samedi 17 avril 2010

Eyjafjallajokull !!!!




Manquait plus que ça !
Les écrans de nos télés et les « une » de tous nos quotidiens sont ce matin couverts de cet inquiétant nuage de poussière qui aura instantanément dissout toutes les rumeurs, les initiatives politiques de l’instant, le débat sur les retraites, les spéculations sur le prochain président de France Télévision, les pronostics du CAC 40et du Top 14 et les grèves ferroviaires dont il se fait pourtant le complice inconscient. Un nuage né en Islande - où c’est ? – d’un volcan au nom impronançable.

Eyjafjallajokull, terreur des journalistes radio.
Succedant à Xynthia et au cataclysme haïtien, lointain héritière du Tsunami, cette éruption nous rappelle à quel point nous restons heureusement vulnérables.
Les présidents ne se précipiteront pas sur les lieux : aucun devoir de compassion télévisée ne les oblige ! Il n’empêche, les mystères d’un tel évènement,certainement imprévu et peut être imprédictible, et cette colère née au plus profond de la terre ne laissent de passionner. Roselyne Bachelot a naturellement immédiatement envisagé de commander quelques millions d’aspirateurs pour nettoyer de ces particules improbables un ciel sans frontière qui trouble innocemment, d'un coup, les retours au pays, les vacances et nombre de rendez vous amoureux, qui en rajoute en scotchant les candidats au départ déjà empêtrés, en cette période sensible, par la grève interminable des cheminots. La mystérieuse particule volcanique devient l’invisible ennemie de l’instant.

On ne l’avait pas prévu. C’est donc possible ! Mais incroyable. Où sont les experts ? Que font nos éminences, elles même clouées au sol et privées faute de jets élitiques en ce vendredi soir de leurs rencontres hebdomadaires avec le terrain, là où ils rencontrent les « vraies préoccupations » et surtout là où ils retentent de séduire les électeurs sceptiques garants de leur survie.

Certes Vulcania, chère à Valéry Giscard d’Estaing, devrait en retirer un surcroit d’intérêt. Puissent ils ne pas se réveiller !
Une fois encore la société constate, avec toute l’injustice que lui autorise son désarroi, que rien ni personne ne peut plus rien à rien, ni pour quiconque. Le sacro-saint principe contemporain de précaution ne saurait ni la rassurer ni lui permettre un sommeil serein.

Dormez tranquilles : les particules ne sont pas dangereuses pour la santé.
Mais vous aller rater la réunion du siècle et vous ne serez pas demain sur votre lieu de villégiature.
C’est la faute à Eyjafjallajokull !

Aucun commentaire: