mercredi 31 mars 2010

La politique malade des élections !



Les parlementaires de la majorité questionnent donc sérieusement le bouclier fiscal, qui leur colle à la mandature comme le sparadrap du capitaine Haddock! En grande panne de conviction, observateurs avisés des résultats de la dernière élection, ils considèrent avec une grande imagination qu’ils auraient – va savoir ! – sans doute gagné avec le programme du parti socialiste.
Bon dieu, mais c’est bien sur ! Elémentaire mon cher Watson …
Rien n’est moins sur, mais, dans l’incertitude …
Que les électeurs se rassurent : pour une « politique de droite », ils pourront toujours tenter Dominique Strauss Kahn.

Ainsi depuis dix jours, la campagne et les manouvres présidentielles – spectacles préférés des français – sont lancées !
Les candidats à la candidature, dans le cas naturellement – ellipse diplomatique et conservatoire, pas de lèse éminences – où les candidats « naturels » des deux bords ne se présenteraient pas, sortent comme des pousses de crocus dans les jardins du printemps.
Carla s’inquiète à langueur de FigMag de la santé de son mari. Pour le bonheur de l’unité, Xavier Bertrand et Jean François Coppé se révèlent les meilleurs amis du monde ; François Fillon est com’dab au travail. Que personne ne s’avise de douter de sa loyauté envers le Président, « malgré les sondages ! », comme si ces sondages almanachaux devaient dicter chaque matin le comportement du jour. Alain Juppé, en réserve, est prêt à donner son corps à la France. Martine merkellisée a le vent en poupe et François Hollande investit les prime times. Vals et Peillon piaffent ; ils considèrent que leur tour est venu.
Bayrou ressurgira-t-il ?
Patrick Sébastien et Dominique de Villepin sont en embuscade.
Peut-être même que Georges Tron … !

Deux belles années à venir d’effervescences ludiques, de duels télévisuels, d’élans de sincérité, de virages de bord, de pronostics et d’estimations, de certitudes et d’angoisses, d’alliances et de croche-pattes, de déclarations et de déballages …. En toute tranquillité : peu de projets, pas de programmes, aucun vrai débat !
Le « Presidential Tour » est parti. La grande tournée du « Politic Show » et des « Années Cinquième » démarre : bientôt dans votre ville pour quelques représentations exceptionnelles.

Daniel Cohn Bendit souhaiterai t que les hommes politique, comme des abeilles butinant de glycines en jasmins, s’affairent à "polleniser" une société en mal de futur. Mais il constate lucidement que nos abeilles, de peur bien sûr qu’on ne leur pique leurs alvéoles, restent scotchées dans la ruche : ça va pas faire beaucoup de miel !

Dans le dernier débat organisé le 30 mars par Génération d’idées, « L’étape des régionales ou les pathologies du politique » (en ligne le 5 avril sur http://generations-idees.typepad.com/), on s’accorde à croire que si les français s’intéressent à la politique, - laquelle ? -, les politiques, elles, ne leur conviennent pas. Ils doutent des abeilles et des ruches … Enjeux et abstention ne lassent les experts désabusés peu enclins à se projeter. Les électeurs délaissés par les candidats, avec la complicité des media et des intellectuels, n’ont pas choisi sur leurs bilans et leurs propositions des conseillers inconnus pour une région mystérieuse.
Crise de confiance ? Crise sociale ?

Les plus jeunes n’hésitent pas à dire leur désintérêt, leur désespoir et leurs désillusions.
Que feront-ils quand ils seront trop lassés qu’on ne les considère pas ?

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