mardi 4 novembre 2008
On se lève tôt demain !
« Vote historique aux Etats-Unis », « Le monde regarde l’Amérique », « Rendez-vous avec l’histoire », « La révolution de 4 novembre », « Le moment est venu » …
Pas facile d’échapper aux élections américaines. On aura au moins connu une inflation dans la titraille !
11 pages sur 40 dans Libé, 12 dans le Figaro, y compris un grand papier essentiel sur Brooks Brothers, le tailleur de Madison avenue où les deux principaux candidats, comme leurs illustres prédécesseurs, trouvent leurs chemises, leurs cravates … Et peut-être leurs caleçons !
Les rédactions des télés françaises préparent le 20 heures en direct de New York, comme si on y était ...
Comme si on en était !
On en avait quand même moins fait en mai 2007.
L’enjeu est-il réellement à la taille de cette incroyable couverture par la presse française ? Le besoin de croire que quelque chose va changer quelque chose à quelque chose est-il à ce point crucial ? Combien de paris de toutes natures, sociologiques, économiques, politiques auront été engagés dans ce concours géant de pronostic ?
On parle moins de la crise ; comme si le résultat quel qu’il soit – les certitudes s’aménagent forcément à mesure que le grand jour arrive – allait balayer d’un revers magique les malfaisances des mauvais génies qui ont perturbé les derniers mois du monde.
« Change ! » exutoire aux lendemains qui se profilent.Chic, demain tout s’arrange !
Heureusement qu’il y a plein de « James Bond » sur les petits et grand écrans, avec des bons vieux méchants vraiment méchants et de gentils comme on aime, comme quand on croyait qu’on comprenait quelque chose à la marche du monde.
Tout le monde au lit de bonheur, ce soir. On se lève à cinq heures demain matin - un mercredi ! - pour connaître enfin l’issue du suspens, sauf si on a passé la soirée au Harry's Bar, parce que tout ça vaut bien une bière !
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