mardi 9 décembre 2008


La dernière idée sortie de l’imagination fébrile d’un élu désespéré permettrait de défalquer de ses impôts sur le revenu les pertes enregistrées suite aux soubresauts de la bourse. Ce député a-t-il lui-même maladroitement écorné son patrimoine en investissant de manière hasardeuse et proposerait-il de restituer à l’Etat les gains réalisés en d’autres circonstances ? Certes c’est dommage, mais … La décision d’une personne est souveraine et s’accompagne en principe d’une forme de responsabilité qu’il convient de respecter. Bien sur son conseiller privé de la banque Duchemol lui avait proposé, sans bien savoir mais avec une grande conviction, les produits sophistiqués élaborés dans les laboratoires secrets de l’établissement et diffusés par une cellule marketing hyper performante.
C’est pas de leur faute !

On lui avait peut être suggéré des actions de Ford, Chrysler ou General Motors – après tout Volkswagen a bien grimpé de 165% il n’y a pas si longtemps – à renflouer par l’Etat salvateur pour n’avoir pas à temps engagé les efforts de recherche requis par le monde nouveau, mais qui auraient pu hypothéquer des résultats sur lesquels sont assis les bonus.
C’est pas de leur faute !

Tout le monde peut se tromper, comme dit le hérisson sur un tapis brosse. Il n'a perdu que son temps.
Tout le monde peut se tromper, comme dit le crocodile qui embarque pour traverser la rivière le scorpion qui le piquera. Il y perdra sa vie.
C’est pas de ma faute, dit le petit enfant surpris les doigts dans la confiture.Il y perd la confiance de ses proches.
C’est pas de ma faute, dit l’ado qui incendie l’immeuble pour punir un mauvais comparse, ou le pyromane qui détruit des milliers d’hectares. Il peu y perdre sa liberté !

Que l’Etat sous la pression du court terme paye, et nourrisse la spirale infernale des irresponsabilité. En est-il assuré ?
C’est pas de sa faute !

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