jeudi 24 mars 2011

Votez Blanc !


Ni/ni.

Ni oui ni non ! Pas ça ! N'importe quoi !
La France se retrouve sur – et entre - tous les fronts, électoral, républicain, national, libyen … Sans doute les effets du « Nuage » !

En voilà des cantonales tonitruantes ! Abstention record, situation inédite, colère et déception. Le discrédit du personnel politique, dans son ensemble, est largement confirmé. Les ténors parlent et s’emmêlent, et les malheureux candidats aux sièges de conseillers généraux, le plus souvent inconnus et dévoués, trinquent. Le Président ne se dépêtre plus d’une situation qu’il a tissée. Les commentateurs marquent leurs territoires : ils ont une longue année pour inventer et raconter ce que seul le corps électoral décidera. La course est partie, le peloton s’observe et se réserve. Nul ne sait quand viendra l’échappée. « Sarkozy demande au gouvernement de jouer collectif », dit le Figaro, mais personne ne sait plus à quel jeu et quelles en sont les règles.

Personne bien sûr ne parle d’un éventuel projet de début de prototype de programme ! Ce serait sans doute trop vulgaire. En a-t-on le temps ? Et pourtant …

Alors irons-nous voter dimanche, et pour qui, loin des effets dialectiques du billard à trois bandes et malgré la tentation d’un printemps insistant?
Comment assumer sa citoyenneté, voter, puisqu’on le peut au moment où d’autres se battent pour en revendiquer le privilège, et écarter les choix qu’on nous propose sans dévoyer sa colère ou son désarroi dans des extrêmes aux confins nébuleux.

Bruno Gaccio, dans son livre et et sur le forum « Révolution … On s’rappelle ! » (Descartes et Cie, Face book) oppose la passivité désespérée de ceux qui n’ont rien à perdre aux accents de courtoise indignation des nantis qui pérorent dans un relatif confort.

Aucun bulletin ne vous convient ! Alors votez blanc. Un jour les voix du refus seront considérées. Le constitutionnaliste Guy Carcassonne a rédigé l’amendement qui le permet. Il tourne entre les deux assemblées et s’installe, malgré les chicanes de la règlementation.

Votez blanc ! Ainsi, bientot peut être, compterons-nous ceux qui espèrent le renouvellement de leurs représentants au profit de républicains responsables.

Inch Allah !

mercredi 9 mars 2011

24 %


24% !

Deuxième acte du même sondage, face à François Hollande ou DSK.
Que penser des pratiques de ces « instituts » qui « sortent » leurs sondages comme on lance un produit. Teasing et bonne feuilles ! Drapés des lambeaux de la méthodologie et de rigueur scientifique.

Que penser des media qui se prêtent au jeu ! Sinon qu’ils sont prêts à tout pour gonfler leur audience. Drapés de la dignité de leur mission, l’information.

Quand ailleurs dans le monde des populations se soulèvent pour le droit d’expression et l’espoir d’élections démocratiques !

Le « Monde » du 9 mars titre en une : « La transparence et l’utilisation des sondages en question ». Quelle découverte ! L’IFOP est né en 1947 et les études d’opinion se sont développées dans les années 60. On a tout dit sur la représentativité, la taille des échantillons, les quotas, les techniques et la légitimité des redressements, les marges d’erreur, les biais du questionnement, la psychologie des interviewés, l’interprétation des résultats et la qualité des pronostics la valeur d’un entretien téléphonique et le rôle de l’Internet … On a tout dit sur les effets de leur publication : information, déformation, manipulation. Malheureusement, sans toujours trop expliquer. Le législateur s’en est emparé et une commission de contrôle a été créée. Le sondage reste un mets prisé par le politique et un excitant efficace pour l’électeur.

Ne jetons néanmoins pas le bébé avec l’eau du bain et n’occultons pas derrière la polémique ce que ces enquêtes signalent.

Et n’oublions pas la relative cohérence collective du corps électoral.

lundi 7 mars 2011

Pourquoi voter ?



23% !
Au moment où s’ouvre officiellement la campagne pour les très prochaines élections cantonales, ce seul chiffre attribué à Marine Le Pen dans une nième simulation – et nous en auront bien d’autres -, 15 mois avant l’élection concernée, agite le microcosme des commentateurs.

Information, scoop, manipulation, marketing … Les sondeurs et les media se lâchent. Le spectre du 21 avril n’avait pris forme que parce que trop de retenues, de doutes, d’incertitudes et d’incroyances associés au sentiment pesant de la responsabilité avait interdit à la presse et aux sociétés d’études d’en envisager l’hypothèse.

10 ans plus tard, toutes pudeurs et craintes se sont envolées et toute alternative est bonne à nourrir le chaland, alors qu’on ne sait vraiment pas bien encore quel choix concret s’offrira aux électeurs. Qu’importe, les sondages affirment le résultat, au point qu’on se demande s’il est bien nécessaire d’aller voter !

Nicolas Sarkozy ne pourra s’empêcher de se représenter même s’il avait laissé croire et cru sans doute lui-même qu’il n’en aurait plus envie. Sauf si ! Alors François Fillon et Alain Juppé, recours incontournables, s’affronteraient dans la dignité qui sied à la République et à leurs rôles, tandis que François Bayrou, Jean Louis Borloo et Dominique de Villepin égaieront les plateaux Télé que nous aurons bien du mal à éviter. DSK s’est envolé parce qu’il incarnait un « autre chose » imaginaire tant que ses intentions restaient inconnues. Peut-être qu’au fond, il aimerait bien être Président, s’il ne fallait pas affronter le suffrage universel. Il perdra 10 points en annonçant sa candidature et 10 autres en présentant son programme. Martine Aubry cache derrière le « Calendrier » son peu d’enthousiasme à concourir. Ségolène, c’est sur, y va, en veut, le veut. D’ailleurs, on ne l’entend plus.

François Hollande bat la campagne corrézienne pour assurer son socle. Il visite, accompagne et soutient autant de candidats inconnus et croise au hasard d’un vin d’honneur citoyen ou d’une inauguration l’une de ses groupies, Bernadette Chirac. C’est qu’il n’y a plus que quinze jours pour choisir ces centaines d’anonymes – aux yeux des politologues parisiens - qui décideront demain de l’usage de l’immense budget des collectivités départementales. Allons nous garder le conseiller général chevronné que tout le monde aime bien et qui a tant fait pour le canton ou le jeune challenger qui pourrait porter un sacré coup de jeune au développement des communes ?

Brive n’a pas gagné samedi et doit out faire pour rester en Top 14 ! Tulle l’a emporté et confirme son maintien en Fédérale 2.

Il y avait du soleil ce week-end, un avant goût de printemps, des primevères et les premières pâquerettes dans les jardins. On a déjeuné dehors en rappelant les grands moments de la saison de chasse et dans l’attente de l’ouverture de la pêche.

Pourquoi voter ?