lundi 29 septembre 2008
Tsunami
Ce mot inconnu avant la catastrophe asiatique de Noël 2004 envahit en 2005 le langage courant.
Tsunamis dévastateurs, meurtriers, de plombiers, de déficits, électoraux, médiatiques, gériatriques, politiques … Tout est tsunami ! Le mot symbolise le désarroi des sociétés face aux cataclysmes improbables et imprévisibles, qui frappent aveuglément, même le Paradis, sans que personne, ni Dieu ni maître ni aucun dirigeant bien sûr ne sache protéger ses ouailles. « Il – le tsunami – incarne la fragilité du développement reposant sur la seule croissance … Nous sommes tous menacés en tout lieu ! Ni le progrès technologique ni l’aisance matérielle ne protègent plus. » (La bulle, la France divorce de ses élites, Nathalie Brion et Jean Brousse, La Table Ronde, mars 2006)
Il s’était éloigné, il revient en force dans les commentaires de la crise financière ; rendons à César … Jacques Attali le premier s’en est emparé, évoquant un tsunami financier et soulignant ainsi le caractère « inattendu, brutal » de cette crise « d’une rapidité telle que rien n’aura permis ni de l’anticiper, ni d’y échapper. »
L’Amérique et le Benelux écopent ; les autres pays occidentaux, et la France, se donneront-ils à temps les moyens de bâtir les digues nécessaires ?
Les Zéniths suffisent-ils ?
Ouf, Dominique Strauss-Kahn livre dans le Journal du Dimanche son plan pour résoudre la crise mondiale : réglementations – précises - et nationalisations temporaires !
Modestement, à quelques jours du congrès du parti socialiste.
Les feuilles des marronniers ont roussi, celles des platanes jaunissent. Le premier coup de vent les emportera inaugurant un nouvel automne mélancolique au décor de branches nues où nous accrocherons les lambeaux du pouvoir d’achat et les oripeaux de la croissance.
dimanche 28 septembre 2008
ZénithS
Jeudi, Toulon
Nicolas Sarkozy, dans son grand discours rodé dès lundi aux USA, dans l’antre du monstre, vilipende à nouveau le capitalisme devenu strictement financier, « … la crise d’un système qui s’est éloigné des valeurs les plus fondamentales du capitalisme … refonder le capitalisme sur une éthique de l’effort et du travail, retrouver un équilibre entre la liberté et la règle, entre la responsabilité collective et la responsabilité individuelle. » Certes, Monsieur le Président, mais quelles sont ces valeurs, quelle éthique, et comment les restaurer ? Quelles sont les règles du « capitalisme d’entrepreneur » que vous évoquez ?
Tous les commentaires en ont été faits. Quelques questions restent en suspens. Une seule en fait : comment ?
• « Encadrer les modes de rémunération des dirigeants et des opérateurs … les responsables du naufrage doivent être sanctionnés financièrement … Il faut règlementer les banques pour réguler le système. » Certes, Monsieur le Président, mais comment ? Vous en aviez déjà manifesté l’espoir il y a quelques mois, et ….
• « Je n’accepterai pas qu’un seul déposant perde un seul euro parce qu’un établissement financier se révèlerait dans l’incapacité de faire face à ses engagements … L’Etat garantira … » Certes, Monsieur le Président, mais comment ? Où puiserez-vous les ressources ?
• « J’ai confiance dans notre capacité à refonder le capitalisme. » Certes, Monsieur le Président, mais comment, au delà d’une nouvelle conférence internationale, et plus au fond face à l'inertie des instances, des institutions, et des comportements. Ne laissez pas perdre d’aussi fermes résolutions, nées d’une légitime colère, dans le maquis règlementaire, la complexité bureaucratique ou de trop lointaines lois trop édulcorées.
• « Je crois que le système de bonus-malus est un bon système. » Certes, mais que ce soit clair !
Samedi, Paris
Ségolène Royal, tout habillée de bleu, bouclée et manifestement toujours « habitée » comme à son habitude, en appelle à Coluche pour convaincre ; espère-t-elle ainsi bénéficier de la promotion du film d'Antoine de Caunes attendu le 15 octobre ?
On lit sur les flancs des bus : « j’arrêterai de faire de la politique quand les hommes politiques arrêteront de nous faire rire … »
Reviens, Coluche, t’as encore du boulot !
vendredi 26 septembre 2008
Presse : Ca urge !
23 novembre. Nouveau débat de « Générations d’Idées » sur la mutation des media abordée dans le rapport remis par Danièle Giazzi au Président de la République en prologue aux Etats généraux de la presse… à venir !
Marianne, Rue89, le SPQR (la presse quotidienne régionale), Métro, Café Babel.
Maurice Szafran observe que Marianne est le seul magazine dont la diffusion croit, rappelle que la France est le seul pays où un des quotidiens sociaux-démocrates européens créés dans les années 1970 a disparu, et suggère que plus qu’une crise de la demande, l’offre est en cause : il faut oser faire le journal que le public attend. Au secours, du marketing ! C’est pourtant peut être pour ça que la PQR tient le choc et que contre toute idée reçue, les plus jeunes, même s’ils ont biberonné devant un écran, lisent Metro.
Les « journaux » sur internet connaissent une belle envolée de la consultation de leurs pages - qui ressemblent, plus qu’à un article d’information, à une offre de service soutenue par le dialogue engagé avec l’internaute - sans pour autant trouver d’équilibre financier stable et pérenne. « On fait un site parce que c’est dans l’air du temps, la pub ne vient pas, on perd de l’argent, beaucoup, sans bien savoir pourquoi ni comment, mais on continue … »
Le net serait-il, selon l’expression d’une participante, l'OGM de la presse ?
Comme si les réponses étaient sous-entendues, et la cause entendue, on évoque peu le modèle économique de notre bon vieux journal ou de notre hebdo, du rôle, du poids et de l’évolution de l’investissement publicitaire ; On ne parle pas du métier et du statut du journaliste.Diantre, un peu de pudeur !
Ce sont pourtant eux qui financent et fabriquent le « produit ».
Enfin, tout va bien !
Tant qu’il y aura des lecteurs...
PS : assurément John McCain a lu notre billet du 23 septembre, pour avoir ainsi décidé de « suspendre » sa campagne électorale ; mais un tel manquement aux pratiques para constitutionnelles ne tient-il pas, pour ce grand pays attaché à ses rites, d’une pratique d’apprenti-sorcier ?
mardi 23 septembre 2008
Good bye America
C’est John Wayne qu’on assassine et, plus que Lehmann Brothers ou AIG, c’est le Poney Express et la Wells Fargo qui disparaissent.
Nous connaissons tous notre génome et soupçonnons le risque qu’il y a à le trafiquer. On sait combien les entreprises crèvent des manquements aux règles qui ont accompagné leur création. Il en va sans doute de même pour les Etats. On ne bricole pas impunément leurs chromosomes, la culture et l’histoire, les modes de vie et les comportements qu’ils inspirent.
L’Amérique, c’est le pays de l’aventure et de l’initiative individuelle, le marché et Wall Street, le Dollar et la responsabilité. 1000 milliards injectés par la puissance publique reviennent à une manipulation génétique. On a vu des suicides en 1929 et, plus avant, le sheriff de Painfull Gulch usait de son « six coups » ! Les retraites chapeau relèvent d’un autre esprit et les leçons de management de Stanford ou Harvard résonnent amèrement.
Le paysage ne s’éclaircira pas sans un gros nettoyage des pratiques boursières ; les premières mesures visant à contenir la spéculation et l’appel aux sanctions pour ceux qui ont oublié l’intérêt de l’entreprise à leur profit sont bien sûr bienvenus. Il faut aussi concevoir un solide programme de désintoxication pour les addicts à l’argent ! Et réhabiliter la patience et la vertu nécessaires aux investissements à plus long terme requis par le développement mondial. Autant de thèmes naturels pour une èneplusunième conférence internationale et pour un « capitalisme régulier et régulé » !
Mais pas pour notre Amérique, celle de Buffalo Bill et de Henry Ford, inventée par Tocqueville et rêvée par Washington.
Sorry, Uncle Sam, but we’ll be back soon to visit your incredible parks.
lundi 22 septembre 2008
Nuits de nacre et patrimoine
Il y a des jours, comme ça, où l’été persiste profitant d’un automne hésitant qui cherche ses marques. Vers midi, le soleil caresse la campagne et les terrasses encore vertes ; les fleurs pimpantes narguent les feuilles qui s’accrochent tant qu’aucun vent n’a décidé de les emporter. On déjeune dehors, en chemise sous un parasol devenu inutile … Les truites cabriolent dans l’eau claire mais ne se laissent plus prendre aux mouches trop familières que le pêcheur leur propose : c’est le jour de la fermeture et ce serait trop bête. La terre trop sèche et trop froide interdit aux cèpes de sortir.
On dit qu’il peut geler. Le « Rochefort » attise dans la cheminée de la salle à manger le feu de bois réinstallé ce matin pour accueillir les joues de bœuf. On tente malgré tout l’apéritif en terrasse, où l’on commente la performance de Tulle pour l’ouverture du championnat de fédérale 3, les déboires de Brive en Top 14 et le résultat du deuxième tour obligatoire des élections sénatoriales.
Le « jeune » conseiller général de Treignac est finalement battu par le Patriarche d’Argentat qui rejoindra les lambris du palais du Luxembourg aux parfums de violette et de naphtaline. C’est normal, ce dimanche est journée du patrimoine dédiée aux trésors du génie français ! François Hollande ne se presse pas de rejoindre Paris ; le 20h n'évoque que très discrètement cette élection. La dernière Nuit de nacre est fraiche - septembre oblige - malgré le grand succès de ce festival.
Les flonflons de Nino et Ninette égayent la brocante sur les quais de la Corrèze.
Et l’Amérique continue de nationaliser …
mercredi 17 septembre 2008
Pour 10 millions, t'as plus grand chose !
L’assureur américain AIG est donc sauvé in-extremis.
Silence radio, ce matin, des observateurs politiques ou économiques français.
Libé titre « Krach : ils n’ont rien vu venir » … Et met en regard les déclarations des grands de la finance avant et après le 15 septembre … On est passé du « ralentissement » et des « effets marginaux » au « bouleversement » et aux « chocs majeurs ». Peu s’avancent sur un pronostic, et sur les conséquences pour les banques les assureurs français.
Bertrand Delanoë et François Hollande se sont mis d’accord.
Nicolas Sarkozy n’a pas pris l’avion, ni convoqué de réunion internationale. Il faisait la guerre à d’autres pirates que ceux de la finance, en Somalie ! Ca rappelle d’autres époques où les marchands, de Venise et d’ailleurs, influaient des états qui se contentaient de faire la guerre. Si nous en sommes là, peu importe de savoir qui est le plus compétent en économie de Messieurs McCain ou Obama !
Pendant ce temps, Damien Hirst vendait à Londres chez Sotheby’s sa collection. 139 millions quand on en attendait 80 ! C’est vrai que, compte tenu de tout ce qui se passe de nos jours, avec 10 millions on n’a plus grand-chose, juste un zèbre dans du formol ou un Veau d’or !
mardi 16 septembre 2008
Crise et principe de réalité
Madame Lagarde affirme que la France ne risque pas de connaître la situation financière catastrophique des Etats-Unis.
Nous voilà certes rassurés, mais qu’en sait-elle ?
Il y a peu, elle promettait une croissance de près ou plus de 2%, qu’importe ; on nous avait garanti que la crise des subprimes – selon le fameux modèle "Tchernobyl" - aurait des effets limités sur la finance hexagonale, et qu’en tout cas, tout serait nettoyé début 2008 ! Ce qui ne saute pas aux yeux dans les résultats semestriels des établissements financiers.
La faillite de Lehman Brothers annule forcément le lundi les déclarations d’intention et la "réponse de l’Union européenne à la crise financière" du conseil Ecofin tenu à Nice le week-end dernier !
Madame Lagarde est sans doute compétente, consciencieuse, travailleuse et responsable.
Comment peut-elle, comme d’ailleurs ses collègues , faire de telles déclarations ? Y croit-elle ? Certes, tout le monde tient tout le monde par la barbichette : à force de faire semblant on en arriverait même à croire ce qu’on nous dit, et laisser croire à ceux qui le disent … Bonheur éphémère d’une illusion consciente …
Sommes-nous incurables à ce point que nous ne supporterions pas un peu de vérité, de modestie et d’aveu d’impuissance ?
Les bulles confrontées au principe de réalité se fracassent toujours.
Nous voilà certes rassurés, mais qu’en sait-elle ?
Il y a peu, elle promettait une croissance de près ou plus de 2%, qu’importe ; on nous avait garanti que la crise des subprimes – selon le fameux modèle "Tchernobyl" - aurait des effets limités sur la finance hexagonale, et qu’en tout cas, tout serait nettoyé début 2008 ! Ce qui ne saute pas aux yeux dans les résultats semestriels des établissements financiers.
La faillite de Lehman Brothers annule forcément le lundi les déclarations d’intention et la "réponse de l’Union européenne à la crise financière" du conseil Ecofin tenu à Nice le week-end dernier !
Madame Lagarde est sans doute compétente, consciencieuse, travailleuse et responsable.
Comment peut-elle, comme d’ailleurs ses collègues , faire de telles déclarations ? Y croit-elle ? Certes, tout le monde tient tout le monde par la barbichette : à force de faire semblant on en arriverait même à croire ce qu’on nous dit, et laisser croire à ceux qui le disent … Bonheur éphémère d’une illusion consciente …
Sommes-nous incurables à ce point que nous ne supporterions pas un peu de vérité, de modestie et d’aveu d’impuissance ?
Les bulles confrontées au principe de réalité se fracassent toujours.
vendredi 12 septembre 2008
Soigner le foie plutôt que les boutons !
« L’Europe admet donc être au bord de la récession. » (Le Figaro, 11 septembre)
On connaît les chiffres – imprécis – de la croissance, on apprend que la France a perdu 19000 emplois au 2è trimestre, on constate une baisse de 25% des ventes de logements, le ministre du budget racle les fonds de tiroir, les établissements financiers n’en peuvent plus de croire, ou faire croire, qu’ils sont encore des victimes collatérales de la «crise des subprime » aux USA … où l’on nationalise deux banques !
Le cac40 est attiré, par rebonds successifs (voir le billet du 8 août.) vers les 4200 points.
Les commerçants n’ont pas l’air de trouver cette rentrée enthousiasmante.
Monsieur Trichet, qui n’a jamais dirigé d’entreprise, ni connu de soucis de fin de mois, s’entête dans son combat contre l’inflation qui avait pourtant accompagné le développement des années 70.
Les experts, et les conseillers financiers, expliquent que nous avons connu de telles périodes, dans les années 80 et 90… Ils montrent des courbes historiques d’évolution depuis 40 ans ; ils ont du mal à produire celles des vingt prochaines années. Ils se rassurent en imaginant que la bourse a anticipé sur l’économie – qui, au contraire, en a peut être souffert – et donc, que le modèle opère toujours.
Mais les entreprises qui produisent de vrais biens, ou de vrais services, ne fonctionnent pas si mal que ça, malgré les embuches et le climat ambiant ; il se trouve « simplement ! » qu’à force de créativité dans les instruments, de « dérivées de dérivées », de « fonds de futures », de « produits structurés » inventés par des mathématiciens sorciers qui auraient pu, sinon, concevoir ailleurs des jeux vidéo, le monde financier s’est déconnecté de la réalité économique.
Une triple veuve californienne investira dans la start-up installée par son petit fils dans un garage les revenus qu’elle retire des fonds de pension abondés pour elle par ses défunts époux et dont elle exige des résultats surs. Et vite !
La bourse était un lieu de mutualisation de l’épargne destiné à financer le développement d’aventures industrielles ; elle est aujourd’hui investie par des fonds qui lui demandent des comptes tous les trois mois ; il en faut beaucoup plus pour concevoir un avion ou une paire de chaussures, et ouvrir un magasin ! Le monde contemporain, fou, a perdu la notion du temps, du temps de l’homme, qu’il faudra bien réhabiliter pour retrouver, si c’est possible, le calme indispensable à l’exercice d’une vie. En cas d’éruption chronique de boutons sur le visage, on peut essayer une pommade, mais il vaut mieux soigner le foie !
Et pour ça, il faut du temps, plus de temps, beaucoup de temps …
mercredi 10 septembre 2008
Lettre à Edvige
Chère Edvige,
Tout a été dit par tous sur vous.
Le président vous a donc enfin pris en charge et tout va s’arranger ; madame Alliot-Marie envisage même l’éventualité de recourir à un texte… , c’est dire…
Chère Edvige, vous êtes un symbole de l’incompréhension des dirigeants et de la paranoïa bureaucratique de notre beau pays.
D’abord, trop d’info tue l’info. L’accumulation boulimique de critères en rend toute exploitation périlleuse ; c’est un fantasme ancestral des gouvernants de croire que, quand on saura tout sur tous, nous vivrons enfin en harmonie et en sécurité et qu’ainsi ils régneront en paix. Aucun critère, par ailleurs, ne segmente plus et ne décrit plus les comportements d’une société désorientée, sans histoire et sans cap, sans repère idéologique ou religieux ; les personnes se rejoignent aujourd’hui dans l’instant en hordes ou tribus selon l’intention ou la préoccupation du moment. On ne sait Qui Croire (Éditions Descartes) !
Nous ne sommes plus au siècle des lumières et nos ministres n’en sont pas tous, qui observent, comme si rien n’avait changé, une population qui leur a échappé, avec la complicité d’un appareil maintenu dans l’utopie technocratique.
Chère Edvige, ils ont tous dit le bien ou la crainte que vous leur inspiriez ; mais puisque par construction vous êtes handicapée, puissiez vous au moins ne jamais, au détour d’une maladresse, être l’auteur involontaire d’une de ces injustices bénignes qui font du mal aux hommes et aux peuples.
Tout a été dit par tous sur vous.
Le président vous a donc enfin pris en charge et tout va s’arranger ; madame Alliot-Marie envisage même l’éventualité de recourir à un texte… , c’est dire…
Chère Edvige, vous êtes un symbole de l’incompréhension des dirigeants et de la paranoïa bureaucratique de notre beau pays.
D’abord, trop d’info tue l’info. L’accumulation boulimique de critères en rend toute exploitation périlleuse ; c’est un fantasme ancestral des gouvernants de croire que, quand on saura tout sur tous, nous vivrons enfin en harmonie et en sécurité et qu’ainsi ils régneront en paix. Aucun critère, par ailleurs, ne segmente plus et ne décrit plus les comportements d’une société désorientée, sans histoire et sans cap, sans repère idéologique ou religieux ; les personnes se rejoignent aujourd’hui dans l’instant en hordes ou tribus selon l’intention ou la préoccupation du moment. On ne sait Qui Croire (Éditions Descartes) !
Nous ne sommes plus au siècle des lumières et nos ministres n’en sont pas tous, qui observent, comme si rien n’avait changé, une population qui leur a échappé, avec la complicité d’un appareil maintenu dans l’utopie technocratique.
Chère Edvige, ils ont tous dit le bien ou la crainte que vous leur inspiriez ; mais puisque par construction vous êtes handicapée, puissiez vous au moins ne jamais, au détour d’une maladresse, être l’auteur involontaire d’une de ces injustices bénignes qui font du mal aux hommes et aux peuples.
mardi 9 septembre 2008
Que fait Sarkozy ?
« Derniers hectomètres à l’horizon 2012 » titre La Montagne du 8 septembre en évoquant la fin de l’autoroute A89, reliant Clermont-Ferrand à Bordeaux, dont 4 km restent en suspens aux alentours de Brive.
1 km par an ! 3 mètres par jour !
Tout ça sans doute parce que ce n’est pas si facile de coordonner le conseil général, la Région, les communautés urbaines autour de Brive, la municipalité de Saint-Germain-les-Vergnes, l’Etat, Autoroutes du Sud de la France, entre autres … Quel beau pays, la France, où les instances et les structures s’ingénient à se stériliser. Diantre, messieurs les maires et les présidents, un peu de vigueur, qu’on le finisse, ce bout de désenclavement, vraisemblablement utile au développement de la région.
Que fait Sarkozy ? Attention, s’il l’apprend, le président, sitôt rentré d’arrêter la guerre en Géorgie, peut s’emparer du dossier : 2012, c’est important. Et pendant ce temps, vous pourrez continuer à instruire le progrès à un train de sénateurs renouvelés.
Les entrepreneurs savent que la rapidité d’exécution est source d’efficacité ;
En attendant, on continuera à collecter la contribution de la collectivité via les amendes pour dépassement de vitesse autorisée !
dimanche 7 septembre 2008
Bon sens interdit
De la sortie nord de Tulle, en Corrèze, par la D1120, jusqu’à l’entrée de mon petit village du Lonzac, sur la D140, on peut compter 102 panneaux de circulation ! Sur 25 km, plus de 4 au kilomètre ! Autant dans l’autre sens, sans compter les indications des localités, divers annonces, et les publicités…
A Naves, plus de 10 de ces objets signalent des passages pour piétons, à 800m, à 300m, tout de suite, tant et si bien qu’on peut louper le dit passage ; à Chamboulive, tout d’un coup, et sur quelques 80 mètres, on passe à une vitesse limitée à 30 km/h ; à Seilhac, la fin de limitation à 70 km/h intervient quelques mètres avant un carrefour où il convient de passer au pas ! Nombre de ces pictogrammes n’existaient pas dans le « code Rousseau » de mon permis.
En pleine campagne, attention aux vaches … En plein pays d’élevage !
Les indications de virages sont imprécises et les vitesses autorisées changent presque vingt fois, une fois par km !
La multiplication des ronds-points a favorisé le développement de bouquets de flèches bleues.
Au-delà de l’esthétique de ces débordements, du coût sans doute impressionnant de ces installations, on peut craindre qu’un automobiliste scrupuleux, attentif à tous ces signaux, hypnotisé par leur ballet incessant et bariolé, n’aille droit dans le fossé pour avoir voulu respecter la réglementation.
Qui a dit : « circulez, y a rien à voir »
A Naves, plus de 10 de ces objets signalent des passages pour piétons, à 800m, à 300m, tout de suite, tant et si bien qu’on peut louper le dit passage ; à Chamboulive, tout d’un coup, et sur quelques 80 mètres, on passe à une vitesse limitée à 30 km/h ; à Seilhac, la fin de limitation à 70 km/h intervient quelques mètres avant un carrefour où il convient de passer au pas ! Nombre de ces pictogrammes n’existaient pas dans le « code Rousseau » de mon permis.
En pleine campagne, attention aux vaches … En plein pays d’élevage !
Les indications de virages sont imprécises et les vitesses autorisées changent presque vingt fois, une fois par km !
La multiplication des ronds-points a favorisé le développement de bouquets de flèches bleues.
Au-delà de l’esthétique de ces débordements, du coût sans doute impressionnant de ces installations, on peut craindre qu’un automobiliste scrupuleux, attentif à tous ces signaux, hypnotisé par leur ballet incessant et bariolé, n’aille droit dans le fossé pour avoir voulu respecter la réglementation.
Qui a dit : « circulez, y a rien à voir »
vendredi 5 septembre 2008
Sondages et Fécondité
Le Figaro du 4 septembre nous confirme la nouvelle qui agite la France depuis le cœur de l’été : Rachida Dati est enceinte ! Cet organe bien pensant ne va néanmoins pas jusqu’à s’interroger sur l’identité du papa.
Dans le même temps, hasard, ou télescopage fortuit, le Parisien titre « De plus en plus de grossesses hors norme », certes à propos des grossesses vraiment tardives.
Une étude dévoilée au cœur de l’été inquiète sur la baisse de la natalité en Europe, en soulignant toutefois la performance des françaises en matière de fécondité !
Il y a peu, dans son ouvrage sur le monde dans cinquante ans, Jacques Attali suggérait que bientôt, procréation et activité sexuelle seraient peut être dissociées. Amour et clonage ! Adoption et recomposition… Dans le même temps où les sociétés perdent le sens de leur histoire, et le goût de la transmission.
Où la question démographique s’impose, où les débats sur l’éducation enflamment, ou devraient enflammer.
Ça ne va pas faciliter les travaux de recensement de l’Insee ! Sur qui pourtant reposent les sondages qui gouvernent le Monde !
mardi 2 septembre 2008
Si on rentrait !
Les tourbillons d’un vent d’orage font tomber les premières feuilles des tilleuls. Le village est calme. Même les petits enfants, pour leur première journée d’école, ne troublent pas le silence des rues. Les rosiers et la glycine remontent. Les prés sont toujours verts. Quelques truites se font encore prendre dans les ruisseaux.
Les coups de fil, les SMS et mes mails s’agitent. On reprend vite ce qu’on avait oublié en juillet. Plus que quatre mois pour tenter de faire ce qu’on n’avait pas fini au premier semestre.
Les avis d’imposition arrivent. Il faut bâtir déjà, pour 2009, des budgets dans un plus grand brouillard encore que pour les prévisions de fin d’année ; absurdité routinière qui nous propose de nous comporter comme si rien ne changeait.
Les universités d’été n’ont pas révolutionné la rentrée ; Gustav oblitère la convention républicaine ; le RSA musèle les ténors ; l’Europe et son président grondent la Russie, qui continuera à mettre les doigts dans la confiture, et de petits couacs gouvernementaux liturgiques locaux font feu long.
Heureusement qu’on a la prise d’otage d’un psychologue à Fleury-Mérogis et l'invasion de la villa de Clavier !
Si on rentrait quand même voir ce qui couve peut être.
Les coups de fil, les SMS et mes mails s’agitent. On reprend vite ce qu’on avait oublié en juillet. Plus que quatre mois pour tenter de faire ce qu’on n’avait pas fini au premier semestre.
Les avis d’imposition arrivent. Il faut bâtir déjà, pour 2009, des budgets dans un plus grand brouillard encore que pour les prévisions de fin d’année ; absurdité routinière qui nous propose de nous comporter comme si rien ne changeait.
Les universités d’été n’ont pas révolutionné la rentrée ; Gustav oblitère la convention républicaine ; le RSA musèle les ténors ; l’Europe et son président grondent la Russie, qui continuera à mettre les doigts dans la confiture, et de petits couacs gouvernementaux liturgiques locaux font feu long.
Heureusement qu’on a la prise d’otage d’un psychologue à Fleury-Mérogis et l'invasion de la villa de Clavier !
Si on rentrait quand même voir ce qui couve peut être.
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