vendredi 23 janvier 2009

La presse, ça urge !


Derniers vœux du Président de la République, à la presse et aux media …
Vœux en forme de premières conclusions des travaux des Etats généraux de la presse écrite.
Le Président est sobre, il a l’air calme. Il enchaîne les priorités et les propositions, les « chantiers ». Loin de sa caricature, aucun des tics que les chroniqueurs s’attachent à relever ne transparait.
Serait-il finalement plus à l’aise avec le concret ?

Le numérique, la distribution – et le portage -, les imprimeries, les fonds propres et les contenus, le développement de la lecture de la presse chez les plus jeunes.
Avec soin, il distingue les actions naturelles qu’il attend de l’initiative privée des efforts que l’Etat fera lorsque c’est son rôle. Il y va d’une saine compréhension des responsabilités respectives des acteurs.

Il écarte en particulier clairement le recours à la loi – ce vieux réflexe jacobin qui ne favorise décidément pas le dynamisme du progrès - dans l’élaboration de chartes éditoriales par titre et la reconnaissance juridique des rédactions, renvoyant les acteurs à la discussion, et au bon sens : bien sur qu’un journal ne saurait exister sans rédaction, bien sur qu’une rédaction bénéficie de la prise du risque économique des entrepreneurs. Ils sont indissociables et doivent s’entendre, c’est leur intérêt, chacun dans leur domaine de compétence. Ils seront logiquement sanctionnés par la qualité de leur dialogue.

Partage des rôles et respect des responsabilités, il y a peut-être là dessous une vision simple, efficace, acceptable et très compatible avec la démocratie dont la presse est un pilier essentiel de ce qu’on pourrait appeler loin de toute déclaration doctrinaire et abstraite le libéralisme. A ne pas oublier lorsqu’on songe à « refonder » le capitalisme et quand le seul « effet Obama » ne suffit pas à sortir de leur berne les tendances de Wall Street et du Cac40.

Et de continuer à opérer par petites touches les améliorations légitimes et opérationnelles de l’appareil gouvernemental. N’en déplaise aux media, l’entrée en politique de Rachida ne mérite pas un remaniement. C’est du boulot de tous les jours. Il faudrait s’y faire.

Et s’y mettre, ça presse, pour que les vœux se concrétisent !

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