mardi 23 septembre 2008
Good bye America
C’est John Wayne qu’on assassine et, plus que Lehmann Brothers ou AIG, c’est le Poney Express et la Wells Fargo qui disparaissent.
Nous connaissons tous notre génome et soupçonnons le risque qu’il y a à le trafiquer. On sait combien les entreprises crèvent des manquements aux règles qui ont accompagné leur création. Il en va sans doute de même pour les Etats. On ne bricole pas impunément leurs chromosomes, la culture et l’histoire, les modes de vie et les comportements qu’ils inspirent.
L’Amérique, c’est le pays de l’aventure et de l’initiative individuelle, le marché et Wall Street, le Dollar et la responsabilité. 1000 milliards injectés par la puissance publique reviennent à une manipulation génétique. On a vu des suicides en 1929 et, plus avant, le sheriff de Painfull Gulch usait de son « six coups » ! Les retraites chapeau relèvent d’un autre esprit et les leçons de management de Stanford ou Harvard résonnent amèrement.
Le paysage ne s’éclaircira pas sans un gros nettoyage des pratiques boursières ; les premières mesures visant à contenir la spéculation et l’appel aux sanctions pour ceux qui ont oublié l’intérêt de l’entreprise à leur profit sont bien sûr bienvenus. Il faut aussi concevoir un solide programme de désintoxication pour les addicts à l’argent ! Et réhabiliter la patience et la vertu nécessaires aux investissements à plus long terme requis par le développement mondial. Autant de thèmes naturels pour une èneplusunième conférence internationale et pour un « capitalisme régulier et régulé » !
Mais pas pour notre Amérique, celle de Buffalo Bill et de Henry Ford, inventée par Tocqueville et rêvée par Washington.
Sorry, Uncle Sam, but we’ll be back soon to visit your incredible parks.
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12 commentaires:
I fully agree !
thank you tartine !
La chine, première puissance mondiale et premier PIB par tête au XVIIIème coupait les têtes et cultivait son génome multiseculaire... et a été violée et bafouée pendant 150 ans au moins.
Toutes les règles américaines viennent de l'époque où il y avait une Frontière, des bons et des méchants et elles s'appliquaient aux seuls américains.
La mondialisation, qui financièrement s'est faite à Wall Street (et un peu à Londres) "dépasse" les capacités des gênes américains...
Feu l'amérique du XIX ème ! ouf!
Pour la chine, 150 ans, c'est pas trop !
Quant à la mondialisation, s'est elle faite financièrement ?
Feu l'amérique du XXIè siècle !
Je me régale à lire tous les articles de ton blog.
Celui-ci me frappe particulièrement car il touche une actualité brûlante et nous concerne tous.
J'ai toujours adoré les westerns, les histoires de cow-boys, peut-être que cette fois-ci les indiens l'emporteraient.........
Catherine N, bientôt grand-mère d'un petit américain, avec quelques racines corréziennes
No comment...
America....the land of opportunities ! Toujours !
Cette Terre n'est pas un continent, c'est une Idée ! On ne tue pas une Idée ! Celle des émigrés dans leur traversée océane, tous désespérés mais tous armés du désir farouche de conquête de cette terre inconnue, tous exaltés en touchant le quai de leurs rêves à Ellis Island.
Depuis trois siècles, ils ont tous débarqué avec cette lumière dans le regard qui anéantit le déterminisme d'une vie misérable, avec cette force qui donne à chacun le droit d'être plus fort que l'autre, de se défendre seul et de ne compter que sur lui-même pour réussir. Cruel sans doute, mais tellement juste.
Non, Mon Cher John, Jean Wayne n'est pas mort avec le sauvetage de Freddie, Fanny, Lehmann et les autres !
Cet artéfact financier, révélateur de tant et tant de dysfonctionnements révoltants, est au contraire salvateur. Espérons qu'il parvienne à purger les vices d'une Liberté dévoyée par la volonté perfide et la vanité cynique de quelques malfaisants tenant les écuries d'Augias.
Que le grand nettoyage commence ! Les 1.000 milliards de dollars ne sont que le premier acte. Ne se considérant pas comme coresponsable du désastre, l'Europe ne semble pas prête à payer une partie de la facture. Navrant !
Mais, c'est vrai, c'est loin d'être fait. Très loin ! Si Washington y parvient seul, nous lui devrons une fière chandelle. Certes, les USA auront été à la fois "la maladie et le docteur" comme le dit Nougaro dans l'une de ses chansons. Avons-nous pour autant le droit de les laisser tomber ? Certainement pas ! Qu'on le veuille ou non, notre bonheur dépend du leur.
Alors, c'est sûr, il va falloir réguler, ordonner, moraliser, "éthiqueter" les process financiers...etc. Faut-il y voir pour autant une manipulation génétique ? Je ne le pense pas. Le peuple américain ne perdra jamais l'Idée fondatrice qui circule dans ses veines.
Liberté ! Gooood Morrrrninng Americans !
Pour le lecteur régulier de Fortune, le meilleur magazine du monde, depuis 1980,
où toutes les bulles ou les ENRON ou les excessives rémunérations de patrons sous-performants, ont été dénoncées plusieurs trimestres à l'avance et plusieurs fois...
Je crois que ce sont les gênes qui sont devenus faux car leurs bénéfices pour la collectivité des Terriens (6,7 milliards et 10-12 d'ici 2100 = demain de nos enfants ou petits enfants) deviennent très négatifs par rapport à leurs gains.
Bien sur, tout un chacun peut penser que son tempérament prédateur agressif et ? psychopathe (Mr Intel dixit) a besoin de ce contexte pour accomplir son destin ...
et yen aura toujours des millions.
mais les milliards de paisibles paysans et artisans, moins prométhéens il est vrai, au moins à titre individuel, ont, ces temps ci, une petite fenêtre d'opportunité pour refermer quelque temps la boite de pandore de l'agitation (ubris) des élites ploutocratiques américaines.
Cher Deder
On est tenté de vous suivre, mais j'ai quand même du mal à imaginer cette lumière dans le regard d'un père de famille, chomeur, qu'on vien d'exproprier de son faubourg de Tampa, Boise ou Kansas City; Obama, Hu Jintao, le vizir du Quatar, Trichet, Dieu et Sarah Palin vous entendent !
Nettoyer sans doute, mais aussi désinfecter, et désintoxiquer ...
Retrouver le sens de la liberté, et le gout de la responsabilité, individuelle et collective ; accepter la sanction ...
Elle est loin, l'idée fondatrice
Cher Larry,
L'escalier se balaye par le haut, vous avez raison ; austrict plan économique, les temps sont propices aux initiatives ... Pour peu qu'on l'encourage et qu'on ne l'étouffe pas sous des bureaucraties parapluie ! Le retour du bon sens est dans les petites équipes, qui connaissent, elles, une des lois fondamentales de l'économie : bénéfice = Prix de vente - prix de revient ! Quend on parle, naturellement, de vrais produits, et de vrais services.
A JOHN BROUSSE
Très cher cowboy corrézien, vous n'avez pas l'heur de me comprendre. Pensez-vous vraiment que je n'ai pas moi aussi des pulsions de révolte en constatant que des centaines de milliers de foyers américains perdent leur maison et leur job ? Pensez-vous vraiment que je reste stoïque et froid face à ce désastre financier planétaire, dont les origines sont le côté obscur inhérent à la première des valeurs, la Liberté ? Pensez-vous vraiment que je ne pendrais pas haut et court tous les responsables, qui devraient lire ou relire le "Bûcher des vanités" de Wolfe.
Désinfecter et désintoxiquer ? Certes il faut contrôler la liberté, en tout cas financière et boursière ! Mais un tel concept, développé jusqu'au bout, n'est-il pas un oxymore dont la résolution a déjà été tentée par une grande idée perverse : le collectivisme.
La Liberté n'est-elle pas vouée à subir régulièrement les conséquences de sa grandeur ? La destinée de la Liberté n'est-elle pas d'affronter et de savoir gérer de mieux en mieux une palingénésie ?
L'Idée américaine, c'est aussi une formidable capacité de rebondissements individuelle et collective. Là-bas, vous le savez bien, un échec n'est jamais considéré comme honteux, mais comme une expérience enrichissante. Là-bas, on ne regarde pas d'où vous venez, mais ce que vous faites ou ce que vous voulez faire. Là-bas, ils sont en passe de monopoliser 1.000 milliards de dollars, en étant capable de réunir autour d'une même table W.Bush et les deux candidats à quelques jours de l'élection. Decorum et mise en scène politique ? Possible et en partie sans doute ! Mais l'Idée américaine, c'est encore et toujours de se dire "...mais finalement, pourquoi pas ?..." plutôt que "..non, c'est impossible !".
L'Idée américaine, mon Très Cher John, rend possible qu'un noir, ancien musulman ayant fait acte d'apostasie, devienne demain Président.
"We, The People...."!
Ce qui est bien dans ce thème lancé par John Bush (la traduction complète) c'est que chacun des intervenants pourraient écrire (au style près) ce que les autres écrivent, s'ils ne l'avaient pas déjà écrit.
Du point de vue systèmique (les gênes actifs ou disparaissant relevant de la systémique darwinienne), le fond n'est il pas, peut on sauver les autres gênes avant que le gêne américain qui fait préférer attendre la catastrophe avant de brider la liberté, nous aient tous fait reculer de 10/30/100 ans ?
Ce n'est qu'en 1960 que la France a retrouvé son niveau de vie moyen de 1914...
Je vote contre le gêne américain, et peut être, sa condamnation à sa chaise électrique ou à son Guantanamo.
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