mercredi 1 octobre 2008

le contrat


Sur les quinze questions posées par les lecteurs du Parisien au président de la République, six concernent des situations individuelles, une seule évoque le pouvoir d’achat, vestige d'un autre temps, et huit, plus de la moitié, interrogent le pouvoir du Pouvoir - « peut-on supprimer les parachutes … Pouvez-vous faire baisser les taux … Peut-on imposer des contrôles aux Etats-Unis … ?" -
Peut-on ? … peut-on ... ? Comme un écho au « comment ?» appelé par le Zénith de Toulon.

Ces questions précises recouvrent sans doute les items du contrat implicite et que le corps électoral a passé avec Nicolas Sarkozy en mai 2007, soutenu par la belle majorité qu’un grand nombre de votants lui ont offerte. Désespoir ou confiance, désir de changement, on n’en connaissait alors ni vraiment les articles, les thèmes, les « objets » ni l’échéance. La crise financière mondiale donne peut être aujourd’hui l’occasion de les percevoir.

La France a participé hier au sauvetage de Dexia, on commence à parler presqu’ouvertement des besoins du Crédit Agricole – autrefois le bon sens près de chez nous - et du gentil écureuil de notre bonne vieille Caisse d’Epargne. Touche pas à mon livret ! On se souvient que personne n’avait prévenu personne lors des malheurs de la Société Générale. La tempête insolente traverse nos frontières malgré les dénégations affichées de nos gouvernants et réveille ces lancinantes interrogations : « Peuvent-ils ? Comment ? »

La crise économique, c’est quand ceux qui ne payent pas ne commandent même plus. La crise tout court, c’est quand ceux qui n’y croient plus ne font même plus semblant d’y croire !

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