les caméras malgré des avantages anéantis, de l'engagement, de réelles intensions offensives, quelques enchaînements et les rangs bien serrés pour occuper le terrain.
On était entre amis, alors comme dans un bon vieux derby une ou deux volées ont fusé pour intéresser le jeu.

Pourtant, vendredi soir Manuel Valls avait dès l'envoi donné un coup de pied à suivre assez précis, suivi d’une jolie passe de Ségolène à Vincent Peillon. Delanoë a bien défendu ses arrières dans toute la première partie de la rencontre, avant de devoir abandonner sur blessure, peut-être d’amour propre. Martine a remarquablement tenu son pack d'avant : les vieux piliers peuvent encore ressurgir et rerugir. Belle percée du jeune ailier Hamon sélectionné à gauche pour une première sortie dans ce type de challenge.

Au résultat, match nul de chez nul !
Sans doute par manque cruel d’idées et de panache entre les actions.
On peut déplorer la piètre prestation de l’arbitre quasiment absent et souhaiter que ni les militants, ni les français d’ailleurs, qui méritent un grand parti d’opposition n'en soient trop pénalisés.
Choisiront-ils jeudi la tradition dans la continuité, à l'ancienne, la jeunesse ambitieuse dans le respect de l’institution, ou carrément « autre chose » venu d'ailleurs, ce dont ils ont sans doute le plus envie ?

On attend donc avec impatience le match retour …

P.S. (Encore !) : on peut reprendre le même commentaire pour le derby Brive-Clermont de samedi, sauf que là, de justesse, Brive a gagné.
Ouf !

samedi 15 novembre 2008

Coup de Jarnac à Tarnac


On ne passe pas là par hasard, au cœur du Plateau de Millevaches, aux sources de la Vézère et de la Vienne où l’on taquine à la saison la truite fario dans les herbiers et les gours, où les cèpes et les girolles pullulent en septembre. Tarnac, trente maisons de pierres grises, entre les tourbières et les landes, son église, son château, son arbre de la liberté et son auberge où les pêcheurs se retrouvent. Les socs des charrues soulèvent ici dans les champs des vestiges gallo-romains ou mérovingiens.

Traque à Tarnac. La Corrèze, les Monédières et le Plateau bruissent de cette renommée inespérée, rare et soudaine, de portée internationale : des terroristes à Tarnac !
Ils auraient participé au sabotage des lignes TGV de la SNCF. Ces jeunes gens adoptés par le village - toujours suspicieux envers l’étranger dans ces contrées arides, vienne-t-il du bourg voisin - ont réhabilité l’épicerie-bar-restaurant et animent le comité des fêtes … Les concitoyens sont abasourdis. Peut être, séduits par les limousines – les vaches – aux cils tendres ont-ils simplement voulu pour leur plaire arrêter quelques trains. Il était temps, trois jours plus tard les grèves des cheminots les mettaient au chômage technique.

Etrange pays inaccessible, au milieu de – presque – nulle part. Quelques voitures volées alentour ont déjà été retrouvées brûlées ente Bilbao et l’Aveyron sur des cibles ou des bases arrières de l’ETA. Il y a plus longtemps des maquisards y avaient établi leurs camps. Le souvenir de Guingouin reste vivant. Le granit inspire-t-il les résistants aux paillettes de la modernité, aux compromis politiques et aux charmes de la mondialisation sur ces terres de gauche rudes et enclavées où des autochtones bourrus perpétuent les rythmes ancestraux ?
Les gendarmes du chef lieu de canton devaient bien surveiller depuis longtemps ces habitants sans trac que les tarnacais soutiennent aujourd'hui.

Arnaque ?
Tarnac patraque contre attaque.

P.S. (Hé hé … !) : Ségolène vient enfin de faire dire qu’elle s’était décidée. L’Obama français que toute la presse recherche depuis quinze jours serai-t-elle une femme blanche ?

jeudi 13 novembre 2008

Seul 007 aura vécu 2 fois


Nicolas Sarkozy a-t-il pardonné aux mutins de 1917 ? Et a-t-il eu raison ? 85 % de 12806 lecteurs du Figaro semblent le penser. Qu'importe ? Le dernier poilu a disparu l’année dernière et la mémoire, sa mémoire, avec lui, cédant la place à l’Histoire et toutes ses interprétations, peut être nécessaires pour accepter, raconter et bâtir le présent. Le débat sur les commémorations semble d’un autre âge, on ne fête pas la bataille de Crécy et on n’a sans doute pas tout à fait pardonné aux Anglais pour Jeanne d’Arc et aux Romains pour Vercingétorix. On ne peut pas au nom d'erreurs que nous aurions nous-même commises puiser chaque jour dans l’histoire les racines de nos fragilités et les occasions de repentance. Nous n’y étions pas, et qu’aurions nous fait ? Personne ne le sait et ne saurait en vivre les contextes. Seul James Bond aura vécu deux fois.
Alors, consolidons solidement les images suffisamment fortes de l’horreur passée pour tenter d’éviter d’y succomber à niveau.

A ce propos, le président Medvedev se dit prêt à revenir sur les menaces belliqueuses avec lesquelles il a accueilli l’élection de Barack Obama. Il avait sans doute était informé par ses services des intentions de celui-là d’installer un bouclier antimissile en Pologne. Les plus grands dirigeants retrouvent ainsi leurs réflexes, les jeux normaux qu’ils comprennent et qu’ils ont les moyen d’engager, à défaut de maîtriser les autres manifestations, économiques entre autres, de la compétition internationale, et de savoir avouer leur impuissance.
« Si vis pacem … »

Pendant ce temps Ségolène, prêtresse de la fraternité, n’en finit pas de ne pas décider de se décider.Mais l'envie reste tenace ! Trop de ruse doit pouvoir nuire aux effets relatifs d’un charisme hésitant.

mardi 11 novembre 2008

Brive, des livres et délivre


Brive, Novembre. Foire du livre …
Rendez vous immanquable.
La première de la saison, celle où l’on fait le point sur les succès de la rentrée littéraire, à la veille des Goncourt et Renaudot.
400 auteurs s’engouffrent à la gare d’Austerlitz dans le « le train du cholestérol », qui les pose après un voyage des plus gastronomiques sous la halle Georges Brassens de la cité gaillarde, où pendant trois jours, entre le marché du samedi sur la place de la Guierle, les escapades gourmandes obligatoires et les folles soirées du Cardinal – cette année le président Beigbeder lui-même était aux platines – ils dédicacent les nouveautés de l’année.

Des écrivains, des vrais, au renom international, les grands régionaux de l’étape, les auteurs du terroir, quelques vedettes de la télé – regarde, il est là ! Où est PPDA ? … -, des journalistes et des politiques se disputent les faveurs d’un public fervent venu de Clermont, d’Albi, de Toulouse, Uzerche ou Treignac à la rencontre de ceux qui leur racontent leurs histoires préférées, leurs rêves et leurs passions. Amélie Nothomb, Michel Peyramaure, Brutus ( !), Tillinac et Borzeix, Jean François Kahn et Jean Louis Debré.
Les jeunes parcourent un monde de BD, les plus petits s’amusent entre les grands livres d’images et diverses activités.
Entre les ateliers, les lectures et les conférences, on harangue dans les allées bondées un cousin, un fidèle, un lecteur inconnu, un acheteur improbable.
Tulle gagne le derby contre Malemort.
Ambiance d’un marché de pays, besoin de contact, espoir de littérature « Bio ».
Ici les lettres sont vivantes, les enfants ouvrent des livres, les auteurs sont accessibles.
On achète.

Qu’importe le chiffre de la participation, les ventes ont progressé de plus de 5%. Un carton quand les libraires souffrent depuis la rentrée, quand les éditeurs voient des retours inhabituels. Un pied de nez à la promesse de récession. Une forme de distribution directe qui correspond aux attentes d’un public lassé de la normalité et de l’anonymat marchands …

Les écrivains sont repartis vers Paris par le train du dimanche, les visiteurs ont retrouvé leurs maisons, les enfants leurs écoles, après trois journées de vie.
Les jurés des grands prix succombent au politiquement correct en saluant la diversité. Carla Bruni s’engage. La finance américaine continue de plonger malgré l’intervention de l’Etat, General Motors tousse.
La presse recherche avidement l’Obama français, anglais, moldave ou tchécoslovaque. Ségolène tracte.
Les ministres des finances du « G20 » ont préparé à Sao Paulo la conférence de Washington sur la refondation du capitalisme.
Ils auraient mieux fait de venir à Brive !

vendredi 7 novembre 2008

If you can, please do it !


“Yes he could! And he did it!”

6 Novembre.
Sans doute un de ces rares moments d’histoire que la presse contemporaine unanime souligne et sent et tente de nous faire vivre sans qu’au fond nous sachions bien le comprendre, le décrire, et donc le savourer. Le regard des hommes sur les hommes aurait-il vraiment changé ? Chiche !
Un grand pas pour l’Amérique, un plus grand pour le monde ?

Barack Obama!
Les ballons se sont envolés dans le ciel de Chicago ; au-delà de cette victoire émerge une ère nouvelle aux contours flous, aux espoirs insensés et aux enjeux fous.

Tout a été dit … But, in vrac :

62% de votants, aux US, 52% pour « O », du jamais vu ! Les sondages le disaient et nous ne les croyions plus ! Ces chiffres rappellent ceux de Nicolas Sarkozy en France en mai dernier : un peuple conscient et fatigué passe avec le vainqueur un contrat ferme pour que ça change, mais on n’en connait bien sur ni les termes ni l’échéance …

Victoire de la techno : jamais autant d’argent n’aura été recueilli par un candidat, démocrate par surcroit, et ce, grâce à internet, au web, à la toile … Merci face book !
Bienvenue dans ce monde au mode de vie inédit où les affinités « électives » de l’instant s’imposent face aux catégories sociales de toujours.
Dont acte !

Un homme nouveau gagne. L’ombre d’un Kennedy de l’époque numérique plane. Aucun candidat du monde « libre » n’avait depuis longtemps osé invoquer la paix dans une campagne électorale ! Aussitôt la Russie affecte une posture guerrière et, passé l’enthousiasme de la délivrance, les bourses de la planète recommencent à s’effondrer.

« Big victory, bigger challenges »
Welcome Barack.
If you can, please do it!

mardi 4 novembre 2008

On se lève tôt demain !


« Vote historique aux Etats-Unis », « Le monde regarde l’Amérique », « Rendez-vous avec l’histoire », « La révolution de 4 novembre », « Le moment est venu » …

Pas facile d’échapper aux élections américaines. On aura au moins connu une inflation dans la titraille !
11 pages sur 40 dans Libé, 12 dans le Figaro, y compris un grand papier essentiel sur Brooks Brothers, le tailleur de Madison avenue où les deux principaux candidats, comme leurs illustres prédécesseurs, trouvent leurs chemises, leurs cravates … Et peut-être leurs caleçons !
Les rédactions des télés françaises préparent le 20 heures en direct de New York, comme si on y était ...
Comme si on en était !

On en avait quand même moins fait en mai 2007.
L’enjeu est-il réellement à la taille de cette incroyable couverture par la presse française ? Le besoin de croire que quelque chose va changer quelque chose à quelque chose est-il à ce point crucial ? Combien de paris de toutes natures, sociologiques, économiques, politiques auront été engagés dans ce concours géant de pronostic ?

On parle moins de la crise ; comme si le résultat quel qu’il soit – les certitudes s’aménagent forcément à mesure que le grand jour arrive – allait balayer d’un revers magique les malfaisances des mauvais génies qui ont perturbé les derniers mois du monde.
« Change ! » exutoire aux lendemains qui se profilent.Chic, demain tout s’arrange !

Heureusement qu’il y a plein de « James Bond » sur les petits et grand écrans, avec des bons vieux méchants vraiment méchants et de gentils comme on aime, comme quand on croyait qu’on comprenait quelque chose à la marche du monde.

Tout le monde au lit de bonheur, ce soir. On se lève à cinq heures demain matin - un mercredi ! - pour connaître enfin l’issue du suspens, sauf si on a passé la soirée au Harry's Bar, parce que tout ça vaut bien une bière !

lundi 3 novembre 2008

Opération chrysantèmes (bis)


Dernier grand week-end d'exode de l'année. Les granits gris de Madranges fleurissent sous les couleurs de Toussaint. Jaunes, oranges, violets se détachent sur un ciel nuageux annonciateur de flambées vespérales. La bruyère envahit elle aussi les allées ratissées pour l’occasion de ces petits jardins accrochés à l’écart des villages sur les flancs encore dorés des collines des Monédières.
On nettoie les tombes, les cousins se retrouvent ou s’évitent, repoussent les pots des inconnus qui les ont précédés. L’animation des lieux trompe un engourdissement appesanti par les rumeurs de la crise.
Le restaurant de la ville est fermé, Toussaint ou pas, on est samedi ! L’auberge du village, elle, affiche complet. On sort les grands parents et l’on se repasse les dates de naissances et les cousinages toujours imprécis.

Il fait un temps à ne pas mettre un Sarko dehors.
Ni un préfet, ni un TPG, pourtant dorénavant dévolus à la fluidité d’un système financier vraisemblablement terrorisé par cette nouvelle escouade attachée au contrôle de sa vertu. Ils vont devoir affronter les rigueurs hivernales pour traquer les banquiers trop frileux et seront récompensés au mérite ! On pourrait aussi dédier un canal télé du service public à l’attribution des crédits aux particuliers et aux entreprises. Une émission permanente animée par Julien Courbet et financée par les appels téléphoniques des patrons de PME en difficulté. Les artisans font, eux, la course aux « parisiens » revenus au pays.

Les quais de la petite gare d’Uzerche sont bondés. Cet arrêt bucolique, régulièrement contesté par la SNCF, pourtant si nécessaire sur la ligne Paris-Toulouse a été historiquement favorisé par les villégiatures proches de Jouvenel, Spinasse et Jacques Chirac. La Corrèze produit entre autres beaucoup d'hommes politiques. Les voyageurs des alentours se pressent le long des voies, en pleine nature. On croise tous ceux que l’on n’a pas aperçus ce matin au café du commerce, famille oblige. Le Corail Teoz de 18h23, doublé pour l’occasion, est à l’heure.
Dernier au revoir à Austerlitz avant de s’évanouir dans la nuit parisienne vers les vicissitudes du dernier rush avant Noel.

vendredi 31 octobre 2008

Ambiance "crise en thème"


Les feuilles des arbres se décrochent enfin sous un vent léger soutenu par la petite pluie insidieuse et coupante qui tombe avec conscience. Marronniers et platanes décharnés sont déshabillés pour l’hiver.
Les femmes se sont doucement rhabillées. 5°, brrr, ça caille.
On a sorti les affaires d’hiver, les gants, les parkas et les manteaux.
Les rues luisent du reflet des stops des autos sur le bitume sale et mouillé, ça glisse. Les Vélib ripent. Le zinc humide des toits de Paris se perd dans la couleur du ciel, la tour Eiffel est dans la brume.Ca craint.
L’heure d’hiver assassine revenue il y a trois jours précipite la disparition du jour.
Fait gris, fait froid, fait nuit.
C’est l’automne, il n'y a que lui qui lui s’y retrouve.

Personne dans les boutiques et les restos malgré les promos pré-post rentrée. Les librairies et les salles de spectacle son vides. Ambiance « chrysanthèmes », déclinées sur les parterres des Champs Elysées.
Seules les terrasses ouvertes et dorénavant gazées pour permettre aux fumeurs emmitouflés de s’addicter égayent le nouveau paysage urbain.
Temps de Toussaint. Ca tombe bien, c’est demain
Fait triste.

Il n’y a pas que les feuille des arbres qui on disparu : les bacs des kiosques à journaux sont vides des feuilles des quotidiens! Grève récurrente des NMPP ce jeudi ! Pas d’affichettes, de braseros, de commentaires du SDF attitré autour du vendeur engoncé.
"Circulez, y a rien à savoir!"
Pas de journaux, pas de Sarko !
Pas de crise non plus, pas de CAC, de mercredi noir ou de rebond historique, pas d’élection américaine, pas de procès retentissant dans le Nord de la France, de parents indignes ni d’enfant disparu.
Rien !
Même le Monde dans l’après-midi ne réveille aucun des marronniers de l’instant.
Ca n’est quand même pas le plan du FMI de relance de l’économie mondiale qui va troubler cette torpeur et ce rare repos médiatique.
Ca ferait presque des vacances !
De Toussaint !

jeudi 30 octobre 2008

Veaux d'où ?


Le président vient donc d’être débouté dans l’affaire dite « des poupées vaudou ». Que fait Rachida ? Attendons l’appel.
C’est quand même la septième fois que le président fait un procès. La fonction est-elle à ce point vulnérable et menacée ?

Cela dit, prenons la chose positivement : dans la morosité ambiante, on peut attendre une ruée sur ces figurines, aidée par la campagne de publicité involontaire et considérable que l’Affaire leur donne ; ce sera assurément le cadeau « in » pour Noël. On a déjà Ségolène. On peut tout imaginer : des « juges » pour Rachida Dati et les prévenus, des « profs » pour Xavier Darcos et les élèves, des « manifestants » pour les CRS et des CRS pour les manifestants.
Pour tous l’agent verbalisateur, l’employé de l’ANPE, le banquier et le contrôleur des impôts.
En famille, le petit frère qui prend toute la place, les cousins de la branche malaimée qui ont capté l’héritage et les voisins trop bruyants.
De quoi relancer la croissance, créer des emplois, et alimenter les caisses de l’Etat en rendant le sourire aux Français !

Au plan international, car le produit s’exporte, on trouverait des poupées représentant Georges Bush, Henry Paulson, Jean-Claude Trichet, Gordon Brown, les membres des G8, G20, G7, G27, Gxx, Allan Greenspan,DSK (gonflable!), Jérôme Kerviel et autres banquiers ou traders. De quoi conforter la balance des paiements !

Et pour vous, Monsieur le président, nous vous offrirons deux figurines représentant Angela Merkel et le président tchécoslovaque. Vous voyez que ça peut être utile. Joyeux Noël et bonne année !

lundi 27 octobre 2008

Le résultat résulte



Le Monde dans sa livraison du 28 octobre propose « 14 mesures pour réguler le capitalisme financier ». Toutes avisées qu’elles soient, elles pourraient utilement s’accompagner d’une réflexion sur le capitalisme tout court, code de vie auquel sont peu ou prou confrontés quelque 6 milliards de terriens.

Se souvenir que la bourse est d’abord un lieu de mutualisation de l’épargne destinée à financer les développements à long terme des entreprises. Toute attente quasi-fébrile de plus value à trop court terme grippe une mécanique dont la mathématique financière ne peut que prolonger le mal … sans espoir sur l’issue … Le résultat résulte … Halte au harcèlement !

Se souvenir aussi que les capitaines du navire sont des hommes, et forts et faibles, faillibles, que responsabilité et pouvoir vont de pair, comme risques et récompenses. Le résultat résulte ! Les incantations contemporaines à l’éthique ne sauraient se contenter de petits arrangements entre amis. Il en va de la dignité des sociétés et des hommes. Retrouver les racines du mouvement mutualiste, avant qu'il n'ait été dévoyé par les dérivées de dérivées de deuxième ordre. Que les patrons se passionnent à nouveau pour leurs produits et leurs collaborateurs ! Il y a urgence à concevoir un vaste programme mondial de désintoxication face à l’addiction financière.

Quelques mesures symboliques simples, vraisemblablement inapplicables, pourraient être envisagées :
• Interdire de par le monde l’usage du logiciel « Excel » qui a permis la fabrication en série de « business plans » aux "Ebitda" mirifiques réglés pour justifier des investissements « à effet de leviers », lesquels leviers cassent aujourd’hui sous trop de désillusions.
• Fermer l'option de mathématiques financières de l’Ecole polytechnique et d’autres institutions où l’élite française abandonne avec l’onction du service à l’Etat et la complicité des meilleurs enseignants sa vocation d’ingénieur, et réenseigner dans les classes primaires le théorême de la fermière, la loi économique fondamentale oubliée : bénéfice = prix de vente - prix de revient.
• Etc. … Toute proposition née du sens commun est bienvenue.
Le résultat résulte …

dimanche 26 octobre 2008

Vivement le 5 novembre !


Que de sondages pour deviner quel sera le prochain président des Etats-Unis, la peut-être ex-première puissance mondiale ! Unanimes, ils désignent le leader démocrate Barak Obama, qui, après avoir écarté Hillary Clinton lors des primaires de son camp, fait un parcours sans faute. 10, 12, 15% d’avance sur son rival, des chiffres qui rappellent ceux de la chute de la bourse un vendredi noir !

Et quel intérêt des media français pour ces pronostics ! Panne sèche ? 93% des Français voteraient donc pour Obama, ce que personne d’ailleurs ne leur demande ! Sans doute un besoin de changement encore inassouvi au plan domestique ! Cela dit, dans le passé, en la matière ils se sont souvent trompés.

Petite note : un démocrate américain sur trois semble connaître quelqu’un qui ne votera pas Obama. On sait que beaucoup dépend du vote des jeunes et des minorités. On ignore les choix de la communauté africaine. La couleur et le statut des femmes posent question à certains électeurs, fussent-ils démocrates.

Des sondages nationaux pour un scrutin local aux arcanes complexes. On connaît les caprices de l’opinion et les tours qu’elle peut nous jouer (Qui Croire ?). On se souvient de Le Pen au deuxième tour et du « Non » au referendum européen. Quotas reflétant une structure sociale disparue, esquive des interviewés face aux enquêteurs et aux questionnaires, lourdeurs des recensements… L’opinion et sa traque seront bientôt confrontées à l’épreuve des faits. Chouette !

Triomphe, petite avance, ou… Qui sait ?
Vivement le 5 novembre.

vendredi 24 octobre 2008

Pendant la crise, les cocktails continuent


13 heures.
La rue de Varenne est fermée.
Réception à Matignon ! Très peu de piétons, fussent-ils institutionnels, mais beaucoup d’embouteillages alentour, d’autant que la rue de Babylone est bloquée et la rue de Vanneau chargée des convois de gendarmes sans doute affectés au calme de la cérémonie. Faire comprendre aux forces de l’ordre détachées pour assurer la tranquillité primo-ministérielle qu’on risque un retard préjudiciable à une activité professionnelle normale est vain. Des « pin-pon » inutiles ameutent le quartier, mais les « deux-tons » passent. La sérénité des élites conscientes est essentielle par ces temps troublés.
Pendant la crise, les cocktails continuent.

On vient d’apprendre que les démissionnaires de la Caisse d’épargne le dimanche sont redevenus présidents de certaines de leurs filiales le lundi. Inquiets que nous étions de leur sort, nous voilà rassurés.
Pendant la crise, la solidarité persiste.

On se retrouvera tous, ce soir, au vernissage de la Fiac !

mardi 21 octobre 2008


Vous nous avez donné, Madame
Le goût de la vie, et un peu de votre âme
Des clés et des sésames
Vous méritez, Madame
Nos plus jolies larmes



Casse noisettes


Un couple de gentils écureuils a traversé la route, ce matin devant ma voiture à l’Etang Didier, à la sortie du Lonzac vers Uzerche.

La radio répète que trois dirigeants des Caisses d’Epargne ont démissionné hier, à l’issue d’un conseil d’urgence convoqué après le constat d’une perte de 600 millions dans des opérations de bourse risquées. "On joue le rebond", avec les Caisses d’Epargne, le livret A, les petites gens … 6 mois après l’affaire « Kerviel » et la promesse des banques qu’on ne les y reprendrait plus ! 600 millions, un milliard, 5 milliards, ça va ça vient !

Le premier octobre dernier, le Canard enchaîné lançait un pavé en affirmant que l'écureuil était à la recherche de 6,5 milliards d’euros. On évoque les situations périlleuses de leur filiale Natixis, banque d’affaires, et du promoteur immobilier Nexity. Démenti le 2 du directeur général. La ministre de l’économie rassure : « il n’y a pas d’inquiétude particulière en la matière ». Calme plat jusqu’au 7, où l’on "découvre" un projet de fusion avec les Banques populaires. Il n’y a pas de fumée sans feu ! Les rôles sont distribués, Philippe Dupont, des dites banques sera le patron de la deuxième banque de détail française. On apprend vendredi l’ « incident de bourse » à 600 millions : une manip sur des produits dérivés en pleine crise financière ... Chic, le Président « se sent responsable »! Ce premier acte se dénouera dimanche.
A pleines pages de pub dans la presse quotidienne l'écureuil propose lundi 1 milliard aux PME !

Un drame classique et tous ses ingrédients !

On ne propulse donc pas impunément un groupe coopératif et une banque mutualiste dans l’arène des requins de la finance, des créateurs de produits structurés, des champions de l’effet de levier. Il y a péril à pratiquer sur les entreprises des manipulations génétiques.

C’est pourtant sans doute dans les racines vertueuses du monde mutualiste qu’on pourrait – en piochant un peu - retrouver les principes bénéfiques de la solidarité et de la responsabilité nécessaires à cette « refondation » du capitalisme dont on parle tant.

La "Kom", la communication est devenue un exercice obligatoire indiscutablement acrobatique et douloureux, entre révélations, réassurances, annonces soigneusement mises en scène, démentis, entre simple information et vérités d’acteurs aux objectifs spécifiques, parfois antagonistes et pourtant liés dans la tourmente. Ne confondons pas action et communication. Si l’on se taisait de temps en temps !

Les hommes restent fragiles et vulnérables ; connaitrons-nous un jour la nouvelle couleur des nouveaux parachutes ? Pendant la crise, les plus values continuent … Le président de la société générale gagne 1,5 millions. Les cures de désintoxications seront douloureuses, mais absolument nécessaires.

Les processus de contrôle sont imprécis et inefficaces quand les systèmes servent d’alibis aux défaillances de la morale et de la responsabilité.

Les écureuils sont mortels.

Les entreprises aussi !

lundi 20 octobre 2008

Tulle - Ussel


Rugby !
Championnat de France "fédérale 3".
Ussel-Tulle, à Ussel, 20 heures, samedi 18 octobre.
Deux « cités corréziennes » en cinq lettres, récurrentes pour Michel Laclos dans les mots croisés dominicaux du Figaro.
Mais pas totalement inconnues pour autant.
Jaques Chirac y aura contribué.
Sous-préfecture contre préfecture, important par ces temps de découpage électoral, et de réflexion sur la politique territoriale !
Sept mille habitants contre quinze mille !
« Derby local » annoncé par tous les media locaux …
Essentiellement « La Montagne », qui le met en scène depuis plusieurs jours.

Il fait beau.
Très beau.
Froid, mais très beau …
Entre Monédières et Millevaches, peu de raison d’envier les étés indiens des Connecticut et autres Massassuchets ! Les hêtres et les chênes télescopent ici le soleil et le sang.

Mille spectateurs au moins, moitié-moitié pour les deux cités, veulent être de l’affrontement local entre la préfecture, décidée à conforter son statut et ses efforts par une remontée dans la hiérarchie rugbystique et son challenger, capitale des troubadours et du haut-plateau.
On ne sifflera pas ce soir « Bruyères corréziennes », de Jean Ségurel dont on célèbre à quelques lieues d'ici le centenaire, l’hymne local naturellement partagé par les deux équipes. D’ailleurs, on ne l’a pas joué ! François Hollande, le président du Conseil général, aurait donc pu venir. Sérieusement, il aurait même du !

Pour se rappeler du rugby à l’anciennes, la « machine à marrons » fonctionnera naturellement comme dans le temps, quand ce sport n’avait pas cédé aux sirènes d'un professionnalisme excessif et télévisuel. Les invectives affectueuses fusent : "Voleur de poules! Chiffonniers ! Tu t'es vu quand j'ai bu ...". Il n’y a après tout que cinquante kilomètres entre ces deux villes. Il est probable que quelques uns d’en haut ont tenté certains soirs de séduire les sœurs ou les compagnes des gladiateurs tullistes. Les arrières grands pères n'ont peut être pas fréquenté les mêmes maquis en 44. On a toujours des comptes en suspens : « Je te l’avais promise, petit, celle là » !
Et puis le beau jeu revient, après queques "jaunes", dans l’enthousiasme juvénile de joueurs qui veulent en s’amusant – avec sérieux – prouver qu’ici on fait aussi bien qu’à Brive, au Sud, le grand-frère en la matière.

La bière coule convenablement à la buvette. La ventrêche et l’andouille grésillent sur la plancha. On cuit le jambon à l’os pour l’après match dans la salle polyvalente où l’on dégustera quelques tournées de « Salers » distillée à Egletons, juste à côté.

Coup de sifflet.
L’arbitre souffle.
Tulle 29, Ussel 10.
Qu’importe ! La gelée « précoce » de ce soir étoilé d’automne calme les frustrations d’un score qui n’entamera pas l’unité des indigènes de ce joli coin de Corrèze.

vendredi 17 octobre 2008

Siffler n'est pas jouer !


Grève de la crise aujourd’hui, dont seul le Monde nous rappelle, à juste – gros - titre, qu’on en a pour très longtemps encore! Les rédactions volages courtisent plutôt la surenchère impressionante d'indignation gouvernementale déclenchée par les sifflets du Stade de France : l'actualité souffle !

Belle fermeté ! Après la convocation - entre deux séances de sauvetage du monde - par le chef de l’Etat, madame Bachelot, à qui on ne coupe pas le sifflet, annonce solennelement qu’en cas de récidive on ne jouera pas les matchs et que les ministres présents quitteront immédiatement le stade. Normal, pourquoi resteraient-ils puisqu’on arrête le match ! Et pourquoi son sous-secrétaire d’Etat n’est pas parti mardi soir? A-t-il besoin, comme un chef de bureau craintif, de l’avis présidentiel pour assumer un réflexe normal de dignité républicaine attendu d’un responsable politique?

Si fait, quels sont ces sacripants qui sifflent sur nos fêtes ?
Au delà de l' annonce ministérielle tonitruante dont on ne sent pas bien l’application concrète, il faudrait naturellement tenter d’éradiquer les racines du mal et du mal-être des siffleurs désespérés des cités. Pour eux siffler n’est pas que jouer ! Mais pour étudier et traiter le pourquoi du pourquoi, il faut du temps, du sang froid, du courage et de l’ambition – collective - .

Cela dit, il y a du bon à prendre dans les mesures envisagées pour les équipes amenées à rencontrer les Français : sifflez, et gagnez par forfait plutôt que de vous fatiguer 90 minutes pour le même résultat.
Dans cet esprit, sifflez les dirigeants financiers et politiques, ils se démettront.
Sifflez votre crémière et votre pompiste, ils vous offriront le beurre et le plein.
Sifflez vos enfants, ils feront leurs devoirs.

Trêve de persifflage, embrassons nous Folleville : l’étreint sifflera toujours trois fois, au moins !

mardi 14 octobre 2008

L'Histoire, toujours l'Histoire ...

Encore une journée historique, a la hausse cette fois : 10%, 11%, 12% ... Partout. Qui dit mieux ? C'est épuisant de vivre ainsi l'histoire en direct. Depuis plus d'un mois ! Cette fois enfin, la presse locale reconnait les efforts du weekend européen. Notre président fait - mieux vaut tard que jamais - la une des journaux : Financial Times, Wall Street Journal, New York Times ... avec photo ... Le salut viendrait-il de la réaction des pays de la vieille Europe ? Incredible here !

Cela dit, aujourd'hui c'est Columbus day, et c'est quand même plus important : les chars et les reines des différentes communautés sont prêts et la parade emprunte majestueusement la 5e entre la 42e et Central Park. Ceux qui ne défilent pas et travaillent courent up and down sur les avenues, le portable vissé a l'oreille : un tuyau, quelques ordres, ou la confirmation du diner de ce soir dans le dernier bistro à la mode de Chelsea. 19h chez Joe. Les discounts enregistrés sur les pré-soldes ne suffisent pas a soupçonner une quelconque panique. Ici, personne n'a - encore ! - perdu sa maison. La vie continue ... "Not in my back yard"

Un dernier sondage ABC - on sait ce qu'on doit en penser - donne 53% à Barack Obama qui propose un plan économique "tough" et martèle le mot " J.O.B.S. " contre 43% pour John McCain qui, lui, continue de taper sur son concurrent ! Toutes tendances confondues, les américains semblent assez résignés. Encéphalogramme électoral plat. La météo est plutôt bonne pour les jours à venir. Dommage, ce soir les grandes chutes d'eau, immenses fontaines installées depuis l'été par Oluf Eliasson le long de l'East River vont s'éteindre : Clin d'œil désespéré du cœur du port le plus dur du monde ... Elle est peut-être la aussi, l'histoire qu'on veut bien vivre !

dimanche 12 octobre 2008

All is fine here

Princeton, New Jersey. Samedi matin. Entre 80 et 90 (Fahrenheit!). Aucun journal ne titre sur la réunion du G7 a Washington. Seul le Financial Times l'évoque page 4, après l'annonce des crash des bourses de New York, Francfort, Londres et Tokyo. Paris est oublié ; c'est vrai qu'ici, Nicolas Sarkozy n'est connu que comme le mari de Carla Bruni! Les autochtones promènent leurs bébés dans de rutilantes poussettes, des quasi 4X4 blindées, entre les pelouses de l'université et les rues animées. Les arbres en rougissent à vue d'œil. Tout va !

Aux carrefours, et sur les places, de petits stands aux couleurs d'Obama appellent a s'inscrire sur les listes électorales ... Rien ici de ou sur John McCain, comme dans tout le Nord-est américain, comme en Californie ! On n'est pas dans le Middle West ! Les sondages donnent Obama vainqueur ... mais de quoi ? Dans un pays gavé par les enquêtes ou le système électoral est si complique que les électeurs eux-même ne savent pas l'expliquer. On vote ici pour le président, ou plutôt un représentant en même temps que pour la rénovation de la route 102, et plein d'autres choses ! C'est "trendy" de dire qu'on va ou veut voter Obama, qu'on le souhaite élu, mais nombre de ceux qui auraient naturellement penché pour Hillary hésitent. Une étude publiée par l'université de Stanford indique que 6% des électeurs tiennent compte de la couleur du candidat. Sarah Palin incarne l'American dream, elle est catholique comme il faut. Peut-être qu'en cas de crise grâve on se réfugie plutôt vers les cheveux gris : ceux de John McCain ou ceux de Joe Biden ? On dit que le résultat dépendra de la mobilisation des jeunes et des minorités. Surtout, avec lequel des deux candidats préférerait-on boire une bière ?
Tout va.


Il en est ainsi a New York, étouffée dans les embouteillages du samedi soir. Cohue dans les rues entre la fermeture des boutiques et le début des spectacles, bondés. Le concert de Ray Lamontagne - ça ne s'invente pas ! - est "sold out" au Radio City Hall. La cinquième charrie son flot de "shoppers" et de touristes. Les barrières devant la banque JP Morgan ne sont là que dans l'attente des parades du weekend : demain le défilé hispanique et lundi le "columbus day". Life as usual. On photographie Wall Street et Ground 0. L'horloge de la dette nationale, au coin de la 6e et de la 44e West en réévalue en permanence la contribution familiale (autour de 86025 $]
18h30. Les élégantes arrivent pour prendre un verre au bar de l'Algonquin.
Tout va!