mardi 11 novembre 2008

Brive, des livres et délivre


Brive, Novembre. Foire du livre …
Rendez vous immanquable.
La première de la saison, celle où l’on fait le point sur les succès de la rentrée littéraire, à la veille des Goncourt et Renaudot.
400 auteurs s’engouffrent à la gare d’Austerlitz dans le « le train du cholestérol », qui les pose après un voyage des plus gastronomiques sous la halle Georges Brassens de la cité gaillarde, où pendant trois jours, entre le marché du samedi sur la place de la Guierle, les escapades gourmandes obligatoires et les folles soirées du Cardinal – cette année le président Beigbeder lui-même était aux platines – ils dédicacent les nouveautés de l’année.

Des écrivains, des vrais, au renom international, les grands régionaux de l’étape, les auteurs du terroir, quelques vedettes de la télé – regarde, il est là ! Où est PPDA ? … -, des journalistes et des politiques se disputent les faveurs d’un public fervent venu de Clermont, d’Albi, de Toulouse, Uzerche ou Treignac à la rencontre de ceux qui leur racontent leurs histoires préférées, leurs rêves et leurs passions. Amélie Nothomb, Michel Peyramaure, Brutus ( !), Tillinac et Borzeix, Jean François Kahn et Jean Louis Debré.
Les jeunes parcourent un monde de BD, les plus petits s’amusent entre les grands livres d’images et diverses activités.
Entre les ateliers, les lectures et les conférences, on harangue dans les allées bondées un cousin, un fidèle, un lecteur inconnu, un acheteur improbable.
Tulle gagne le derby contre Malemort.
Ambiance d’un marché de pays, besoin de contact, espoir de littérature « Bio ».
Ici les lettres sont vivantes, les enfants ouvrent des livres, les auteurs sont accessibles.
On achète.

Qu’importe le chiffre de la participation, les ventes ont progressé de plus de 5%. Un carton quand les libraires souffrent depuis la rentrée, quand les éditeurs voient des retours inhabituels. Un pied de nez à la promesse de récession. Une forme de distribution directe qui correspond aux attentes d’un public lassé de la normalité et de l’anonymat marchands …

Les écrivains sont repartis vers Paris par le train du dimanche, les visiteurs ont retrouvé leurs maisons, les enfants leurs écoles, après trois journées de vie.
Les jurés des grands prix succombent au politiquement correct en saluant la diversité. Carla Bruni s’engage. La finance américaine continue de plonger malgré l’intervention de l’Etat, General Motors tousse.
La presse recherche avidement l’Obama français, anglais, moldave ou tchécoslovaque. Ségolène tracte.
Les ministres des finances du « G20 » ont préparé à Sao Paulo la conférence de Washington sur la refondation du capitalisme.
Ils auraient mieux fait de venir à Brive !

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