vendredi 17 octobre 2008

Siffler n'est pas jouer !


Grève de la crise aujourd’hui, dont seul le Monde nous rappelle, à juste – gros - titre, qu’on en a pour très longtemps encore! Les rédactions volages courtisent plutôt la surenchère impressionante d'indignation gouvernementale déclenchée par les sifflets du Stade de France : l'actualité souffle !

Belle fermeté ! Après la convocation - entre deux séances de sauvetage du monde - par le chef de l’Etat, madame Bachelot, à qui on ne coupe pas le sifflet, annonce solennelement qu’en cas de récidive on ne jouera pas les matchs et que les ministres présents quitteront immédiatement le stade. Normal, pourquoi resteraient-ils puisqu’on arrête le match ! Et pourquoi son sous-secrétaire d’Etat n’est pas parti mardi soir? A-t-il besoin, comme un chef de bureau craintif, de l’avis présidentiel pour assumer un réflexe normal de dignité républicaine attendu d’un responsable politique?

Si fait, quels sont ces sacripants qui sifflent sur nos fêtes ?
Au delà de l' annonce ministérielle tonitruante dont on ne sent pas bien l’application concrète, il faudrait naturellement tenter d’éradiquer les racines du mal et du mal-être des siffleurs désespérés des cités. Pour eux siffler n’est pas que jouer ! Mais pour étudier et traiter le pourquoi du pourquoi, il faut du temps, du sang froid, du courage et de l’ambition – collective - .

Cela dit, il y a du bon à prendre dans les mesures envisagées pour les équipes amenées à rencontrer les Français : sifflez, et gagnez par forfait plutôt que de vous fatiguer 90 minutes pour le même résultat.
Dans cet esprit, sifflez les dirigeants financiers et politiques, ils se démettront.
Sifflez votre crémière et votre pompiste, ils vous offriront le beurre et le plein.
Sifflez vos enfants, ils feront leurs devoirs.

Trêve de persifflage, embrassons nous Folleville : l’étreint sifflera toujours trois fois, au moins !

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