samedi 29 novembre 2008

Touche pas à ma préfecture !


Les chambres de commerce françaises vont donc se regrouper en chambres régionales … Dotées des ressources nécessaires aux services aux entreprises, ces institutions de nos jours méconnues ont développé et géré les ports, les aéroports et les centres de congrès, ont porté les grandes écoles françaises de commerce. Elles ont perdu leurs prérogatives au profit des syndicats professionnels et ne sont plus les représentantes de ces entreprises qu’elles voulaient tant aider. Les guerres intestines – c’est toujours compliqué, en France, de diminuer les postes de président – et les rivalités clochemerlesques ont cédé devant la réalité du tissu économique : le département rétrécit à l’usage.

Le Président lui-même devant les maires de France a encouragé les régions françaises à se regrouper. Depuis peu la hiérarchie préfectorale se régionalise et la dramatique disparition des références départementales sur nos chères automobiles a soulevé nos assemblées … Heureusement, le droit de revendiquer son appartenance reconnu permet d’adoucir les incertitudes identitaires. On pourra s’afficher corrézien à Saint Pol de Léon, et parisien au Pays basque. Un jour peut être se réclamera-t-on de sa sénégalité au New Jersey et de sa belgitude à Madrid !

Le Rapport « Attali » avait entre autres propositions suggéré de supprimer les départements, constatant la stérilité du millefeuille administratif gaulois. Nicolas Sarkozy en avait rejeté l’éventualité même, mais laisse sans doute par inattention le processus s’opérer. La commission « Balladur » le reprendra-t-elle ? Malgré la peine ressentie par les nostalgiques le mouvement parait imparable. Mais attention, avec la désignation de conseillers généraux pour siéger dans les assemblées régionales elles-mêmes élues « à la proportionnelle », comme celle de conseillers municipaux dans les instances communautaires on risque de confier le pouvoir à des soviets désincarnés étrangers à la représentation démocratique

Aucun commentaire: