dimanche 25 avril 2010

Résistance



Le printemps s’installe certainement.

Et l’on aura demain oublié la grande semaine du volcan et de ses pousières de particules qui auront paralysé le traffic aérien européen. Madame la terre se rappelle à l'attention de ceux qui pensaient que le seul principe de précaution les tenaient à l'abri des surprises ! Après l’évaluation, forcément approximative, incomplète et partiale des dégâts économiques, moindre bien sur que ceux du 11 septembre - dont nous nous sommes relevés - vient le temps du fantasme de la catastrophe planétaire : la dernière éruption fut en 1783, peu avant …
De la même manière, le tsunami avait des relents du grand incendie de Lisbonne.

Dans une récente interview de Max Gallo par le Figaro littéraire, à propos d'un ouvrage sur la débacle de 1940, si l'on s'amuse à remplacer « haut état-major militaire » par « gouvernement », « nazisme » par « spéculation financière », « avions et tanks » par « réserves financières », on trouve à peu près :
« LE FIGARO LITTÉRAIRE. - … peut-on dire qu'il y a aujourd'hui un consensus des historiens sur les causes du désastre ?
Max GALLO. - Les historiens sont d'accord sur un certain nombre de points. D'abord sur le fait que le gouvernement français n'a pas pris la mesure de la menace nouvelle que représentait la spéculation financière. Sarkozy et Lagarde avaient tendance à voir ce conflit avec les banques comme une réédition de celui de 1929. Il y a par ailleurs unanimité sur le fait qu'en termes de rapports de forces financières, en réserves et en fonds propres notamment, nous étions aussi bien armés que les banques."

C’est pour rire.

Mais imaginons un instant « la Crise » comme une guerre – et c’en est une – fulgurante, en 2008 entre les banques et les pays développés. Personne n’a gagné, mais personne n’a perdu, et les Etats restent sous la contrainte des institutions financières. La Grèce en sait quelquechose. Les résultats des banques resurgissent. Les indices boursiers repartent à la hausse et les bonus refleurissent. La cure de désintoxication n’a pas abouti. Les GXXX sont encore loins d'avoir restauré les « valeurs » ni installé les outils promis d’une nouvelle « régulation » et d'une "gouvernance" inspirée par la morale ordinaire.
Comment ne pas collaborer ?
Barak Obama sorti de sa bataille pour un plan social - à chaque jour suffit sa peine - semble déterminé à combattre la puissance arrogante des trop grands établissements financiers américains.

Les politiques et les économistes ont voulu voir en 2008 1929, 1973 ou 1993.
Et si nous étions effectivement en 1786 ?
Victimes de l'attentisme du règne de Louis XV.
Ou en 1940 ?
Victimes des certitudes du capitalisme financier.
Ou en 2010 ?
Une débacle !

La société dérive doucement entre ses peurs, ses incertitudes et trop de complexités.
Le divorce avec les élites de toute nature est consommé.
La guerre contre l’arrogance strictement financière n’est pas encore perdue.
L’opinion se déforme chaque matin et les fourmis d'humains entrent en résistance.

dimanche 18 avril 2010

Sparkling Spring



Dimanche matin dans une cour fleurie des bulbes du printemps. Thé ou café ? On bouge les tables. Les bourgeons des arbres colorent l’horizon d’un vert tendre tilleul translucide. Du lait froid, s’il vous plaît. Les enfants courent après un vrai ballon fraîchement repeint. Miel ou griottes ? Oiseaux. Les buis eux-mêmes ont l’air gai !

N’importe où. Normandie. Corrèze. Campagne. Mer. Iles ?

La place du village rebruit d’échos familiers, les terrasses retrouvent l’affluence des beaux jours, voisins, parieurs, étrangers éblouis, supporters de l’équipe locale de foot. Les cyclistes dominicaux rhabillés de fluo neuf enfourchent de rutilantes montures titanisées conçues au moins par la NASA. Orangina, coca zéro, bière ou … La serveuse ré-accortée sourit à l’ancêtre qui reprend son interminable lancinante promenade. Piaillements. La pâtissière traîne avant de fermer sa boutique. Elle offre son dernier gâteau à une touriste égarée. Les cloches résonnent d’un autre cristal.

Brocante en jean et sans chaussettes.
Premier piquenique improvisé dans le jardin lumineux, première angoisse conjoncturelle : ombre ou soleil ? Schubert ou Michel Berger ? Le tek un peu plus grisé par les pluies de l’hiver se ragaillardit. Moutardes et vin frais, mais du bon ! Une légère bise rappelle qu’il ne faisait pas si guilleret ce matin.
Moment attendu et friable. Le temps s’arrête un instant. Le soleil se cogne aux murs blancs et s'engouffre par les fenêtres déverrouillées. On a gagné un autre hiver et le héros d’hier soir dont on fêtait au violon les soixante printemps virevolte.
Tchin !

16 heures. 25° … L’autoroute … vide.
Sur les ponts les badauds amassés pour la circonstance, certains encravatés, observent les nuées de motards espérés au retour des "24 heures gros cube" du Mans, autant de sympathiques scarabées brun et or aux élytres ronflantes enfin libérées de leurs cocons.
Sinon, personne.
Le coyote siffle amoureusement.
La maréchaussée veille.

Paris. Les jupes ont refleuri aux carrefours de Saint Germain des prés.

On l’aura eu notre premier week-end de printemps.
Un week-end sans nuage … Ou presque !
Celui d’Eyjafjallajokull laisse certes un ciel immaculé, mais scotche ceux qui partent ou ceux qui reviennent et prive injustement ceux qui s’attendent de se retrouver.
Poussière ...
On devrait faire cendres à part !

Enfin, Tulle a gagné, et monte en Fédérale 2. Drôle de journée !

samedi 17 avril 2010

Eyjafjallajokull !!!!




Manquait plus que ça !
Les écrans de nos télés et les « une » de tous nos quotidiens sont ce matin couverts de cet inquiétant nuage de poussière qui aura instantanément dissout toutes les rumeurs, les initiatives politiques de l’instant, le débat sur les retraites, les spéculations sur le prochain président de France Télévision, les pronostics du CAC 40et du Top 14 et les grèves ferroviaires dont il se fait pourtant le complice inconscient. Un nuage né en Islande - où c’est ? – d’un volcan au nom impronançable.

Eyjafjallajokull, terreur des journalistes radio.
Succedant à Xynthia et au cataclysme haïtien, lointain héritière du Tsunami, cette éruption nous rappelle à quel point nous restons heureusement vulnérables.
Les présidents ne se précipiteront pas sur les lieux : aucun devoir de compassion télévisée ne les oblige ! Il n’empêche, les mystères d’un tel évènement,certainement imprévu et peut être imprédictible, et cette colère née au plus profond de la terre ne laissent de passionner. Roselyne Bachelot a naturellement immédiatement envisagé de commander quelques millions d’aspirateurs pour nettoyer de ces particules improbables un ciel sans frontière qui trouble innocemment, d'un coup, les retours au pays, les vacances et nombre de rendez vous amoureux, qui en rajoute en scotchant les candidats au départ déjà empêtrés, en cette période sensible, par la grève interminable des cheminots. La mystérieuse particule volcanique devient l’invisible ennemie de l’instant.

On ne l’avait pas prévu. C’est donc possible ! Mais incroyable. Où sont les experts ? Que font nos éminences, elles même clouées au sol et privées faute de jets élitiques en ce vendredi soir de leurs rencontres hebdomadaires avec le terrain, là où ils rencontrent les « vraies préoccupations » et surtout là où ils retentent de séduire les électeurs sceptiques garants de leur survie.

Certes Vulcania, chère à Valéry Giscard d’Estaing, devrait en retirer un surcroit d’intérêt. Puissent ils ne pas se réveiller !
Une fois encore la société constate, avec toute l’injustice que lui autorise son désarroi, que rien ni personne ne peut plus rien à rien, ni pour quiconque. Le sacro-saint principe contemporain de précaution ne saurait ni la rassurer ni lui permettre un sommeil serein.

Dormez tranquilles : les particules ne sont pas dangereuses pour la santé.
Mais vous aller rater la réunion du siècle et vous ne serez pas demain sur votre lieu de villégiature.
C’est la faute à Eyjafjallajokull !

jeudi 8 avril 2010

Instantanés



Foin des rumeurs en ces temps de rhume des foins.
Carla dément en première du Figaro – qui s’offre donc aux «polémiques insignifiantes » - et Nadine Morano « critique Internet ».
La planète tremble !

Les éminences et les conseillers logorrhéiques de tout poil, les directeurs de toutes les polices et les vigiles de l’ombre gonflent la bulle en tentant de la dissoudre. L’enquête policière sourd. A chacun son réflexe communicatif. Ping-pong instinctif. Chacun contredit chacun en oubliant ce qu’il a lui-même affirmé la veille. Amnésie généralisée. Seule compterait donc la vérité d’un instant qui rétrécit à l’usage ; les menteurs dorénavant absous de pannes de mémoire déléguées à Google se cognent aux parois du bocal.
Le barbier – pas Christophe, celui de Beaumarchais – n’y retrouverai pas le soupçon d’une calomnie.

Pendant ce temps, on ne parle plus ni du bouclier fiscal ni de la taxe carbone.
Le Président sonné au troisième set par les résultats des régionales reste au fond du cours, et ça n’est pas, et de loin, son jeu préféré. Il tente bien quelques lobs – out ! - tandis que Coppé, au filet, multiplie smashes et amorties. Le PS continue de réviser les règles.

Pendant ce temps les couvertures dorées des magazines glamour donnent les couleurs de la mode estivale et commentent la disgrâce de Rachida.

Pendant ce temps, on brûle des bus, on incendie des supermarchés,on kidnappe, on casse du prof, on investit des écoles dont on garde à vue les élèves. A chaque jour sa grève et son cortège de manifestants. Réponse spontanée d’une société désespérée, abandonnée sans but, perdue dans l’urgence des urgences.

Un choc d’instantanéités dans le vide, ça peut faire un court-circuit.

mardi 6 avril 2010

Last Pâques back !



And last bag pack.
"Uzerche, Uzerche, une minute d'arrêt. Correspondance pour Tulle et Treignac par car dans la cour d'arrivée."
Le quai n°2 tout neuf de la légendaire petite gare d’Uzerche – devenue pendant l’hiver, au gré du temps et des modes, des lubies de la SNCF qui ne sait plus quand et où les trains s’arrêtent, du dynamisme de « sa » maire et des prébendes du conseil général un « pôle d’intercommunication multimodal » presqu’international – sont bondés.
Ils sont tous là ! On y croise ceux que l’on a déjà croisé hier au village, au bistrot, chez la pâtissier, à la sortie de la messe, au stade, avec lesquels on a bu uncoup, marché ou dîné, et tous ceux que l’on n’a pas vus mais qu’on aurait pu, ou du appeler – « J’ai pas eu le temps … Avec le temps qu’il a fait ! » - pendant ce premier vrai grand long week-end de la saison.

Pâques … certes pourri encore une fois – " mais il pleut toujours pour Pâques ! " – est un rendez vous liturgique des aficionados des collines, des bois et et des pacages pleins de limousines lovés entre les marches et les Monédières.
On y a sort les maisons de leur hibernation annuelle, promesse à venir de futures soirées rituelles délicieuses. Gigot obligatoire après que les petits enfants aient chassé les œufs cachés dans les buissons du jardin par les cloches dès leur retour de Rome.

Brive a gagné samedi « sa guerre de cent ans » mais n’est pas encore tout à fait sortie d’affaire. Tulle a gagné et prépare sa « montée » probable en fédérale 3.Forsythias et Camélias, crocus et primevères colorent les jardins dégourdis comme la longue liste des promus de Pâques de la Légion d’honneur décore le journal du matin.
Il y avait encore un peu moins de monde, dimanche, devant le monument aux morts.
On ouvre en grand les fenêtres pour le ménage de printemps. Un tuyau a gelé pendant l’hiver, les portes grincent. Où avait-on rangé le râteau, la binette et le sécateur ? Il faudrait tailler les rosiers, démarrer la tondeuse, peindre les contrevents et « faire » les carreaux.

Les eaux sont encore trop froides pour d’improbables exploits halieutiques, mais ce denier après midi témoin voudrait bien ressembler au printemps. Le soleil qui gratte la cime des bouleaux au-delà des voies nargue les voyageurs. Aucune réservation n’est plus possible ! Le train est complet ! Mais on trouve toujours des compartiments vides dans la voiture 1 du Téoz 3680 de dix huit heures vingt neuf : mystères de l’informatique ferroviaire ! Les flots d’exilés transhumants de Limoges ou La Souterraine, rappelés sans appel vers la capitale, suffiront ils à saturer le convoi ?
On a noté les rendez vous de la saison, les anniversaires et les fêtes à venir.

Loin des humeurs et des hoquets du monde.
Trois jours de désintoxication sans Sarko qui n’aura finalement pas, malgré les rumeurs, dissous l’Assemblée comme nous le pressentions jeudi.
On n’a même pas entendu un ministre ministrer de tout ce week- end !

dimanche 4 avril 2010

Pâques shot !




Paques is back, et Joyeuses Pâques !

Très bon Week end, Pascal.
Joyeuse PAC aux paysans,
Joyeuse PACA Bernard Tapie,
Joyeux PACS aux amoureux,
Pax in Pakistan, and all over the world,
Joyeux Pack au Sporting Club de Tulle (Pack is pack !), et
Joyeuse Parque, cher Ulysse.

Joyeuses Pâques Brigittes, Béatrices, Nathalies, Catherines, Maries, Francettes, Solanges, Nicoles, Agnes et Françoises ….

Pâques !
Pâques aux rabanes, bien sur
Pâques aux (Myr)tilles et pâques (fleu)rettes, Coquerettes et Paquelicots

Pâques aux pâques, Habana (de préférence Partagas D4, en pack)
Pâques opaques, messieurs les ministres, et pas qu’opaques, Pâques à trac et Pâques à traque …
Pâques est fiscal ?????
Même en week end … en pâques à « Jean’s »

Pâques beau,
Pâques est cadeau …
Joyeuses Pâques.

jeudi 1 avril 2010

Bouclier pascal



Le chease cake de la Maison Blanche était-il trop amer, ou le coca éventé ?
Michele trop éblouissante ou Barak trop content, fort de ses succès au sénat et au congrès, de montrer à notre Sarkopygmalion qu’il pouvait vite apprendre ?
Y a-t-il eu top de turbulences dans ce trop petit avion qui le ramenait d’Amérique ?
Dans les sondages super-secrets de mercredi matin Fillon, acclamé par les députés UMP, lui pique encore quelques bons points. Rachida le sur agace. Carla ne répond plus aux texto. Juppé la ramène et Villepin déTroné chiraquise.
Les parlementaires grognent et réclament ouvertement la suppression du bouclier fiscal.

Coup de tonnerre !
Laurenceferrarisé par le JT de 20h où il vient d’apprendre que, scoop de La Montagne du jour, François Hollande lance le transport fluvial sur la Corrèze entre Brive et Tulle, il craque.
23h. Après avoir consulté Martin Bouygues et Serge Dassault, carbonisé Nicolas Hulot, appelé Brice Hortefeux, tenté de joindre Bernard Laporte et Cécilia, relu Raymond Domenech, réclamé un anxiolytique à Roselyne Bachelot – qui vient d’en commander cent millions -, avalé un triple burger enfin mangeable, convoqué son coach et sa belle-mère, siroté sept coca Zero, maudit Jacques Chirac et quand même informé Claude Guéant et Alain Minc, Nicolas Sarkozy a donc décidé de renvoyer vers les urnes ces ingrats qui lui doivent tout.

Dissolution !

Une nouvelle fois, il reprend la main.
De nouvelles élections législatives seront donc organisées, forcément autour de l’Ascension.
Présage ?

Les premières estimations réalisées la semaine dernière sur la totalité de la population française convoquée laissent prévoir une très très très forte abstention et la victoire de l’alliance iconoclaste écolo socialiste.
Martine à Matignon pour Pentecôte !
Garçon, remettez nous ça !
Quel beau couple !

Cohabitation ? Non !
Accomplissement ultime et sans bavure de la politique d’ouverture.
En effet, Martine Aubry songe à garder Georges Tron au gouvernement.