lundi 29 mars 2010

Le printemps commence mal !



Tristes Rameaux.
Le printemps peine à démarrer.

Mes plus lointains souvenirs de ce jour où nous rassemblions les bouquets de buis que nous avions soigneusement préparés restent pourtant ensoleillés …

Pluie, brouillard et grisaille, un temps à ne pas mettre un pêcheur dehors. Pourtant les truites sont bien là, à demi épargnées – abstention oblige - par les récentes élections, dans les gours des ruisseaux aux eaux encore froides et tumultueuses. Il n’empêche ( !), les stratégies s’élaborent, l'armement rutilant et le poisson n’a qu’à bien se tenir en ces premiers jours du printemps.

Un printemps qui avait bien commencé : Les bleus avaient battu - avec peine, mais courage – la Rose au Stade de France. Certes, le lendemain, les roses battaient à plate couture les bleus. On s’y attendait un peu mais on préférait profiter des premiers effets des rayons d’un soleil de mars pressé de bouter hors des âmes engourdies cet hiver trop rigourenx. D’un coup, des rais de lumières effleuraient les terrasses enfin encombrées, et pas que de fumeurs, où l’on songeait enfin à débrancher les braseros. Les ardoises des bistros s’essayaient aux premières crudités. Quelques bourgeons envisageaient de sortir et saluer le retour des bataillons papillonnants de jolies jupettes raccourcies juchées sur d'incroyables talons neufs spectaculairement rallongés. Les camélias sont en fleurs, les pâquerettes osent une sortie parmi les primevères multicolores. On n’y croyait plus trop. On a même surpris quelques sourires tout neufs !

La faute aux électeurs décidément récalcitrants, le Président a cru devoir intervenir et le temps s’est gâté. Sauf sans doute pour trois nouveaux ministres surgis du fond des urnes, oubliés ou inconnus, le froid est retombé et les averses ont gâché nos projets de printaneries. Attristées peut être pour la nature et la planète, apeurées devant une telle résistance de l’hiver, les chrysalides émoustillées se sont ré-emmitouflées sous les redingotes noires de décembre. Les médiocres ballets ronronnant du petit théâtre politique n’ont guère ragaillardi les enthousiasmes ainsi prématurément fauchés. Devrions nous réfréner nos irréfragables envies de dés-hibernation ?

Enfin, il semble que le projet de sécu américain de Barak Obama ait été adopté. La ténacité et l’obstination, lorsqu’elles servent une certaine idée de la justice, seraient elles efficaces. Va-t-il maintenant reprendre comme il les en avait menacées, sa partie avec les banques?

En France, on garde le cap des réformes en même temps que l’on annonce une pause ! Et l’apparition de deux nouveaux mouvements politiques – entraînés respectivement par Patrick Sébastien et Dominique de Villepin – ne semble pas avoir à ce point ressuscité un quelconque espoir de renouveau.

L’heure d’été tant attendue ne vaudra qu’en cas de lumière.

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