dimanche 11 janvier 2009

Voeux


Cortèges de vœux institutionnels … Tradition républicaine oblige … Parce que c’est comme ça, tout le monde souhaite bonne année à tout le monde, les administrants à leurs administrés, les patrons à leurs collaborateurs, les maires aux employés municipaux, le Président aux corps constitués et aux « forces vives » de la nation … sans jamais trop savoir que nous souhaiter, particulièrement cette année tant les élites fortement relayées pas des media atones et paurgesques en mal d’audience peinent à imaginer ce que porrait être 2009, sinon catastrophique.

Mais les vœux du président du conseil général de Tulle, dans la grande salle des sports du « SDIS », le service départemental d’incendie, gardent un relan de chaleur et de bon sens terrien avisé, du genre "qui ne se laissera pas faire dans un environnement hostile". Ils sont venus de loin, les conseillers municipaux, les pompiers, les présidents d’association, les notables par ce magnifique après midi d’hiver, du plateau, des Monédières et de l’Yssandonais. On s’embrasse et se tape sur l’épaule à tout va. On entend quelques mots de patois. « Quo vai ? ». La foule est certes moins dense que lorsque l’ancien Président de la République, le "Jacques", clôturait ici son marathon annuel – les épouses revêtaient leurs atours du dimanche et l’on attendait une bonne heure avant de pénétrer le saint lieu - mais l’esprit corrézien perdure dans un œcuménisme bon enfant, efficace et de bon aloi.

François Hollande est bien sur obligé d’aborder quelques thèmes nationaux, mais on le sent heureux et libre de pouvoir le faire depuis le « palais Marbot », Aventin local. Il appelle à la solidarité corrézienne, promet le microcrédit adapté, le désenclavement ferroviaire (Un TGV sinon rien) et l’accès indispensable au très haut débit. Sa complicité avec Bernadette Chirac éclate. Le « jeune » préfet inaugure avec gourmandise son séjour dans nos contrées. Il milite pour l’intercommunalité et la fluidité des instances dans un département où l’on compte
414 collectivités territoriales pour 240 000 habitants !
Il y va du charme légendaire de notre pays.

Entre autres vœux du moment, et d’importance et d’espoir, on parle rugby. Brive a fait oublier Perpignan samedi face à Toulon, et Tulle qui s’accroche pour « monter » devait rencontrer ce dimanche les gersolandolotogaronnais de Nérac. Il faisait grand beau sur le stade Alexandre Cueille chanté par Antoine Blondin. Les supporters tullistes étaient nombreux et enthousiastes. Les visiteurs avaient fait leurs 4 heures de car pour livrer avec cœur ce premier match de l’année.
Malheureusement les éminences souveraines de la fédération, arbitre et « directeur de jeu ( !) », ont jugé le terrain – pourtant praticable, on en a vu d’autres, et dans des conditions bien plus difficiles – dangereux, malgré l’envie des joueurs, l’avis des dirigeants et l’attente des spectateurs pour le moins déçue.
«Vous avez déjà été devant un tribunal » rétorquent-ils devant la désapprobation générale, témoins supplémentaires d’un monde de réassurance permanente, d’aversion pathologique pour le risque et de dilution chronique de la responsabilité … Même au rugby, entre clubs amateurs !

On peut se souhaiter tout ce qu’on veut pour 2009, mais de telles décisions ne risquent pas de relancer la relance !

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