mercredi 9 mars 2011

24 %


24% !

Deuxième acte du même sondage, face à François Hollande ou DSK.
Que penser des pratiques de ces « instituts » qui « sortent » leurs sondages comme on lance un produit. Teasing et bonne feuilles ! Drapés des lambeaux de la méthodologie et de rigueur scientifique.

Que penser des media qui se prêtent au jeu ! Sinon qu’ils sont prêts à tout pour gonfler leur audience. Drapés de la dignité de leur mission, l’information.

Quand ailleurs dans le monde des populations se soulèvent pour le droit d’expression et l’espoir d’élections démocratiques !

Le « Monde » du 9 mars titre en une : « La transparence et l’utilisation des sondages en question ». Quelle découverte ! L’IFOP est né en 1947 et les études d’opinion se sont développées dans les années 60. On a tout dit sur la représentativité, la taille des échantillons, les quotas, les techniques et la légitimité des redressements, les marges d’erreur, les biais du questionnement, la psychologie des interviewés, l’interprétation des résultats et la qualité des pronostics la valeur d’un entretien téléphonique et le rôle de l’Internet … On a tout dit sur les effets de leur publication : information, déformation, manipulation. Malheureusement, sans toujours trop expliquer. Le législateur s’en est emparé et une commission de contrôle a été créée. Le sondage reste un mets prisé par le politique et un excitant efficace pour l’électeur.

Ne jetons néanmoins pas le bébé avec l’eau du bain et n’occultons pas derrière la polémique ce que ces enquêtes signalent.

Et n’oublions pas la relative cohérence collective du corps électoral.

3 commentaires:

Unknown a dit…

ces histoires de sondage nous font passer complètement à côté de l'Histoire
tout cela est globalement inutile

Jean Brousse a dit…

Comme une campagne prématurée où rien de ce qui bouscule le monde n'est abordé, bien sur. Mais n'avons nous pas ce que nous déclenchons nous même ?

Nesnes a dit…

Si nous avons ce que nous déclenchons voire ce que nous méritons... Et si seulement nous tirions quelques leçons de l'Histoire... Ne peut-on dire que la précédente éléction et notamment le choix du candidat PS a suivi la même voie(x?) ? Sondages et campagne médiatique débutés bien à l'avance et déterminant les choix postérieurs... Les membres du parti auraient-ils désignés madame Royal si la presse ne s'était pas chargé de la pousser des mois avant sur le devant de la scène ? A quand le réality show mettant justement en scène les acteurs de la vie politique afin de mieux choisir celui qui a la meilleure "gueule" ? Le débat ne dépasse t-il pas les sondages en eux-même, ne sommes nous pas davantage devant un problème éthique et politique, celui de savoir par quoi sont motivés nos choix ? Moins de sondages et plus de débats de fonds ?...