mardi 6 janvier 2009

Attention, un train peut en cacher ...


... Un autre, avec un tarif différent.

J’étais bien chez moi devant les lourdes buches qui crépitaient joyeusement dans la grande cheminée de la pièce commune. Un froid inhabituel quasi sibérien s’était abattu sur la France depuis quelques jours. La neige soudaine apparue tôt le matin sur Paris m’obligeait par prudence à avancer mon retour vers la capitale où quelqu’affaire urgente m’attendait.

Aussi, muni d’un billet de train normalement acquis au tarif senior « échangeable sous condition » pour le 6 janvier avec autocar et correspondance à Limoges, je décidai de partir dans la soirée du 5, bienheureusement toujours en période bleue… Je me présentai suffisamment en avance au guichet de la petite gare. Après l'indisposition chronique traditionnelle de l'informatique, l’agent de la SNCF me demanda courtoisement 9 euros et 10 centimes pour procéder à la substitution.
Une voyageuse munie, elle, d’un billet « loisir », « échangeable jusqu’au départ, payant le jour J ( ?) », d’un montant légèrement supérieur à mon tarif initial se vit proposer par l’Ordinateur un supplément de 40 euros qu’elle refusait légitimement, la machine ne reconnaissant pas son statut. Mais notre convoi était annoncé et l’on n’avait plus le temps d'explorer les caractéristiques spécifiques de son titre de transport dans le labyrinthe tarifaire. Elle imaginait qu’elle aurait peut-être le temps d’envisager cette opération délicate à de meilleures conditions dans la capitale limousine.
Par bonheur, l’agent de sécurité magnanime et compatissant de service dans le magnifique Trans Express Régional qui devait par un heureux hasard ensuite accompagner le « Corail Teoz » vers la légendaire gare d’Austerlitz chère à Léo Mallet la dispensa de la manœuvre douloureuse, sans pour autant lui infliger une quelconque pénalité.
De nouveaux « Nouveaux mystères de Paris » !

Tous billets dûment compostés, nous nous installâmes dans un compartiment étrangement vide que la Machine avait refusé de trouver, ou d’afficher disponible, lorsque nous le lui avions suggéré à la gare lors de la réservation devenue maintenant obligatoire ! Ces places, qu'on ne peut jamais obtenir, sont d'ailleurs - presque - toujours disponibles.
Nous ne vîmes aucun « contrôleur », comme on les nommait antan, entre Limoges et Paris, où le train, très confortable et bien chauffé, transformé mystérieusement en cours de croisière de Teoz en Aqualys sans doute à cause de ce maudit mauvais temps, annoncé avec 20 minutes de retard, arriva par miracle pratiquement à l’horaire initialement prévu.

Me revint en mémoire ce délicieux épisode où dans des circonstances similaires, alors que l’opérateur téléphonique réservé aux "grands voyageurs" m’avait attribué une place à 15h alors que je demandais 18 – on ne peut le faire qu’une fois, et c’est déjà un immense privilège pour les membres du "club" -, je dus m’acquitter à 18h du supplément devenu règlementairement inutilisable avant de devoir racheter un billet – que j’avais déjà réglé - pour le bon horaire. Reconnaissons là que la compagnie avait bien voulu rembourser gracieusement, « à titre exceptionnel et dans l’incapacité de déterminer les causes du dysfonctionnement ».

On devrait songer à jumeler la SNCF et La Française des jeux ; on parierait sur les tarifs et les horaires et l’on gagnerait des « Miles » qu’il est aussi rare et difficile de pouvoir utiliser que de gagner le gros lot à l’Euromillion.

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