dimanche 18 avril 2010

Sparkling Spring



Dimanche matin dans une cour fleurie des bulbes du printemps. Thé ou café ? On bouge les tables. Les bourgeons des arbres colorent l’horizon d’un vert tendre tilleul translucide. Du lait froid, s’il vous plaît. Les enfants courent après un vrai ballon fraîchement repeint. Miel ou griottes ? Oiseaux. Les buis eux-mêmes ont l’air gai !

N’importe où. Normandie. Corrèze. Campagne. Mer. Iles ?

La place du village rebruit d’échos familiers, les terrasses retrouvent l’affluence des beaux jours, voisins, parieurs, étrangers éblouis, supporters de l’équipe locale de foot. Les cyclistes dominicaux rhabillés de fluo neuf enfourchent de rutilantes montures titanisées conçues au moins par la NASA. Orangina, coca zéro, bière ou … La serveuse ré-accortée sourit à l’ancêtre qui reprend son interminable lancinante promenade. Piaillements. La pâtissière traîne avant de fermer sa boutique. Elle offre son dernier gâteau à une touriste égarée. Les cloches résonnent d’un autre cristal.

Brocante en jean et sans chaussettes.
Premier piquenique improvisé dans le jardin lumineux, première angoisse conjoncturelle : ombre ou soleil ? Schubert ou Michel Berger ? Le tek un peu plus grisé par les pluies de l’hiver se ragaillardit. Moutardes et vin frais, mais du bon ! Une légère bise rappelle qu’il ne faisait pas si guilleret ce matin.
Moment attendu et friable. Le temps s’arrête un instant. Le soleil se cogne aux murs blancs et s'engouffre par les fenêtres déverrouillées. On a gagné un autre hiver et le héros d’hier soir dont on fêtait au violon les soixante printemps virevolte.
Tchin !

16 heures. 25° … L’autoroute … vide.
Sur les ponts les badauds amassés pour la circonstance, certains encravatés, observent les nuées de motards espérés au retour des "24 heures gros cube" du Mans, autant de sympathiques scarabées brun et or aux élytres ronflantes enfin libérées de leurs cocons.
Sinon, personne.
Le coyote siffle amoureusement.
La maréchaussée veille.

Paris. Les jupes ont refleuri aux carrefours de Saint Germain des prés.

On l’aura eu notre premier week-end de printemps.
Un week-end sans nuage … Ou presque !
Celui d’Eyjafjallajokull laisse certes un ciel immaculé, mais scotche ceux qui partent ou ceux qui reviennent et prive injustement ceux qui s’attendent de se retrouver.
Poussière ...
On devrait faire cendres à part !

Enfin, Tulle a gagné, et monte en Fédérale 2. Drôle de journée !

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