lundi 29 septembre 2008

Tsunami




Ce mot inconnu avant la catastrophe asiatique de Noël 2004 envahit en 2005 le langage courant.
Tsunamis dévastateurs, meurtriers, de plombiers, de déficits, électoraux, médiatiques, gériatriques, politiques … Tout est tsunami ! Le mot symbolise le désarroi des sociétés face aux cataclysmes improbables et imprévisibles, qui frappent aveuglément, même le Paradis, sans que personne, ni Dieu ni maître ni aucun dirigeant bien sûr ne sache protéger ses ouailles. « Il – le tsunami – incarne la fragilité du développement reposant sur la seule croissance … Nous sommes tous menacés en tout lieu ! Ni le progrès technologique ni l’aisance matérielle ne protègent plus. » (La bulle, la France divorce de ses élites, Nathalie Brion et Jean Brousse, La Table Ronde, mars 2006)

Il s’était éloigné, il revient en force dans les commentaires de la crise financière ; rendons à César … Jacques Attali le premier s’en est emparé, évoquant un tsunami financier et soulignant ainsi le caractère « inattendu, brutal » de cette crise « d’une rapidité telle que rien n’aura permis ni de l’anticiper, ni d’y échapper. »

L’Amérique et le Benelux écopent ; les autres pays occidentaux, et la France, se donneront-ils à temps les moyens de bâtir les digues nécessaires ?
Les Zéniths suffisent-ils ?
Ouf, Dominique Strauss-Kahn livre dans le Journal du Dimanche son plan pour résoudre la crise mondiale : réglementations – précises - et nationalisations temporaires !
Modestement, à quelques jours du congrès du parti socialiste.

Les feuilles des marronniers ont roussi, celles des platanes jaunissent. Le premier coup de vent les emportera inaugurant un nouvel automne mélancolique au décor de branches nues où nous accrocherons les lambeaux du pouvoir d’achat et les oripeaux de la croissance.

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