samedi 25 avril 2009

Le monde est stone



« Dans les villes de l’an 2000 …
« Tout est partout pareil …
« On prend tous le même chemin pour aller où le ciel est bleu …
« On est toujours tout seul au monde …
« J’ai pas choisi d’être un zonard …
« Pas de passé, pas d’avenir …J’ai tout cassé avant de partir
« Y a plus d’amour sur la terre
« On est tous des morts en vacances …
« Quand on n’a plus rien à perdre …
« J’ai pas demandé à venir au monde …
« Dans les banlieues dortoir …
« Un garçon pas comme les autres …
« Travesti de vos vies …
« L’univers est un star system …
« Vous ne voyez que la surface de ce monde en technicolor …
« J’aurais voulu être un artiste …
« J’ai la tête qui éclate, j’aimerais tellement dormir …
« Y a-t-il quelqu’un dans l’univers qui puisse répondre à nos questions …
« Qu’est ce que je vais faire de ma vie …
« Qu’est ce que je vais faire de ma vie …
« J’ai juste envie d’être bien …
« J’ai besoin d’amour …


Le monde est stone, et les enfants de Starmania ont les trente ans avant lesquels ils voulaient être heureux ; Ils se ressemblent : les banlieues dortoir, les étoiles noires, les maîtres de l’univers, la Starac, les stars, le show-biz et la politique, la colère.
La musique et l’amour.
Merci, France.

La musique universelle de Michel Berger et les mots de Luc Plamondon racontent un monde qui ne veut, ne peut, ne sait pas changer. Ils l’avaient vu. Alors, pourquoi rien ne bouge ?

Après tout, Mozart n’a pas éradiqué les commandeurs et leurs statues !

mercredi 22 avril 2009

Reprise en WWW.qquechose


Depuis quelques jours, nos journaux, pris sans doute dans l’euphorie d’un printemps tardif et troublés par la réapparition des jupes à fleur aux terrasses ensoleillées des places de village, soupçonnent une « sortie de crise » ! Certes, le CAC40 atteint de la même affection s’est légèrement réveillé. On relève des indices positifs – flous, lesquels ? – en Chine et BO invite à la prudence.

Certes, la société a besoin d’un peu d’optimisme au sortir de la grisaille économico-hivernale. On attend la reprise comme le premier bouquet de jonquilles. Un peu d’insouciance et de légèreté pour profiter du premier soleil. La rumeur circule chez les intéressés. Votre conseiller bancaire a bien sur aussi besoin d’y croire. Les économistes retentent sans vergogne une résurrection de leur capacité à raconter le monde. Les politiques, toujours perdus, n’ont aucune raison de ne pas faire à leurs électeurs un petit plaisir conjoncturel à l’approche d’une élection – européenne - même si elle n’intéresse personne !
Et puis la presse elle-même ne peut continuer à commenter « la crise » sans risquer de voir s’effondrer ses ventes. La reprise ferait-elle vendre ?

Mais les annonces de cessations d’activités et de suppressions d'emplois se succèdent, la désespérante courbe du chômage continue sa route et les séquestrations quotidiennes de dirigeants et cadres d’entreprise se banalisent. Ceux là ont substitué aux séminaires de développement commercial des formations accélérées à la résistance en cas de « bossnapping ». Les grèves et les manifestations se multiplient. Un facteur meurt à Brive au cœur d’un rassemblement.
Autant de freins au retour de la confiance que les « sachants » évoquent et qu’on ne restaurera pas sans un consensus, fut-il approximatif, sur un nouvel équilibre du partage de la valeur.

On ne saurait que trop recommander aux observateurs officiels et patentés de se précipiter sur la formidable exposition du Grand Palais "Une image peut en cacher une autre" où, de Coleman à Dürer, entre Arcimboldo et Dali, on apprend avec joie qu'une image peut en cacher une autre, que tout dépend d'où et comment on regarde. Attention aux illusions d'optiques !
La reprise sera-t-elle en L ou en V. Les graphes sont en M - ou W inversé ! - et ressemblent au Grand 8 de la Foire du Trône. Le monde à l’heure d’internet irait-il en WWW.qquechose ? L'incertitude est XXXXL.

Pendant ce temps, le débat tourne autour de la pipe de Jacques Tati qu’on a – politiquement correct oblige – remplacée par un tourniquet d’enfant des années 50 sur les affiches annonçant une exposition. Affaire d'image ! Le facteur de « Jour de fête » loin de celui de Brive … Chacun y aura été de son commentaire. C’est vrai qu’on aurait pu lui mettre un casque sur son Solex et qu’on doit aujourd'hui se demander s’il n’enlève pas le petit garçon sur le porte bagage …
Le coup est réussi ! On n’en aurait jamais autant parlé sans cette incongruité dont l’auteur mérite donc un joli bonus !

lundi 13 avril 2009

Meilleurs Z'oeufs


Et joyeuses Pâques,

Après une semaine de presque calme, sans doute pour se remettre des émotions de Londres, Strasbourg et Prague. Les commentaires vont bon train sur les conditions réunies de l’émergence d’un monde nouveau dont tout le monde convient qu’il n’est pas pour demain.

En France, le train train. Ségolène persiste, des grèves dans les universités et le frisson d’un remaniement annoncé. Le parlement joue un tour au Président. Un moment d’inattention à préparer le week-end de Pâques, et la loi « Hadopi » passe à la trappe ! Plus – pour l’instant – de grosses punitions pour les méchants qui téléchargent. Au-delà du fond du projet et de l’exégèse de la manœuvre parlementaire – les insurgés du PS auraient été cachés derrière des rideaux – cette fronde témoigne de la maladresse et de l’inconfort de nos politiques, de tout bord, face à la chose technologique. Ca ne va pas être facile de le faire avec eux le monde nouveau. Les virtuoses de la toile, télé chargeurs et autres pirates, alters et résistants du net de toute la planète, pour qui ce petit incident est une grande victoire symbolique ont encore de beaux jours pour faire valoir leurs convictions dans la « refondation » de l’économie et de la société.

En attentant, meilleurs Z’œufs, Z’oeufs de rôles et Z’œufs drôles, Z’œufs de main et Z’œufs de vilains aux quatre coins du globe, Z’œufs interdits et Z’œufs de société, Z’œufs politiques et financiers, Z’œufs d’influence et Z’œufs de hasard …
La chasse aux Z’œufs est ouverte.

Z’œufs vous embrousse très fort

lundi 6 avril 2009

Images de Londres et de Srasbourg


Ca n’était finalement pas un poisson d’avril … Il s’est vraiment passé quelque chose la semaine dernière à Londres, à Strasbourg et à Prague.

On le pressentait quand les télés du monde en alerte dès mardi nous tenaient en haleine en attendant "en direct" l’atterrissage d’Air Force One sur le Tarmac de Heathrow. Un suspens à la Glenn ou Betancourt. On a marché sur la lune ! De l’Histoire en direct !

Ils se sont rencontrés. Et finalement ils se sont parlé.
On les a beaucoup photographiés, avec ou sans la reine ; et notre Nicolas, le promoteur de cette réunion s’impatiente entre deux inconnus aux grands bords du cliché – il avait menacé de claquer la porte pour moins que ça -, tandis que « The » Obama éclate modestement installé au deuxième rang des Tréteaux. Syndrome bien connu de la photo de classe, de promo ou d'entreprise. Ce sera sans doute lui, BO, la révélation, mais c’était sa première sortie en habit neuf de Président vers chez nous. Et l’on notera la victoire française, celle d’un socialiste français, DSK que le rôle du FMI met en première ligne. Suivi de près par un autre, Pascal Lamy.
Ils se sont rencontrés, ils ont travaillé ensemble et auront décidé. Les sceptiques et les facheux auront beau jeu de chipoter, peu importe. Certes, les 1000 milliards additionnent des chous et des carottes. Mais conscience et volonté auront opéré, même si l’on sait bien que tout ne sera certainement pas réglé en cinq minutes, et pas tant que la tuyauterie financière n'aura pas été totalement récurée, malgré les rebonds immédiats de toutes les bourses qui voudraient bien retrouver l’adrénaline de l’anticipation. Peut-être est-il trop tard ?
Il aura fallu plus de dix huit mois depuis la révélation du crash des subprimes et plus de six mois depuis la faillite de Lehmann Brothers pour en arriver là. Combien de temps maintenant pour que s’instaure un monde durablement changé par les accords de Londres ?

Londres, où Carla n’était pas! Jalousie compréhensible de son époux ? Peur qu’elle ne le voit que dans un second rôle ? Qu’elle croise BO ? Michelle ?
Envie d’être un peu seule ou lassitude prématurée – déjà – envers les multiples Gxxx et leurs protocoles.
Angine blanche ?
Petite fatigue ? Certains suggèrent … Qui sait ?
On comprendrait alors le petit saut à Strasbourg … Le pays des cigognes ...

Strasbourg enflammée. De nouveaux groupes substitués aux manifestants placides de Londres, leurs collègues pacifiques et de gentils clowns … Autant de signaux d’une vague de résistance contemporaine sourde ou ouverte, calme ou violente, mondiale, organisée et tenace grâce aux milliards de messages qui virevoltent sur la toile.
Le monde inspiré par Londres devra tenir compte des aspirations de ces citoyens là.