lundi 22 septembre 2008

Nuits de nacre et patrimoine


Il y a des jours, comme ça, où l’été persiste profitant d’un automne hésitant qui cherche ses marques. Vers midi, le soleil caresse la campagne et les terrasses encore vertes ; les fleurs pimpantes narguent les feuilles qui s’accrochent tant qu’aucun vent n’a décidé de les emporter. On déjeune dehors, en chemise sous un parasol devenu inutile … Les truites cabriolent dans l’eau claire mais ne se laissent plus prendre aux mouches trop familières que le pêcheur leur propose : c’est le jour de la fermeture et ce serait trop bête. La terre trop sèche et trop froide interdit aux cèpes de sortir.

On dit qu’il peut geler. Le « Rochefort » attise dans la cheminée de la salle à manger le feu de bois réinstallé ce matin pour accueillir les joues de bœuf. On tente malgré tout l’apéritif en terrasse, où l’on commente la performance de Tulle pour l’ouverture du championnat de fédérale 3, les déboires de Brive en Top 14 et le résultat du deuxième tour obligatoire des élections sénatoriales.

Le « jeune » conseiller général de Treignac est finalement battu par le Patriarche d’Argentat qui rejoindra les lambris du palais du Luxembourg aux parfums de violette et de naphtaline. C’est normal, ce dimanche est journée du patrimoine dédiée aux trésors du génie français ! François Hollande ne se presse pas de rejoindre Paris ; le 20h n'évoque que très discrètement cette élection. La dernière Nuit de nacre est fraiche - septembre oblige - malgré le grand succès de ce festival.

Les flonflons de Nino et Ninette égayent la brocante sur les quais de la Corrèze.
Et l’Amérique continue de nationaliser …

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