vendredi 27 juin 2008

France Télévision réalité

La nomination du président de France Télévision par le gouvernement trouble.

Tollé !

Nos dirigeants, les ministres et les commissaires souffrent décidément d’un grave manque de créativité !

Ne peut-on imaginer, à l’exemple des Starac ou autres productions de télé-réalité, un dispositif impliquant et en toute responsabilité le consommateur final, le téléspectateur : on organiserait en prime time une série d’émissions périodiques où des épreuves pertinentes seraient proposées pour départager les candidats déclarés au poste de Président de France Télévision. Le public, semaine après semaine, éliminerait en téléphonant (Pour Jean, faites le 1, Robert le 2, Patrick ….) les impétrants non satisfaisants.

Double bénéfice : le produit de la surtaxe comblerait le manque à gagner publicitaire, et le chiffre d’affaires réalisé par les opérateurs téléphoniques compenserait la taxe nouvelle qui les menace, leur évitant ainsi d’augmenter le coût des communications.

On éviterait de recycler les animateurs écartés.

Un jury, naturellement présidé par LE Président, animerait la session, et corrigerait les dérives plus que probables d’un public quand même incontrôlable.

On ne peut imaginer modèle plus pédagogique, plus impliquant, d’apparence plus démocratique, sans doute plus ludique et télévisuel, qui au fond ne bousculerait pas le résultat final !

La méthode pourrait être appliquée avec succès à de nombreuses autres nominations !

Proposez !

Qu’en pensez-vous ?

mardi 24 juin 2008

Erreur de communication !

Raymond Domenech est donc victime d’une grosse erreur de communication ! Sinon, la France aurait sans doute gagné. Nicolas Sarkozy a lui-même reconnu une erreur de communication dans la présentation du paquet fiscal, sinon tout irait bien. Si Hilary Clinton n’avait pas commis d’erreurs de communication dans ses propos envers Barak Obama, elle aurait été la candidate des démocrates…

Mon pompiste fait une erreur de communication quand il affiche le super à 1,50 euros, et mon maire quand il augmente les impôts locaux.

La voilà la nouvelle tarte à la crème ; la cacophonie bloque la réforme, et la chasse au couac est ouverte.

Carla Bruni fait un sans fautes, elle, dans le lancement de sa prochaine livraison.

Le monde et les choses sont-ils devenus si complexes qu’on ne puisse plus les dire ou les expliquer ? Sommes-nous si sots et fragiles qu’on ne puisse plus nous raconter les faits, petits et grands et envisager de nous parler vrai ?

La vie n’est pas une succession d’images virtuelles, numérisées sur fond subliminal ; le banquier de Cendrillon n’accorde pas de découvert et les mots ont un sens. En cas de confiance avérée, le droit à l’erreur est fécond, jamais celui à l’erreur de communication dans un climat de défiance.

vendredi 20 juin 2008

Tout à zéro !

Il faut faire revoter les Irlandais !

Bon dieu, mais c’est bien sur !

Puisqu’ils n’ont rien compris ….

On en profitera pour refaire notre référendum à nous.

Dans la foulée, on pourrait faire rejouer les phases préliminaires de l’Euro 2008, puisque les Français, qui devaient logiquement gagner, n’ont pas – scandale - été qualifiés pour les quarts de finale. Si on se contentait d’une finale, avec nous, bien sur.

J’y pense … On doit ré envisager le concours de l’Eurovision, où la prestation méritante et anglophone, d’une vulgarité ordinaire, de notre champion national nous a relégué à des places indignes de nous.

Pareil pour la Starac, quand le public est en désaccord avec le jury.

Pareil pour l’assemblée nationale, quand des amendements sournois peuvent tromper la vigilance du chef et l’assiduité des représentants du peuple.

Et pourquoi pas, dans la mesure où la croissance est incertaine, le pouvoir d’achat flanche, et le prix du baril de pétrole explose, ne pas reconsidérer l’élection présidentielle de mai 2007 ?

Devant la crise, on reprend tout à zéro.


Vos suggestions ?

jeudi 19 juin 2008

On prendra bien le temps

Un soleil froid frappe la place de l’église de ce tout petit village au pied des Monédières. Les autochtones parlent entre eux, presque en silence, du temps qui retarde les foins, et du pauvre Pierre, qui ne va pas bien lui non plus…

L’unique café-tabac-épicerie-marchand de journal est débordé. Les parisiens, les amis de son fils qui a réussi à Paris sont arrivés il y a peu dans leurs grosses limousines.

Le prêtre arrive un poil en retard du chef lieu de canton voisin, son aube sous le bras.

Les « porteurs », des voisins, installent la bière devant l’autel.

C’était quelqu’un de bien, un courageux, un travailleur, un enfant du pays. Emporté d’un coup. Il n’était pas bien vieux ! Dimanche dernier encore …

Les frères se sont retrouvés, les petits enfants ont les yeux rougis ; sa veuve la dignité simple, douce et pale des femmes corréziennes.

Le prêtre parle de l’éternité.

Le cortège s’ébranle, derrière le corbillard, vers le petit cimetière posé sur la colline.

Venez déjeuner avec nous.

On fait le tour de la maison, on raconte l’accident, on évoque quelques souvenirs, plutôt les plus cocasses … on reprend un verre, on parle des affaires. On s’embrasse. Certains profitent de cette première belle journée pour aller aux champs, d’autres ont à prendre le 14h53 pour Paris. A bientôt ! Presque « à la prochaine ! ».

Le dernier carré prend le dernier verre, avec ce sentiment délicieux d’attraper un bout d’éternité, de retrouver le temps, le vrai, celui, buissonnier, de la nature et de l’homme.

Un téléphone portable sonne.

On prendra bien le temps de mourir.

19 juin

mercredi 18 juin 2008

Le résultat résulte !

2 - 0

Et voilà !

La messe est dite.

On nous avait pourtant annoncé une équipe imbattable !

Une blessure – tout seul ! –, pleins de cartons de toutes les couleurs, un penalty … De l’agressivité, assurément, mais pas de chance !

J’ai suivi ce match au restaurant, avec des amis, au téléphone : on y était ! Heureusement !

Nous n’avons pas entendu les klaxons qui ont suivi la victoire de la Turquie. Les rues de Paris sont tristes.

A quoi servent donc deux conférences de presse quotidiennes aux accents mystérieux ?

Je me souviens, il y a longtemps, de Michel Hidalgo : « pour gagner, il faut prendre du plaisir, et faire du beau jeu ; pas regarder le tableau d’affichage ! »

C’est vrai, en principe, on travaille bien, le résultat suit, et la récompense arrive. Pas l’inverse !

Le résultat résulte !

lundi 16 juin 2008

Qui croire ?

Le premier ministre, François Fillon, jeudi, sur France2, dans une prestation de haute tenue dont l’excellente mise en scène « parlait d’elle même», a affirmé ne pas reconnaître tous les propos que les journalistes lui prêtaient ; il a en particulier confirmé la qualité de ses rapports avec le président de la République. Il en a appelé à la « faute » (grave ?) et à l’éthique de la presse.

Christophe Barbier, brillant éditorialiste, en était réduit dans sa réplique au rôle de mouche impertinente d’un coche inébranlable, tandis que son hebdomadaire, l’Express, titrait : « Pourquoi se détestent-ils ? »

Les commentateurs ont peu commenté.

Seul Dominique Dhombres, dans le Monde daté du 14, souligne l’humour de la séquence, en incriminant les collaborateurs anonymes, mais autorisés, de l’Elysée et de Matignon.

Et Daniel Ruiz, dans la Montagne, note l’empressement à replacer le président au centre de tous les sujets.

Dans le Figaro oui/Figaro non du 14 juin, qui ressemble à un sondage, mais qui n’est pas un sondage, 82% des votants estime que François Fillon est un bon premier ministre.

Qui croire ?

La question est elle cruciale ? Dans toute organisation, les hiérarques se frictionnent. Et lorsque nous partirons dans quelques jours en vacances, nous oublierons en société les accrocs récurrents de la dure vie familiale quotidienne.

Ça ne devrait pas empêcher d’avancer !

vendredi 13 juin 2008

NON A CEUX QUI VEULENT OUI !

L’Irlande, semble-t-il, vient donc de voter non au mini traité simplifié inventé pour relancer l’Europe ; c’est sans doute un nouveau camouflet aux puissants qui inventent notre monde, et veulent faire notre bien ; notre président s’était lui-même fait le champion de la relance européenne.

Le suspens et le résultat permettent quelques observations spontanées, entre autres explications, commentaires ou justifications à venir.

L’Irlande a connu ces dernières années une formidable expansion, à laquelle l’Europe n’est certes pas étrangère : ingratitude, reconnaissance ou méconnaissance ?

L’Irlande s’étonne qu’on puisse lui reprocher son vote : après tout, les français ont bien voté non en 2005 ! Mais le texte du traité simplifié d’aujourd’hui est bien différent du projet constitutionnel discuté alors … Et pourtant ! Manque d’explication, d’information ou déformation ?

L’Irlande, 1% de la population européenne, grippe le processus : quels sont donc ces formes complexes de l’expression démocratique censées représenter l’opinion du pus grand nombre ?

Après tout, nous vivons dans le même temps les modalités pas moins hermétiques de désignation du futur président des Etats-Unis !

Platon suggérait, peut être sagement, d’en appeler au hasard !

Que signifie l’Europe, au fond, pour chacun d’entre nous ? Un marché impuissant, une monnaie stigmatisée, un territoire protecteur … Un truc extrêmement compliqué …

Où trouve-t-on le début du commencement d’un projet qui emporterait un enthousiasme unanime ?

Une fois encore les sociétés, les citoyens, les corps électoraux dans leur propre cohérence se dépatouillent des moyens institutionnels pour signifier leur désarroi, loin des certitudes des Elites sachantes et impuissantes.

Nul doute, et tant mieux, que tout cela n’empêchera pas la bière de couler cette nuit dans les pubs de Dublin, ni les français de s’enflammer – ou se désespérer – des résultats du match de ce soir !

jeudi 12 juin 2008

Qu'en pensez-vous ?

L’Irlande va-t-elle dire oui à l’Europe ? Elle lui doit tant, pour avoir trouvé son expansion dans les interstices des règlements communautaires.

Que vont devenir les syndicats, s’ils ne savent plus rassembler qu’une poignée d’irréductibles que les medias observent comme des anecdotes ?

Que va devenir PPDA, une marque qui avait fini par supplanter celle de son employeur ?

Que va devenir le susdit employeur TF1, sans sa marque phare ?

Que vont devenir les « 20 heures » ?

Que va devenir la ménagère de moins de 50 ans ?

Que va devenir Jean-Pierre Elkabbash ?

Que vont devenir les français, qui ne voient rien venir, l’œil rivé sur l’augmentation du prix du sans plomb 95 ? Qui ne risque pas de s’arrêter !

Les premiers jours de soleil suffiront-ils a gommer leur désespoir ? Il peut faire froid Dimanche. Une hirondelle ….

Que va devenir Ségolène, si elle se perd dans la difficile définition d’un bien collectif ?

Que va devenir Delanoë, s’il perd déjà son idée du libéralisme compatible dans les goinfreries prétendues des pétroliers mondiaux ?

Que va devenir Total, s’il est contraint, pour cause de communication gouvernementale, à libérer 1% de son résultat ? Et réfléchir, en conscience, aux moyens de continuer son activité hautement indispensable.

La cote du président, racontent les sondages, part à la hausse ! Pour cause de « représidentialisation » ? Chassez le naturel …

Cette embellie est elle emportée par l’estime qu’on porte à son épouse ? Le succès attendu de sa prochaine livraison, qu’on dit de qualité, suffira-t-il à sauver la France ? Et, dans quelques jours, l’Europe.

Ou vient-elle de la manière dont il casse peut être les cloisons, iconoclaste dans un pays à ce point ankylosé, et commence à donner de l’air et de l’espace à nos imaginations verrouillées ?

Attention aux murs porteurs !

Que vont devenir les observateurs, les analystes, les gourous, les oracles ?

Ceux là même qui ne savent fatalement plus raconter un monde authentiquement indescriptible.

Tout dépend sans doute du prochain résultat des bleus dans l’Euro.

Qu’en pense Domenech ?

Ainsi va la France, ainsi va le Monde.

Quoi qu’on veuille nous dire, il ne semble pas, au café, le matin, au Rochefort, au Lonzac, en Corrèze, au tabac en bas du bureau, à Paris ou à Rennes, chez mes voisins, chez nos amis, que tout soit si rose.

Durablement.

Qu’en pense l’opinion, la vraie, muette, au moins en apparence, mais, « comme dit l’autre », qui n’en pense pas moins …

Vous,

Qu’en pensez vous ?