dimanche 28 septembre 2008

ZénithS


Jeudi, Toulon
Nicolas Sarkozy, dans son grand discours rodé dès lundi aux USA, dans l’antre du monstre, vilipende à nouveau le capitalisme devenu strictement financier, « … la crise d’un système qui s’est éloigné des valeurs les plus fondamentales du capitalisme … refonder le capitalisme sur une éthique de l’effort et du travail, retrouver un équilibre entre la liberté et la règle, entre la responsabilité collective et la responsabilité individuelle. » Certes, Monsieur le Président, mais quelles sont ces valeurs, quelle éthique, et comment les restaurer ? Quelles sont les règles du « capitalisme d’entrepreneur » que vous évoquez ?

Tous les commentaires en ont été faits. Quelques questions restent en suspens. Une seule en fait : comment ?

• « Encadrer les modes de rémunération des dirigeants et des opérateurs … les responsables du naufrage doivent être sanctionnés financièrement … Il faut règlementer les banques pour réguler le système. » Certes, Monsieur le Président, mais comment ? Vous en aviez déjà manifesté l’espoir il y a quelques mois, et ….

• « Je n’accepterai pas qu’un seul déposant perde un seul euro parce qu’un établissement financier se révèlerait dans l’incapacité de faire face à ses engagements … L’Etat garantira … » Certes, Monsieur le Président, mais comment ? Où puiserez-vous les ressources ?

• « J’ai confiance dans notre capacité à refonder le capitalisme. » Certes, Monsieur le Président, mais comment, au delà d’une nouvelle conférence internationale, et plus au fond face à l'inertie des instances, des institutions, et des comportements. Ne laissez pas perdre d’aussi fermes résolutions, nées d’une légitime colère, dans le maquis règlementaire, la complexité bureaucratique ou de trop lointaines lois trop édulcorées.

• « Je crois que le système de bonus-malus est un bon système. » Certes, mais que ce soit clair !



Samedi, Paris
Ségolène Royal, tout habillée de bleu, bouclée et manifestement toujours « habitée » comme à son habitude, en appelle à Coluche pour convaincre ; espère-t-elle ainsi bénéficier de la promotion du film d'Antoine de Caunes attendu le 15 octobre ?

On lit sur les flancs des bus : « j’arrêterai de faire de la politique quand les hommes politiques arrêteront de nous faire rire … »
Reviens, Coluche, t’as encore du boulot !

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Les flancs des (zé)bus sont gonflés tout de même de citer Coluche... car si les femmes politiques font des bébés qu'elles allaiteront ensuite au conseil des ministres, les hommes politiques ne font plus rire. Encore des mensonges? Ce n'est pas si grave car nous n'y croyons plus ! Nous nous croyons enfin libres depuis que nous sommes repassés au lait entier (chinois).

Jean Brousse a dit…

Ca n'est pas parcequenous n'y croyons plus qu'il ne convient pas d'en rire !!! Il faudra bien un jour que nous décidions qui ou quoi croire et que ceux qui croient qu'on les croit n'y croient plus !

DEDER a dit…

Dans la série "Tondons les riches au profit des pauvres", voici un petit proverbe chinois :
"Quand le gros sera maigre, le maigre sera mort depuis longtemps".
Aucun rapport avec l'article ! Non, aucun ! Quoique !

Jean Brousse a dit…

Dans la série sans rapport, on peut détourner Coluche : "Ca leur fait plaisir, aux maigres, de savoir qu'ils vivent dans un pays de gros ... " Nous en reparlerons.