dimanche 12 février 2012

Présidentielles 2012 : attention verglas !



C’est enfin presque sur !


Le suspens insupportable devrait voir son dénouement.
Nous en attendions, haletant, la confirmation. Nicolas Sarkozy annoncerait donc bientôt, demain ou mardi, au plus tard dans la semaine sa candidature à l'élection présidentielle.

Il attendait bien sur que « ça se réchauffe ». Il est vrai qu’on ne fait pas une campagne alerte et dynamique engoncé dans un gros pardessus gris. Il part, le sentiment du devoir présidentiel abouti, après avoir laissé croire qu’il avait enfin vendu des rafales et ciselé quelqes ultimes réformes, mis un coup de pouce à la TVA et décidé que nos immeubles pourraient encore un peu plus s’élever vers le ciel.

Surélevons la Tour Eiffel ! On verra peut être la France de plus loin.

Il part, remis de la mauvaise perte d’un A écorné, adoubé – malgré ses hésitations sur le vote des étrangers ! - par Angela Merkel. Le modèle allemand aura donc en quelques petites années totalement supplanté la fascination originelle pour la bannière étoilée. Il part, guidé par Claude Guéant, nouveau philosophe des civilisations, et immortalisé dans ses twits en rafale par l’ultra-geek Nadine Morano. Avec quelqu’injustice – Ceux qui l’ont élu ne le connaissaient-ils pas ? Qui aurait mieux résisté à la tourmente financière mondiale ? Qu’y pouvait-il ? – il reste distancé, malgré ses efforts méritoires et de modestes moyens.

Attention, verglas … par sale temps dans les virages trop serrés !

François Hollande, casaque verte – Corrèze oblige - et rose, lui aura mis, malgré le terrain glissant, quelques solides longueurs dans la vue dans la ligne droite du Bourget. Juppé sonné. Fillon, parfait, n’en peu mais. Il semble donc avoir fait le break !

Mais, n’en déplaise aux sondeurs déchaînés, rien n’est joué. Philippe Poutou reste favori dans les ateliers. Madame le Pen fait – dit-elle – un tabac chez les accros d’Iphone, manifestement trop peu nombreux chez les maires des communes de France. Olivier Mélanchon rallie les orphelins de Coluche et gagne à l’audimat chez Ruquier. François Bayrou reste tapi(s). Ils découvrent tous, avec les hérauts de la médiasphère, que la nuit dernière Renault a créé une usine au Maroc.

Personne n’est à l’abri d’une plaque de verglas. Les dégels réservent des surprises.

D’autant que la Météo reste le genre favori, y compris en matière électorale, de tous nos journaux. On note les dérapages et l’on sonde le ressenti. On commente les petites phrases glaciales. On teste les tactiques et les équilibres glissants. Les hommes de l’ombre cartonnent à la télé. Experts, politologues, communicants et stratèges de tout poil resurgissent. Ils annoncent les crocus du printemps. Ils racontent le champ de bataille, mais ne s’attardent guère sur les munitions.

Nous mériterions un deuxième tour entre Nihous et Boutin à défaut de notre carte pour les présidentielles sénégalaises.

On cherche en vain les programmes et les contours de notre destin. On attend encore de bien comprendre les règles incontournables de la diète annoncée. Peu d’indications sur d’hypothétiques critères de choix … Si choix il reste, dans le concert général de la contrainte universelle !

80 000 nouveaux enrhumés ont hué l’arbitre anglais qui les a privés samedi d’un France-Irlande mémorable au Stade de France. Il se trouve que la pelouse aura subitement gelé entre 20 heures 17 et 20 heures 43 ! Bizarre. Beaucoup venaient de loin. Que fait le Président ?

Décidément, rien n’est vraiment gagné !