mercredi 28 décembre 2011

Bonne année

Bonne année !


2012, une année de choix, voire une année d’élection(s).

Première année sans Ben Laden et sans Steve Jobs.
Une autre année d’espoirs démocratiques, d’indignations, et je l’espère, de résistance aux tourbillons d’une époque déglinguée qui n’en finit pas de ne pas se trouver.

Une année pleine de A ?
Puisse en 2012 la notation des banques et des états être enfin confiée au guide Michelin !

Une année pleine de rires d’enfants, de bruits du vent de printemps dans les mousses des arbres naissants, de brumes de chaleur sur les ruisseaux, de soleils et de lunes, une année pleine des couleurs du silence et des parfums du temps, des instants de bonheur, et de la chaleur des autres.

Une année irisée, grisante et arrosée de rêves.
Bonne et Eurose année !

Et, comme disait ma grand-mère – et le commissaire Neyret -, tant qu’on a la santé …

samedi 24 décembre 2011

Joyeux Noel


20 décembre, dernière réunion de Génération d’idée, by Tendances institut : « Pourquoi voter ? ».

Les intervenants ont pu laisser libre cours à leur goût immodéré pour l’amalgame : élection, vote, République, démocratie … Par inattention, par facilité ou par dessein ?

Pour le Larousse, la démocratie est un système politique ou une forme de gouvernement dans lequel la souveraineté émane du peuple, par extension un état ayant ce type de gouvernement, et, plus loin, un système de rapports où il est tenu compte des avis de ceux qui ont à exécuter des tâches commandées.
Pour Aristote, le pouvoir vient d’en bas et est exercé au nom de tous. Les positions sociales sont ouvertes, le pouvoir s’autocontrôle, et la gouvernance est respectée. En cela, Aristote est sans doute le fondateur de l’humanisme politique. Pour Platon, le régime idéal est une aristocratie où le savoir et la raison dominent.
Pour Wikipedia enfin, peut-être la définition la plus « démocratique » par son élaboraton, la démocratie est le régime politique dans lequel le peuple est souverain. La formule d'Abraham Lincoln, la démocratie est «  le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », est l'une des définitions canoniques couramment reprise, ainsi qu'en témoigne son introduction dans la Constitution de 1958 de la Cinquième République française.

L’idée reste donc de savoir qui vote, pour quelles raisons, pour qui, avec le secret  espoir, souvent déçu, que les représentants le représentent … Dans une démocratie représentative !
La République 2.0 fait irruption, et change les moyens d’expression des citoyens, leurs voies de recours, et les lieux de rencontre avec les « dirigeants », dans une forme participative de l’exercice de la démocratie.

Comment signifier qu’on refuse, par conviction ou par lassitude, les choix que l’on nous propose, tout en respectant qu’en 2011 encore, ainsi que le mal nommé « printemps » arabe nous l’a rappelé , on puisse se faire tuer pour conquérir et exercer  le droit de voter, même si les élus viendront, là aussi et encore, de forces constituées et organisées.

De la même manière que Maria Novak a souligné que « l’économie de marché n’est pas en cause, ce qui pose problème, c’est la manière dont certains utilisent à leur propre profit le capitalisme financier », il semble que l’idée de démocratie ne soit pas en cause. Bien au contraire.
Encore faut-il éviter qu’aucun ne s'empare des dispositifs électoraux pour confisquer le pouvoir à son unique profit.

mardi 20 décembre 2011

Pour quoi voter ?

L’avalanche de publications des intentions de vote, finalement assez stables et cohérentes d’une étude à l’autre, d’un journal à l’autre, d’un institut à l’autre, semble confirmer l’avantage pérenne de François Hollande aux prochaines présidentielles. Comme l’écrivait Jérôme Jaffré, incontestable docteur es-politique, à la une du journal Le Monde en décembre 1994 : « Pour l’opinion, l’élection présidentielle est jouée ».
On connait la suite.

Autre histoire, autres circonstances, autres leçons. Certes. Mais.
Du pacte nucléaire aux couacs du PS, aucune critique n’altère sensiblement le score du favori depuis ses premiers pas de candidat adoubé. Par contre, aucun effort, aucune victoire du Président ne réussissent à doper la cote de l’énergique impétrant, encombré de son image et de ses rivaux!

Les « gens », lassés de mesures et de discours auxquels ils ne croient plus, indifférents à la dette et au Triple A, frigorifiés par le vide sidéral qu’ils craignent d’entrevoir, convaincus de l’impuissance des politiques rêvent plus que jamais de changement, quel qu’il soit.
Du changement, quoi !
Viendrait-il encore des urnes ?
Qui sait ?
Autre chose !

Dans les œufs au bacon, la poule est concernée quand le cochon, lui, est impliqué.
Quel bulletin glisseront les électeurs dans l’enveloppe, s’ils se décident malgré tout à passer par l’isoloir, là où corps social concerné se métamorphose – comme la chrysalide en papillon de printemps - en corps électoral impliqué?

A quoi penseront-ils ?
A la France, aux retraites, à leurs vacances, aux déficits, au Monde, au loto, à leurs enfants, au dimanche écorné, aux impôts, à l’Euro 2012, aux immigrés, aux découverts, aux pauvres, aux riches ou à Eux?
L’écho subtil, et récent, des dé-mondialisations et des dé-financiarisations ajoutées aux dédiabolisations rampantes rôde, prêt à bondir. Les intentions avouées pour la bien silencieuse Marine ne sont-elles pas encore sous évaluées ? Nous laisserons nous surprendre une nouvelle fois?
Un gros 20% peut frôler un petit 25 !
Puisqu’on ne nous demande jamais notre avis et qu’on nous impose de choisir.
Quels reports, alors, dans le second tour hypothétique où les sondages – peut-on les croire, Monsieur Jaffré ? - annoncent François Hollande ?
Mais Bayrou ? Mais Sarko ? … ?
Autre chose ?

Il faut sans doute croire qu’elle le peut aussi pour éviter qu’elle le soit.
Comme Alexandre Vialatte dans ses chroniques de La Montagne : "Et c’est ainsi qu'Allah est grand"