lundi 21 décembre 2009

Brrrrrrrrrrrrrr !


Brrrrrrrrr
Bizarre, il y a de la neige en hiver ! Un hiver arrivé pile, en temps pour faire douter ceux qui l’avaient oublié d’un réchauffement de la planète que les dernières surprenantes poussées de cèpes, il y a dix jours à peine, autorisaient à considérer comme acquis.
Le président français, dont l’énergie doit à elle seule compter pour quelques dixièmes de degrés, s’est refâché pour réchauffer la discussion de Copenhague …
Pas sur qu’il ait perturbé sensiblement la conversation entre Barack Obama et ses amis chinois.

C’est beau, l’hiver, et ça revient souvent !
On en a connu de cruels dans l’histoire … Quand on aimait l’Histoire !
Mieux vaut la supprimer pour qu’elle cesse de nous encombrer et suggérer ses sempiternelles leçons. Il suffirait d’en sacrifier quelques dates à la mémoire, de se répandre en repentances de toutes sortes pour nous éviter l’entêtement des faits. Sidney Bechett n’a pas joué à la cour de Louis XIV, David ne s’est pas inspiré d’Andy Warhol et Colbert n’est pas un émule de Samuelson. Libérons-nous de la concordance des temps et des heures à passer pour tenter de comprendre.

L’Histoire, c’est vraiment du passé : l’apprentissage de la patience, le goût du temps et l’obsédante nécessité du long terme … Visions, investissements, choix … Autant de dons ou d’exercices qui entravent aujourd’hui l’activisme d’une élite plus attachée à ses profits immédiats qu’aux conséquences de ses actes, à la comptabilité des boni avant l’observation des résultats et au bouclage escamoté du débat sur l’identité d’une nation qui n’a mis que vingt siècles à se fabriquer.

L’Histoire, comme les histoires qu’on raconte les soirs de décembre, à la veillée, aux petits enfants nous rappelle, entre autres, qu’il y a de la neige en Hiver !
Il est sans doute urgent d’oublier ce qu’on nous a appris.

Chic, à partir d’aujourd’hui les jours rallongent !

jeudi 3 décembre 2009

De Dubaï à Copenhague !




Dubaï a donc failli faillir.
Lehmann Brother banqueroute mortelle.
General Motors a coulé une bielle.
La faillite, nous voilà !

Où sont les experts, les savants, les oracles ?
A quoi servent les économistes qui ne nous auront pas alertés ?
Tels ma sœur Anne, n’ont-ils rien vu venir, n’ont-ils rien voulu ou pu dire dans une complicité assassine et incestueuse avec les politiques, complicité largement attisée au nom de l’éthique professionnelle par des media au dessus de tout soupçon ?

Quelles nouvelles nouvelles capables d’ébranler nos certitudes rassurantes avons-nous à attendre, espérer ou craindre ?
La faillite de l’Espagne ?
Le rachat des Etats-Unis par Goldmann Sachs mandatée par la Chine ?
La disparition de l’Afrique ?
Les français existeraient et peuvent attraper la grippe ?

Que croire ?
Le ciel va-t-il, de failles en faillites, nous tomber sur la tête ?

Qui croire ?
Nous le saurons bientôt, en écoutant le prochain épisode de « On n’y comprend rien », à Copenhague, ou d’autres experts – parés de leurs compétences scientifiques – vont s’étriper chaudement avec d’autres politiques – ou les mêmes ! – pour entretenir les peuples dans l’illusion que tout ça est maîtrisé, avec l’alibi de leur extême responsabilité.

Gardarem lou Dubaî !

dimanche 29 novembre 2009

Identité nationale ?




Le Lonzac a fait match nul contre Eygurande ! 1/1, les deux marqués par l'équipe du Nord !
On en parle et moque les presque auvergnats. Si ça avait été Chamboulive, les quolibets ancestraux seraient revenus. Les Monédières et le pays de Tulle, ce n’est vraiment pas la même chose, à 6 kilomètres près! Que dire des xaintricois, presque cantalous ou des coujous du pays de Brive ?

Je suis lonzacois.
Je me sens corrézien, comme Jacques Chirac qui sort juste de Chez Drucker, et par la grâce – et le hasard - de racines héritées de mes deux parents, et par l’émotion de revoir chaque vendredi apparaître au détour d’un virage mes montagnettes encore moussues bien fières sous le ciel noir d’un automne incertain. Les feuilles ont disparu sous le vent et les pluies de Toussaint ; On attend les bourgeons de Pâques aidés par quelques matches ruraux, une poussée tardive de cèpes et les dîners devant les bûches du cantou.

Demain, je retrouverai Austerlitz (et Léo Mallet), les quais de Seine, Notre Dame, le Louvre, le Boulevard Saint Germain et ses bistrots.
Je suis parisien depuis bien longtemps par la grâce du succès de mon père et des racines marcottées dans les cours de la communale de la rue Saint Sébastien et du lycée Carnot.

Longtemps j’ai pris l’avion de bonne heure, par la grâce de mon métier et les bienfaits du progrès technologique. Je deviens américain à New York ou Miami – pour quelques jours ! -, j’ai envie d’être italien à Rome, besoin d’être européen et me sens parfaitement séné gaulois en débarquant à Dakar.

Je ne ressens pas plus l’envie de participer au débat sur l’identité nationale que de me soumettre au gripatton de madame Bachelot !

Un débat sous forme de « focus groups » animés par des préfets enifopés où seront testés les éléments et les valeurs de l’identité nationale - de notre histoire à nos crus - comme sont déterminées et réglées les qualités attendues d’un yaourt dans n’importe quelle étude marketing. Un débat à terminer le 31 janvier pour conclusions le 4 février – efficacité oblige ! – quand il semble que notre culture et notre état ont été façonnés depuis plus de deux millénaires dans des confrontations intimes quotidiennes dont les moindres n’ont pas été l'engouement pour Asrérix et le recensement de nos fromages.
Critères et précipitation se substituent une fois encore à l’appréciation sensible et au profit de la réflexion. Même en 2001, monsieur Besson, il faut neuf mois pour faire un petit français.

Si vous n’avez pas la réponse, vous auriez du refuser un portefeuille dont vous ne comprenez pas le libellé. Pourtant aucune péniche affrétée n’a tenté de vous reconduire vers vos terrains originels ! Si vous voulez connaître mieux l’ « identité nationale », observez nous, bavardez, aimez nous … Mais ne nous le demandez pas, surtout par le biais d’un QCM !
Pour vous aider, quelques pistes : être français, ça n’est pas invoquer le devoir de réserve d’un écrivain (Pauvre Victor Hugo convoqué par le président dans son discours de La Chapelle en Vercors, pauvre Camus) et décréter des couvre feux lorsque la pédagogie a échoué !

dimanche 18 octobre 2009

Confidentielle Défense ... ou ... défense de(s) Sarkozy(s)



A-t-on tout entendu sur l’Affaire : l’arrivée probable possible prochaine de Jean Sarkozy à la tête de l’Epad, l’établissement public d’aménagement de la Défense ?

Sur son jeune âge, qui, soit dit en passant, ne l’invalide nullement institutionnellement, ma grand-mère aurait dit : « On lui presse le nez, il sort encore du lait ! Qu’il finisse donc ses études – et il a bien du mal ! - avant de courir trop de lièvres … »
C’est tout son père, qui, à son âge, nous en avait déjà fait de belles !
Il n'en faisait qu'à sa tête.
Il faut bien que jeunesse se passe.

Et si Jean n’était qu’un jeune révolté, un post adolescent comme un autre, perdu dans le monde des grands, un garnement que ses parents ne peuvent pas tenir et qui n’écoute pas ses ainés, ceux qui savent, balloté peut-être dans les syndromes déséquilibrants de la recomposition familiale.
« Na, je serai président ! ».
"Comme mon papa !"
"Achète moi un I-pod"
Et il a eu l'E-pad.
Alors il faudrait plutôt avoir de la compassion pour son président de père qui, démuni, ne peut que prendre sa défense – et lui protéger sa Défense -, avec ses seuls moyens, en bon avocat, comme lorsqu’on chérit et admire sa progéniture déserrante, quelque ingrate qu’elle soit.
La pauvre Nicolas, depassé par son fils, a bien des soucis avec celui-là qui ne lui laisse pas une minute de répit !
On l’accuserait de népotisme alors qu’il est en fait une victime.

Sur ses compétences …
La liste des présidents de l’établissement depuis sa création en 1958 est une longue litanie de politiques locaux oubliés peu rompus aux arcanes entrepreneuriales dont on souhaiterait que le candidat les maîtrisât ! Il y a beau jeu à tout d’un coup découvrir le profil rêvé du poste et les enjeux de l’entreprise, simplement parce que celui- là, un jeune étudiant chargé de famille, responsable et méritant, en brigue les rênes.
On n’en avait moins fait pour Devedjian, un autre virtuose de la défense … Qui ne devait pas en connaître beaucoup plus en matière de « management ».
D’ailleurs, les sages éléphants du PS, eux-mêmes pourtant naturellement soucieux de leurs défenses, restent très silencieux.

Sur le processus de la désignation …
Rien de bien différent dans cette « élection » que dans un autre conseil d’administration dont les membres sont tentés de se coopter, à l’Académie française où les voix se décomptent avant la candidature, au bureau du club de boules de mon village dont le président est choisi à l’avance ou dans n’importe quel conseil syndical de copropriété où l’on reconduit la bonne âme disponible et dévouée. Après tout, si le résultat de cette votation confidentielle n’était pas connu avant le scrutin, en parlerait-on autant ?
Et s’il s’agit de gouvernance, qu’on s’empare du chantier, immense soit-il.
Et qu’on ne galvaude pas là l’essence de la Démocratie.

Enfin, et ma grand-mère en aurait été satisfaite, il s’est fait couper les cheveux.
C’est toujours ça !

Ps : Tulle a encore gagné contre une vaillante équipe de l’Isle ; ça repose !

lundi 12 octobre 2009

Vivement Dimanche !



Vivement Dimanche !

Mitterrand (Frédéric) chez Drucker (Michel), un vieux camarade de travail à lui.
Point d’orgue d’une semaine éprouvante pour le jeune ministre qui aura cependant vendu quelques exemplaires supplémentaires d'un livre que ses détarcteurs n'avaient pas encorelu.
Premier rendez-vous « politique » de la rentrée, passage obligé, sans doute prévu de longue date, et déjà enregistré ! Qu’importe, on ne boude pas la chance quand le hasard fait heureusement les choses !

La production huilée nous aura brossé le portrait lisse d’un ministre de la culture idéal … Tout, de Piaf à Jeff Koons, de Saint-Oeun à Venise, la comédie française et les ateliers de l’Opéra de Paris. BB et Lucky Luke. Les sœurs Labeque, la villa Médicis, François Pinaulrt, Papa et tonton, étonnants jumeaux, étonnés et séduits.
Jean d’O à l’homélie, et pour le nécessaire poil à gratter, gage de non complaisance, Claude Sérillon, un Lecoq malicieux et Roumanoff acide – mais "c’est tellement bien écrit !" -.
La culture, toute la culture, que la culture. Que du talent !

Les lambeaux de la critique ambiante auront été dissous dans la liturgie lénifiante de l’exercice dominical et l’onction duckerienne.
Faut-il vous l’envelopper ?
Le ministre aura reconquis la légitimité de son marocain !

Quelle semaine, où rien d’autre n’aura tant – en France - occupé les esprits – peut-être – et surtout les colonnes et les écrans des journaux.
Quelques émeutes à Poitiers, du nanan.

Barack Obama élu Prix Nobel de la paix, pour l'aider à décider du contingent qu’il envoie en renfort en Afghanistan, juste une toute petite année après avoir été élu Président des Etats-Unis, le premier Président noir.
La symbolique flirte avec la mythologie.
Sarkozy, qui lui a tout appris, doit en être noir de colère.

A Paris deux expositions remarquables devraient attirer les grandes foules : Soulages, maître de tous les noirs et Re-noir …, comme par hasard.

Le noir serait-il la couleur à la mode en cet automne encore curieusement enaouté ?

Vivement Dimanche prochain.

mardi 6 octobre 2009

Votation !



La votation, étrange mot emprunté pour la circonstance à nos voisins montagnards, innovation sémantique de la démocratie participative, a donc rencontré un formidable succès !

Les conditions de la consultation ne satisfont peut être pas les critères orthodoxes des théoriciens et des constitutionalistes et l’on peut contester la méthode du scrutin. Certains journalistes l’ont qualifié, avec leur imprécision coutumière, d’illégale alors qu’il n’est simplement pas officiel mais n’enfreint aucune loi. La question posée, le contrôle des votants, la sécurité des urnes et la représentativité des résultats pêchent certainement. Il y sans doute de la manipulation dans l’air. On en a commenté, du Gabon au PS, beaucoup d’élections ces derniers temps. Il n’empêche, il faudra bien entendre l’avis qu’ont voulu donner plus de deux millions de personnes sur le changement de statut de la Poste.

La Poste, mythe s’il en est du lien social, même si dans ma petite commune, il y a belle lurette que les préposés ne connaissent plus les habitants et plus encore que le facteur ne porte plus le pain et le journal aux plus anciens dans les hameaux environnants. On a du mettre des numéros aux maisons pour que le courrier, trié à quelques lieues d’ici, trouve son destinataire. Le bureau n’ouvre plus que quelques heures malcommodes pour retirer un recommandé ou utiliser son livret postal. Il n’empêche, nous sommes plus attachés au bâtiment et à la voiture - qui effrayait "les visiteurs" - jaune et bleu qu’aux services qu’ils ne rendent plus. Et l’urne en carton sur la place du village répond en écho contemporain à l’Angélus de Millet devant les nostalgiques de la ruralité.

Une consultation sur Internet n’aurait pas autant remué notre fibre patriotique et les réactions des politiques de tout bord. Virtuelle, désincarnée, elle n’aurait pas ainsi court-circuité une nouvelle fois des dirigeants et des représentants certes soucieux de l’opinion mais toujours ignorants des lieux où elle se forme.
Et puis, le mail n’est-t-il pas un concurrent de la poste !
Les media, à la remorque, privés de la photo d’un bureau de vote improvisé devant une mairie de campagne n’auraient peut-être pas à ce point authentifié l’évènement.
Chapeau aux talentueux organisateurs !

Ils ont enfin remis sur le tapis la confusion chronique qu’on fait entre le service public, les statuts de ceux qui l’assument et de ceux qui le portent et les contraintes qu’impose la collectivité des citoyens. Il faudra bien un jour prendre le temps de recenser loin de toute idéologie les biens et services nécessaires à cette collectivité et les meilleurs moyens de les lui offrir : Etat, entreprise publique ou privée sous cahier des charges, régies locales …
Que sais-je ?
Et que savent-ils, ceux qui nous gouvernent ?

Sinon que la société trouvera toujours le moyen de faire entendre sa voix. Bonne nouvelle, n'en déplaise à messieurs Lefèvre et Estrosi !
Et que les fabricants d’urnes se frottent les mains !

Chic, Tulle a gagné à Mussidan, malgré la désapprobation manifeste de l’arbitre.

vendredi 25 septembre 2009

Des échos du vieux Tremblant


Mont tremblant : l’auberge du cheval blanc au nord des Laurentides.
« Bonjour
« Bon matin !
A peine le char garé sur le débarcadère de la réservation, les accents de la belle province reviennent.
« Comment ca va tu
« Merci
« Bienvenue !
La jolie langue de Leclerc, de Vigneau et de Charlebois.

Chaque matin, le décor change. Les érables un peu plus rouges ont embrasé les flancs de la montagne, ou courent des biches de Virginie, et les berges du lac embrumées à la brunette. Les truites mouchetées se cachent dans les courants de la rivière du Diable - domaine des moucheteurs endiables de Saint Jovite - ou dans les herbiers de la pourvoirie Barroux où les streamers et les tiquettes a piques restent inopérantes.
On trempe dans la chaloupe !

Mieux vaut se refugier chez le dépanneur pour saisir tantôt son prêt-a-manger, pour dix piastres, sans oublier la trempette bien sur. Le magasin général, à deux lumières d’ici, prépare lui déjà les pelles et les débarbouillettes pour l’hiver. Un blaireau placide traverse le chemin.

La vie coule doucement dans les bâtisses du vieux Tremblant tandis que la télé, ente deux concours de danses de salon – encore inédits chez nous ! -, ressasse les affaires de corruption liées aux marchés des eaux de Montréal – là, rien de bien différent - et commente la campagne électorale pour les prochaines municipales.

Rien sur l’assemblée générale de l’ONU, sinon le départ protestataire des délégués canadiens lors du discours du président iranien. Pas un mot, comme chez les voisins américains sur la réunion du G20 dont nous restons définitivement les seuls à croire qu’il existe.
Ca s’peux tu !

« Vous reprendrez un breuvage
« Merci
« Pour le plaisir !

Ndlr : pour bien comprendre ce texte, allonger en diésant les syllabes e, é, è, ai, avec un long accent grave ! Accent très circonflexe sur les â, les ô ! Trainez la fin des phrases, prononcez les « an » « hein », roulez les rrr et mouillez les diphtongues …
Vous y serez !

Québec !
Je me souviendrai.

samedi 19 septembre 2009

Princeton Parade : How much Sarko ?



Princeton, 19 septembre : l'automne semble encore bien loin.
Etudiants en jean/tongs et professeurs en noeud-pap/nikes, tous lourds des appendices de la rentrée universitaire, se croisent avec des groupes de touristes japonais dans l'immense parc de la Fac, autour des lacs et du jardin botanique, qui perdus avec delectation dans d'apparentes speculations sur l'avenir du monde, qui plus impatients au fond de la "party" de ce samedi soir, les uns savourant la douceur d'une après midi estivale, les autres déjà soucieux de leurs tests, du Gmat et des programmes du semestre.
Un campus, quoi !
Beaucoup rejoignent le concert offert par une clique locale en frac orange et noir, les couleurs de la ville, pour le "Gran opening" d'une "eating house" qui les accueillera toute l'année, avec leurs joies, leurs chagrins, leurs succès, leurs angoisses, leurs diplômes et leurs amours qu'ils noieront ici dans la bière tous les samedi soirs.
D'autres s'attardent au bord des bassins.
Des voitures de pompiers, surement soutenues par le syndicat d'initiative local, hurlent au loin. Les entrelacs de fils électriques hérités du progrès industriel quadrillent l'horizon.
Bienvenue en Amérique !
Les enfants, comme partout dans le monde, jouent sur la place pendant que les mamans font les courses. Vélos, skate. Les bandes d'ados se forment. Des jeunes filles traversent jambes nues le bassin de l'esplanade.
La vie coule, comme la "Bud", les sodas et et les cocktails fluo a la terrasse no-smoking du Whitterfall grill.

On se bouscule aux rayons du "Whole foods markets" . Ça ne va pas si mal !

Le New York Times ouvre sur un crime aux motifs inconnus - lie sans doute au stress - dans un des grands "labos" de Yale, "résultat d'un climat de violence au travail" … La SEC propose d'interdire aux traders les "flash orders", certaines catégories de transactions automatiques. Limitation des bonus, indiscrétions sur You-tube et pic du chômage. Ça rappelle quelque chose.
On commente le nouveau plan de déploiement des missiles anti-Iran de Barack Obama. Bushiste ou reaganien ?

Pas un mot sur l'affaire Clearstream, sur la taxe carbone, les déboires du PS et les débordements hortefesques ! Rien sur la préparation du G20 ! Mais qu'est ce qui les intéresse donc ?
Quand même ! Page A21, Le "political mémo" titre "Obama Omnipresident" - copieurs ! -, parle de son don d'ubiquité et s'interroge : "How much Obama is too much Obama ?" , quelle dose d'Obama fait trop d'Obama ? Sous le simple prétexte d'un plan assez soutenu d'apparitions dans les média ! Supplanterait-il enfin ici Paris Hilton ?
Heureusement que notre président a nous lui prodigue ses meilleurs conseils ...


PS (hi, hi ...) : How much Sarkozy is too much Sarkozy?

mardi 15 septembre 2009

On rentre !


Allez ! Du courage …
On rentre!
Le 15 septembre, comme quand on était petits.

Ca y est, il fait carrément frais, malgré les promesses d’automne exceptionnel des météorologues de tout poil. Quelques feuilles dorées parsèment trottoirs ou pelouses. La campagne garde belle allure, rengorgée des feux d’un été d’anthologie ; mais la sève jaunit depuis quelques jours hêtres et peupliers, les cimes des tilleuls et des marronniers. Les terrasses encore bronzées font illusion l’après midi, quand un soleil palot étire les ombres au ras de carrefours embouteillés. Les pulls et la lumière s’imposent dès vingt heures.
On attendait une première poussée de cèpes : elle est enfin arrivée, malgré la mauvaise lune d’une année où l’on en comptera treize !

Le bar de la plage et les volets des maisons ont fermé … Les beaux jours ont failli balayer le souvenir d’une crise lointaine que tous les commentateurs étaient prêts à oublier entre deux alertes aux bonus et un débat sur la fiscalité écologique. Les politiques, les syndicats, les organisations patronales et consulaires et les clubs de boule ont rendu les universités aux étudiants finalement mieux adaptés aux lieux, et au genre.
Ted Kennedy et Mickael Jackson ne sont plus … Non plus que quelques grandes vieilles dames parties quelque soir calme d’aout avec leurs valises pleines de mémoire.
Sans le triomphe d’Ali Bongo, on aurait oublié les élections iraniennes, et sans la rentrée littéraire celles du premier secrétaire du parti socialiste.

Brive est resté trois jours leader du Top14 avant de retrouver son rang. Tulle fait un carton, en amical. L’équipe de France de foot continue sur sa lancée. Tout est normal !
Sauvés par le judo.

Ca y est, ils sont tous en place ! Obama, Begbeder, Drucker, Le nouveau Libé, Domenech, Amélie Nothomb, le bistro du coin, Canteloup, ma gardienne, Ruquier, Duhamel et le marchand de journaux …
On reprend la réunion du mardi.
Et le président qui depuis quinze jours, entre le Brésil et Les Etats-Unis aura réglé le scandale des bonus et promulgué la « taxe carbone », promis des états généraux de l’entreprise, menacé le G20 de claquer la porte, grondé deux ou trois ministres, et vraisemblablement, entre autres, assisté à quelques obsèques et distribué quelques médailles … Avant sans doute de prendre enfin en mains le méchant virus.
Il travaille, lui !

Tout en place donc !
Le décor est planté.
Vivement l’été prochain.

mercredi 6 mai 2009

Le meilleur job du monde !




Le meilleur Job du monde !
Le scoop du jour, l’information-titre de toutes les radios …
Devant l’anniversaire de l’élection de Nicolas Sarkozy et le cinquième cas de grippe mexico-porcio-aviaire !
Diantre !

Gardien intérimaire d’une île des mers chaudes, très bien payé, dit-on.
Un britannique, Ben, l’aurait soufflé en finale à Ben, le candidat français que le pays tout entier soutenait depuis plusieurs semaines.

Quelques observations :

Le meilleur job du monde, par nature délocalisé, était ouvert sur internet à tous les chercheurs d’emploi du monde, qui ainsi, tels de nouveaux héros contemporains, accèdent à une notoriété que leur envient tous les pipoles du monde. La globalisation et les promesses de protections nationales en question !

Le meilleur Job du monde est un emploi à temps partiel. Six mois. Un emploi précaire, et c’est nouveau. Avis à tous ceux qui attendent, parce qu’on leur en a vendu l’idée, un CDI !
Il est vrai que le job de Président de la République n’est lui-même qu’un contrat de cinq ans, et c’est peut-être le meilleur job de France.

Le meilleur job du monde a des parfums de villégiature sous les palmiers, sur des plages que lèchent des mers calmes d’un bleu-profond intense. Tant pis pour tous ceux qui cherchent à produire ou servir leurs contemporains, même dans des cadres moins ensoleillés.

Le meilleur job du monde est manifestement un job solitaire. Signe d’une société qui s’individualise à mesure qu’on la soumet à des appels pressants à la solidarité.

Le meilleur job du monde est vachement bien payé, presque le taux horaire d’un Président de la République. "Travailler plus pour gagner plus ?"
Un pactole en pleine crise financière ! Un rêve pour Daniel Bouton. Quand pour répondre aux soubresauts d’une économie chahutée, on promeut par ailleurs la tempérance salariale.

Messieurs les chroniqueurs, seriez vous d’abord gouvernés par le goût du sensationnel et des impératifs d’audience ? Un peu de recul siérait à vos auditeurs.

samedi 25 avril 2009

Le monde est stone



« Dans les villes de l’an 2000 …
« Tout est partout pareil …
« On prend tous le même chemin pour aller où le ciel est bleu …
« On est toujours tout seul au monde …
« J’ai pas choisi d’être un zonard …
« Pas de passé, pas d’avenir …J’ai tout cassé avant de partir
« Y a plus d’amour sur la terre
« On est tous des morts en vacances …
« Quand on n’a plus rien à perdre …
« J’ai pas demandé à venir au monde …
« Dans les banlieues dortoir …
« Un garçon pas comme les autres …
« Travesti de vos vies …
« L’univers est un star system …
« Vous ne voyez que la surface de ce monde en technicolor …
« J’aurais voulu être un artiste …
« J’ai la tête qui éclate, j’aimerais tellement dormir …
« Y a-t-il quelqu’un dans l’univers qui puisse répondre à nos questions …
« Qu’est ce que je vais faire de ma vie …
« Qu’est ce que je vais faire de ma vie …
« J’ai juste envie d’être bien …
« J’ai besoin d’amour …


Le monde est stone, et les enfants de Starmania ont les trente ans avant lesquels ils voulaient être heureux ; Ils se ressemblent : les banlieues dortoir, les étoiles noires, les maîtres de l’univers, la Starac, les stars, le show-biz et la politique, la colère.
La musique et l’amour.
Merci, France.

La musique universelle de Michel Berger et les mots de Luc Plamondon racontent un monde qui ne veut, ne peut, ne sait pas changer. Ils l’avaient vu. Alors, pourquoi rien ne bouge ?

Après tout, Mozart n’a pas éradiqué les commandeurs et leurs statues !

mercredi 22 avril 2009

Reprise en WWW.qquechose


Depuis quelques jours, nos journaux, pris sans doute dans l’euphorie d’un printemps tardif et troublés par la réapparition des jupes à fleur aux terrasses ensoleillées des places de village, soupçonnent une « sortie de crise » ! Certes, le CAC40 atteint de la même affection s’est légèrement réveillé. On relève des indices positifs – flous, lesquels ? – en Chine et BO invite à la prudence.

Certes, la société a besoin d’un peu d’optimisme au sortir de la grisaille économico-hivernale. On attend la reprise comme le premier bouquet de jonquilles. Un peu d’insouciance et de légèreté pour profiter du premier soleil. La rumeur circule chez les intéressés. Votre conseiller bancaire a bien sur aussi besoin d’y croire. Les économistes retentent sans vergogne une résurrection de leur capacité à raconter le monde. Les politiques, toujours perdus, n’ont aucune raison de ne pas faire à leurs électeurs un petit plaisir conjoncturel à l’approche d’une élection – européenne - même si elle n’intéresse personne !
Et puis la presse elle-même ne peut continuer à commenter « la crise » sans risquer de voir s’effondrer ses ventes. La reprise ferait-elle vendre ?

Mais les annonces de cessations d’activités et de suppressions d'emplois se succèdent, la désespérante courbe du chômage continue sa route et les séquestrations quotidiennes de dirigeants et cadres d’entreprise se banalisent. Ceux là ont substitué aux séminaires de développement commercial des formations accélérées à la résistance en cas de « bossnapping ». Les grèves et les manifestations se multiplient. Un facteur meurt à Brive au cœur d’un rassemblement.
Autant de freins au retour de la confiance que les « sachants » évoquent et qu’on ne restaurera pas sans un consensus, fut-il approximatif, sur un nouvel équilibre du partage de la valeur.

On ne saurait que trop recommander aux observateurs officiels et patentés de se précipiter sur la formidable exposition du Grand Palais "Une image peut en cacher une autre" où, de Coleman à Dürer, entre Arcimboldo et Dali, on apprend avec joie qu'une image peut en cacher une autre, que tout dépend d'où et comment on regarde. Attention aux illusions d'optiques !
La reprise sera-t-elle en L ou en V. Les graphes sont en M - ou W inversé ! - et ressemblent au Grand 8 de la Foire du Trône. Le monde à l’heure d’internet irait-il en WWW.qquechose ? L'incertitude est XXXXL.

Pendant ce temps, le débat tourne autour de la pipe de Jacques Tati qu’on a – politiquement correct oblige – remplacée par un tourniquet d’enfant des années 50 sur les affiches annonçant une exposition. Affaire d'image ! Le facteur de « Jour de fête » loin de celui de Brive … Chacun y aura été de son commentaire. C’est vrai qu’on aurait pu lui mettre un casque sur son Solex et qu’on doit aujourd'hui se demander s’il n’enlève pas le petit garçon sur le porte bagage …
Le coup est réussi ! On n’en aurait jamais autant parlé sans cette incongruité dont l’auteur mérite donc un joli bonus !

lundi 13 avril 2009

Meilleurs Z'oeufs


Et joyeuses Pâques,

Après une semaine de presque calme, sans doute pour se remettre des émotions de Londres, Strasbourg et Prague. Les commentaires vont bon train sur les conditions réunies de l’émergence d’un monde nouveau dont tout le monde convient qu’il n’est pas pour demain.

En France, le train train. Ségolène persiste, des grèves dans les universités et le frisson d’un remaniement annoncé. Le parlement joue un tour au Président. Un moment d’inattention à préparer le week-end de Pâques, et la loi « Hadopi » passe à la trappe ! Plus – pour l’instant – de grosses punitions pour les méchants qui téléchargent. Au-delà du fond du projet et de l’exégèse de la manœuvre parlementaire – les insurgés du PS auraient été cachés derrière des rideaux – cette fronde témoigne de la maladresse et de l’inconfort de nos politiques, de tout bord, face à la chose technologique. Ca ne va pas être facile de le faire avec eux le monde nouveau. Les virtuoses de la toile, télé chargeurs et autres pirates, alters et résistants du net de toute la planète, pour qui ce petit incident est une grande victoire symbolique ont encore de beaux jours pour faire valoir leurs convictions dans la « refondation » de l’économie et de la société.

En attentant, meilleurs Z’œufs, Z’oeufs de rôles et Z’œufs drôles, Z’œufs de main et Z’œufs de vilains aux quatre coins du globe, Z’œufs interdits et Z’œufs de société, Z’œufs politiques et financiers, Z’œufs d’influence et Z’œufs de hasard …
La chasse aux Z’œufs est ouverte.

Z’œufs vous embrousse très fort

lundi 6 avril 2009

Images de Londres et de Srasbourg


Ca n’était finalement pas un poisson d’avril … Il s’est vraiment passé quelque chose la semaine dernière à Londres, à Strasbourg et à Prague.

On le pressentait quand les télés du monde en alerte dès mardi nous tenaient en haleine en attendant "en direct" l’atterrissage d’Air Force One sur le Tarmac de Heathrow. Un suspens à la Glenn ou Betancourt. On a marché sur la lune ! De l’Histoire en direct !

Ils se sont rencontrés. Et finalement ils se sont parlé.
On les a beaucoup photographiés, avec ou sans la reine ; et notre Nicolas, le promoteur de cette réunion s’impatiente entre deux inconnus aux grands bords du cliché – il avait menacé de claquer la porte pour moins que ça -, tandis que « The » Obama éclate modestement installé au deuxième rang des Tréteaux. Syndrome bien connu de la photo de classe, de promo ou d'entreprise. Ce sera sans doute lui, BO, la révélation, mais c’était sa première sortie en habit neuf de Président vers chez nous. Et l’on notera la victoire française, celle d’un socialiste français, DSK que le rôle du FMI met en première ligne. Suivi de près par un autre, Pascal Lamy.
Ils se sont rencontrés, ils ont travaillé ensemble et auront décidé. Les sceptiques et les facheux auront beau jeu de chipoter, peu importe. Certes, les 1000 milliards additionnent des chous et des carottes. Mais conscience et volonté auront opéré, même si l’on sait bien que tout ne sera certainement pas réglé en cinq minutes, et pas tant que la tuyauterie financière n'aura pas été totalement récurée, malgré les rebonds immédiats de toutes les bourses qui voudraient bien retrouver l’adrénaline de l’anticipation. Peut-être est-il trop tard ?
Il aura fallu plus de dix huit mois depuis la révélation du crash des subprimes et plus de six mois depuis la faillite de Lehmann Brothers pour en arriver là. Combien de temps maintenant pour que s’instaure un monde durablement changé par les accords de Londres ?

Londres, où Carla n’était pas! Jalousie compréhensible de son époux ? Peur qu’elle ne le voit que dans un second rôle ? Qu’elle croise BO ? Michelle ?
Envie d’être un peu seule ou lassitude prématurée – déjà – envers les multiples Gxxx et leurs protocoles.
Angine blanche ?
Petite fatigue ? Certains suggèrent … Qui sait ?
On comprendrait alors le petit saut à Strasbourg … Le pays des cigognes ...

Strasbourg enflammée. De nouveaux groupes substitués aux manifestants placides de Londres, leurs collègues pacifiques et de gentils clowns … Autant de signaux d’une vague de résistance contemporaine sourde ou ouverte, calme ou violente, mondiale, organisée et tenace grâce aux milliards de messages qui virevoltent sur la toile.
Le monde inspiré par Londres devra tenir compte des aspirations de ces citoyens là.

lundi 30 mars 2009

Duels




Ainsi le préservatif devint-il l’accessoire symbolique de la rigidité papale ; le malheureux évêque d’Orléans l’enfourche (le thème !) jusqu’à discuter de la maille de l’objet comparée à celle du virus. En pleine période de p(r)êche ! Et jusqu’à notre ami Denis Tillinac qui en rejette l’usage, sans doute par sricte convenance personnelle. « Je préfèrerai me taper un rossignol », dit-il, au risque de contracter la dangereuse grippe aviaire !

Au-delà des considérations éthiques, observons simplement que d’une certaine manière le Pape revient ainsi sur son « core business ». Il ne court pas après le chaland. Il consolide des forces millénaires et recentre son discours sur les cibles principales, celles qui ont de tout temps consolidé l’Eglise. Un peu comme François Fillon au soir du 19 mars, en refusant tout compromis démagogique s’est vraisemblablement installé au cœur de l’électorat de droite. Un peu comme Bernard Thibaut quand il appelle à une nouvelle manifestation les derniers fidèles ou les nouveaux accros de Nation-République.. Un peu comme Olivier Besancenot refusant toute alliance avec une « grande gauche » rassemble sereinement les tenants farouches d’une doctrine non-capitaliste.
Pendant ce temps, le Président, empêtré comme par le sparadrap du capitaine Haddock de ses amitiés nanties et de ses promesses inaccessibles, estoque duel après duel, de manière stérile et inaudible toutes les frondes réveillées par la crise.

Ainsi va sans doute le monde quand on n’y comprend plus rien. Il y a ceux qui ferraillent et guerroient contre tout en espérant front après front repousser l’ennemi, et ceux qui butinent leur pré carré en attendant que ça passe. Tenir ses positions, c'est de la stratégie à la McKinsey, et rien ne dit que la carte sociétale n'aura pas changé.

Restent enfin ceux – le gros de la troupe – qui privés d’illusions n’observent plus les premiers, ces élites dont ils ont naturellement divorcé non sans avoir calmement annoncé leur projet de séparation. Ils laissent les fauteurs de combats s’entredéchirer, se réunir, défiler et se congratuler. Ils mènent leur guerre à eux en refusant une collaboration inefficace ; ils entrent doucement en résistance, entre eux, et beaucoup dans les escarpements de Facebook et les maquis des millions de références Google.

lundi 23 mars 2009

Bouton d'Or



Il semblerait donc que les dirigeants de la Société Générale aient finalement renoncé aux stock-options qu’ils s’étaient innocemment distribuées, vraisemblablement sous la ferme pression du Président de la République et de madame Lagarde - « il serait temps que Société Générale rime avec intérêt général » - dans le sillage de Barack Obama indigné par les primes livrées à certains employés de la compagnie d’assurances AIG, les éminences elles-même confortées par une opinion légitimement consternée.

Nul doute que les protagonistes de cette piécette ont du se parler ; mais l’intervention de Nicolas Sarkozy et de sa ministre s’apparentent malheureusement pour le public à du strict pouvoir d’influence ou une injonction purement médiatique, voire une incantation. Aucune règle, aucun contrat ni aucune convention n’ont pu éviter cette dérive pour le moins malencontreuse par les temps qui courent. L’Etat protecteur prête quelques milliards et les dirigeants, sans doute pour se récompenser d’avoir obtenu cette aide, se mitonnent une petite prime de quelques millions d’euros à terme ! Ca ne peut ni restaurer la confiance, ni laisser croire à la possibilité d’une « refondation du capitalisme » promise par tous les Gxxx de la terre.

Pire peut-être, on reste abasourdi par un tel comportement chez un « chef d’entreprise » échaudé il y a un an par une perte de quelques milliards constatée sur des opérations de marché apparemment mal maîtrisées par ses collaborateurs et son organisation, obligé d’abandonner la présidence opérationnelle de son établissement et recourant au secours de l’Etat face à la crise financière. Aucune leçon ne porte donc et le reflexe de la cupidité reste curieusement persistant chez ceux dont on attend un peu d'exemplarité et dont certains ont appris à l'école la noblesse du service de l'Etat et de la collectivité. Bien plus qu'autistes comme le suggère dans une tribune du Figaro leur "ami" Alain Minc - ne conviendrait-il d'ailleurs pas qu'il restitue une part des honotaires perçus d'entreprises aujourd'hui en difficulté malgré ses conseils ? -les patrons sont devenus addicts, accros, junkies, intoxiqués ... Prêts à n'importe quoi pour leur dose ... Les vapeurs de bonus leur montent à la tête, on sniffe du CAC40. Ils en oubieraient leurs métiers et leurs responsabilités, leurs productions et leurs salariés.

Attention, un mauvais diagnostic peut conduire à une thérapeutique inappropriée. On ne reviendra plus dans une saine économie sans de lourds changements dans les états d’esprit. On en est bien loin, et la désintoxication sera longue.

Enfin, ce premier week-end officiel de printemps aura réchauffé les cœurs et les corps. Le soleil était là. Les pâquerettes, les primevères et les pissenlits envahissent les prés et les camélias éclatent.

On a failli voir – un peu tôt pour la saison – éclore un premier Bouton d’Or !

dimanche 15 mars 2009

Printemps ?


C’est presqu’un soleil de vrai printemps qui se couche derrière la tour Eiffel et sur les bords de la Vézère où les lancers de toute nature ont pu s’exercer à nouveau. La place Saint Germain des prés, et la terrasse du Bonaparte où l’on est encore entre nous, serait presque guillerette sous des lumières peu timides, mais encore inexpérimentées. Des bourgeons apparaissent. Les pâquerettes s’essaient aux premiers rayons.

Est-ce la montée de la sève qui laisse dire au Journal du Dimanche que c’est peut-être le moment d’acheter des actions en bourse ? Certes, sur le long terme tout ça remontera bien un jour … Mais sans doute pas sous la forme actuelle ! « Il y a un fort potentiel de hausse des cours » affirme le Nostradamus du jour. Il y a sans doute surtout encore un vrai potentiel de baisse.

Tant que la confiance, la confiance … Evoquée, invoquée et convoquée dans le Figaro par Alain Minc, un autre prophète sorti cette semaine de l’hibernation. « Y a qu’à restaurer la confiance ! » Fastoche ! Qu’est-ce qu’on (ils) attend(ent).
Ils sont tous tout émoustillés par l’incontournable Jean Claude Trichet qui pronostique sérieusement la fin de la crise à court terme. Dont acte ! In memoriam ses précédents oracles.

Au même moment Jean Marie Meissier (ex J6M) fait son mea culpa ; C’était trop tôt, j’ai voulu aller trop vite … Jack Welsh, « past chairman of » General Motors, confesse que c’était une erreur de viser aveuglément la croissance de la valeur de l’action. C’est vrai, tout occupés à cette tache, on en oublierait presque de fabriquer des voitures !
Il y a beaucoup à faire avant que les comportements bougent …
Mais si l’arrivée du printemps redonne un coup de moral, faut pas s’en priver.

jeudi 5 mars 2009

Dormez tranquille ...



Un peu de ciel bleu ce matin …
Mais encore trop froid.
Enfin, c’est mieux qu’hier glacé, gris-suie, mouillé. La moitié de la population a fait une rechute grippale, et l’autre a songé à ne plus jamais sortir … Par ces temps où n’importe quel ministre reçoit de menaçantes balles anonymes et où chaque matin rappelle l’incertitude universelle des pronostics les plus sages, autant de symptômes et moteurs coupables du désespoir ambiant.

Pourtant le dernier weekend avait si bien commencé. Magnifique victoire du XV de France vendredi soir au Stade de France. Grand soleil samedi. Les jardins envahis de pâquerettes et de renoncules. Les jonquilles pointent. Le ciel se colore doucement d’une mousse rose tilleul transparente suspendue aux entrelacs des branches noires des arbres encore décharnés.
Des sourires inédits réapparaissent ; Il faisait presque 20° sur la pelouse de Brive où un arbitre décalqué, surpris par cette bouffée de pollens comme autrefois tel sous-préfet aux champs, n’arrive pas à abîmer une jolie partie gagnée par les locaux. On aurait pu dîner dehors.
Certains ont aperçu quelques premières jupes à fleur, parfois sous un gros pull.

C’était au fond comme un appartement témoin, une image du printemps, un projet de sortie de la grisaille un peu comme une prévision de Christine Lagarde permet de rêver un instant qu’on pourrait sortir de toute crise. De l’espoir qu’on donne au peuple pour lui laisser croire qu’on maîtrise en rond entre éminences et entre soi les circonstances météorologiques et les soubresauts de l’économie. Le CAC40 n’en finit pas de continuer à plonger.
Certains promettent encore une embellie « revolving » pour l’année prochaine.

Dormez tranquille, braves gens, il y aura peut-être un printemps : la grève s’est bien arrêtée en Guadeloupe !

samedi 28 février 2009

Monsieur Loyal ?



Les compétences et la rigueur de monsieur François Pérol ne sont nullement en cause.
Conseillons lui simplement d’apprivoiser les gènes de la solidarité qui ont présidé au développement des mouvements mutualistes et pourraient inspirer l’évolution des modèles capitalistes.

Mais, si c’est lui qu’il fallait, s’il est compétent et s’il est le meilleur pour la job, pourquoi ne pas juste le dire ? Comme ça.
Quel besoin d’invoquer le bouclier d’une commission de déontologie dont on ne comprend plus le rôle – sert-elle à quelque chose ?- et qu’en fait personne n’a consultée ?
Pourquoi mentir ?

Aux Etats-Unis que vous admirez tant, Monsieur le Président, vous frôliez la correctionnelle et à tout le moins le projet de déclenchement de la procédure d’ »empeachment » ! On peut discourir à l'envie des travers de ce grand pays,mais on n'y tolère pas le mensonge dont la constance démocratique – merci Monsieur Tocqueville – a fait un indicateur incontournable : au-delà, il y a la triche, l’oubli du respect mutuel que se doivent les gouvernants et les gouvernés et les fissures corollaires de la confiance.
Aupays des réseaux mondiaux, l'information n'est plus le pouvoir. Rien - fut-ce l'urgence, au détriment de l'essentiel - ne justifie qu'on trahisse la vérité. Au contraire, en 2009 les mots restent autant que les écrits.

Par quel dessein malin notre goût de la dialectique nous conduit-il à faire des croche-pattes aux règles du jeu, au temps et aux gens ? Les pirouettes peuvent séduire, elles ne convainquent pas. Elles oblitèrent plutôt les espoirs que nos concitoyens mettaient dans votre dynamisme.

Bravo l’artiste ! Mais on a vu le truc … Les chemins de la relance ne sont pas magiques, comme ceux du pays d'Oz. Chacun le sait et se méfie des reflets des revers moirés du costume de piste de Monsieur Loyal.

jeudi 26 février 2009

Touche pas à ma région !


36000 villages gaulois et 21 régions ! Les français laïques, jacobins, centralistes et frondeurs, retrouvent instantanément l’amour inconditionnel et compulsif de leurs clochers, qui s’écroulent pourtant, faute d’efficacité territoriale, dès qu’on gatte aux portes de leur jardin !

Tout le monde le sait, tout le monde le sent : la superposition dadesque des communes, communautés, cantons, territoires, parcs, pays, syndicats, départements et régions – entre autres - dessine un maquis inextricable où les décisions se perdent, les responsabilités se diluent et les crédits s’évaporent, où les démarches administratives – kafkaïennes – les palais et les éminences se multiplient et se télescopent, et les services aux citoyens se stérilisent.

Quand un autochtone de Chamboulive vient s’installer au Lonzac (6 km !), il faut deux générations pour que l’intégration s’opère. Quand on touche aux plaques minéralogiques, la représentation nationale – en pleine crise – s’insurge. Au siècle d’Internet, à l’heure de la reconstruction des économies et des sociétés et à la veille des élections européennes. Les frontières départementales étaient nées de la vitesse du cheval !
La multischizophrénie trouble les repères et les identités.

Good luck, monsieur Balladur ! Mais le Président vous aide. Il avait rejeté la proposition de la commission Attali, mais il a doucement modifié les responsabilités des préfets. En promettant de supprimer la taxe professionnelle, il assèche les ressources de telle communauté territoriale. Il se trouvera toujours un politicien pour dénoncer la manœuvre politicienne ! Dans la tempête, la solidité des racines rassure.

La nostalgie du cocon protecteur reste par ces temps légitime; Elle n'interdit pas d'entreprendre. Et puis, limousin, aquitain ou auvergnat, européen ou citoyen du monde, on ne bousculera pas de sitot la silhouette de mon égile derrière le mur de glycines et le café du matin au "Rochefort".

samedi 21 février 2009

"CancelierAcadémie"


Petite semaine.
Au fond rien n’empêche encore les français de partir en vacances, et cette année la neige est exceptionnelle … Et depuis quelques jours le soleil et le ciel ; au moins plus au sud, donnent aux paysages des envies de printemps. Quelques oiseaux se risquent à pépier dans des arbres.
Leurs branches commencent-elles à se colorier, ou bien en a-t-ton tellement envie qu’on en rêve.
Cela dit, fait froid !

Très froid, dans les réunions sociales, dans les universités, à la bourse, dans les entreprises, dans l’équipe France de Rugby à XV … Partotu, sauf peut-être àla Guadeloupe où là ça chauffe vraiment. Le président est sur tous les fronts. On ne change pas de cap, il l’a dit à la télé. Un calme étarnge semble régner.
Exceptionnellement trop de Sarko n’aura pas cette fois encore tué Sarko …
Combien de temps la résignation restera-t-elle supportable ?

Une information d’importance dans un Figaro du 18 février: ZDF, une chaine de télévision allemande envisage une émission de télé-réalité pour désigner les futurs candidats à la chancellerie. En Allemagne, les successeurs d'Angela Merkel ! Nous en avions dès juin dernier suggéré le principe, en le craignant, sans trop y croire, en l’espérant peut-être juste pour signaler la fin de la démocratie représentative. Quel moyen plus contemporain pour choisir ceux dont on ne se demande plus s’ils ont encore une prise sur le cours des choses ! Bien plus simple et transparente que le procédé Ségolène modifié Obama avec leurs amis de facebook pour tenter de réconcilier les citoyens avec la politique.

En la matière aussi, il va falloir refonder "grave".
En attendant, on pourrait également utiliser la méthode pour primer les élégants bovidés actuellement en villégiature à Paris pour le salon de l’agriculture que Nicolas Sarkozy a inauguré ce matin.

Sans esclandre ! Tout fout le camp !

mardi 17 février 2009

Réussir ...


« Réussir dans la crise » titrait Challenge le 12 février, et de citer, entre autres la Logan, Ikea, la voiture électrique de Bolloré, l’I-phone et le livret A, McDonald’s, Hermès et Guerlain autant de valeurs sures qui n’ont pas attendu novembre 2008 pour appliquer les recettes découvertes par l’hebdomadaire : dépouiller, innover, tomber juste, s’imposer et ennoblir. Autant de « marronniers » du « management » qui reviennent régulièrement dans la presse économique. N'avait-t-on pas simplement oublié leur efficacité, hypnotisés par trop de sophistication financière impossible à comprendre, à dompter ou contourner ?
Le Figaro du 10 soulignait la croissance du nombre de créations d’entreprises en France. Le Journal du Dimanche du 15 annonce à la Une : « Mode de vie, les Français changent tout », 76% sont prêts à acheter écolo et durable en rejetant les gadgets.

En dix jours, en gros depuis l’intervention du Président, il semble que l’on ose accepter l’idée de la récession ; et si madame Lagarde elle-même, réputée pour la justesse de ses oracles, prévoit un timide recul de 1% du PIB en 2009 – moins qu’au dernier trimestre ! -, on peut s’attendre à bien plus. La crise cristallise donc notre quotidien. Elle s'incruste comme une maîtresse familière, envoutante et pernicieuse qu'on voudrait n'avoir jamais croisée.

Mais si la crise est durable, est-elle encore vraiment la crise ? Un nouveau décor qu’il faut bien adopter s’installe. Le monde a changé doucement et sournoisement. Il craque, ses locataires aussi. Le cortège des catastrophes prévisibles – toutes, et des pires - dans des schémas dorénavant éculés ne se démontera que dans l’invention de nouvelles règles du jeu. Il faudra bien partager les résultats de Total ! Et pour ce faire, et tenter de réussir hors mesurettes, hasard et improvisation le rendez-vous social de mercredi prochain, il faudrait vite adopter une vision nouvelle,respectueuse des histoires, stable et admissible pour le plus grand nombre de nos congénères des rôles et responsabilités des acteurs : les salariés, les investisseurs et l’Etat. La crise est sans doutes soluble dans l'effort et l'imagination.

« Réussir dans la crise », avec la crise, par la crise ?
Ou réussir tout court ? Dans une société qui aurait basculé sans encore assurer son nouvel équilibre.

Vive la crise ?

mercredi 11 février 2009

9 mai 2012, fin de la crise


2012 ou 2013 … Dans tous les cas, pas avant, quoiqu’en disent les oracles de tout poil et de toute obédience perdus entre les faits, leurs effets, leurs espoirs et autres désespoirs.

Ca couvait, mais la période et cette « crise » auront définitivement fait basculer les comportements dans les modes de consommation … Le superflu n’est plus à la mode sans au fond qu’il en coute trop au bonheur de vivre. L’industrie automobile, encore structurante pour nos sociétés, ne repartira durablement que lorsqu’on trouvera derrière les vitrines et sur les parcs des concessionnaires des petites voitures propres, électriques, hybrides ou même thermiques mais vraiment nettoyées ! Les progrès de la fabrication et des organisations ont raccourci les temps de production. Les projets sont depuis longtemps dans les cartons des manufacturiers – que ne les ont-ils pas développés plus tôt ! - . Mais il faut encore trois ans pour « lancer » un modèle, trente mois peut-être dans une économie fluide servie par un système bancaire efficace.

Or nos banques sont encore mal en point, malgré les efforts des états. Les financements se font tirer l’oreille. Elles n’ont pas encore épuisé les gisements de crédits à risque – les prêts en particulier consentis dans les opérations de « LBO », ou reprise des entreprises par leurs salariés - et n’ont pas encore acté toutes les provisions nécessaires.
Elles sortiront, peut-être, de leur convalescence au plus tôt au printemps de l’année prochaine !

Enfin, l’efficacité de l’entreprise et le climat social ne s’apaiseront pas sans une réforme du fonctionnement des économies, la fameuse « refondation du capitalisme » chère, a juste titre, à notre Président. Il s’agit là de remettre à plat la répartition des profits des entreprises, de la valeur et des richesses créées entre les actionnaires investisseurs, les salariés et les Etats. Non sans la réflexion sur un code d’éthique et une forme de « gouvernance » mondiales : on peut s’attendre à une belle et longue discussion.

Alors voilà : 3 ans pour faire une auto, 6 mois de moins peut-être en tenant compte des projets ébauchés, une année de remise en état des appareils financiers, et 10 à 15 % de gains d’efficacité si tout vient dans l’enthousiasme ! 36 à 38 mois, au moins ! Sans compter les mouvements sociaux, quelques tsunamis et la grande panne internet !

L’embellie est donc au plus tôt pour le printemps 2012 sans compter la campagne électorale qui battra son plein !
Alors, pourquoi pas le 9 mai, pour mon anniversaire ? Après, il y aura les vacances, le tour de France et la rentrée ; on attendra le mondial et on aura encore perdu presqu’un an.

Les incantations sont vaines : on ne fait pas pousser l’herbe en tirant dessus.

lundi 9 février 2009

53/53 ????


Quel lundi.
Noir, froid, mouillé …
On annonce la tempête hebdomadaire. Fait un temps à ne pas mettre un Sarko dehors ! D’ailleurs on ne l’entend plus, depuis jeudi.
Libé annonce ce matin 53% pas contents du tout. Le Figaro avait trouvé vendredi 53 % convaincus par sa dernière prestation ! Vivent les sondages ! Ex-æquo ! Tout est sous contrôle.

La suppression de la taxe professionnelle et de la première tranche d’imposition ne semblent pas enthousiasmer les foules … et n’apparaissent pas suffisantes pour relever le pays. Si on supprimait les collectivités territoriales et les classes moyennes ? Le Président a quand même repéré que nous vivions une crise d’une ampleur exceptionnelle. Ouf, ça ne lui a pas échappé ! Mais face à l’enjeu, on pouvait s’attendre à une de ses envolées romantiques et déterminées … Au moins une piste pour la refondation du capitalisme à laquelle il tient tant.
Petite forme, Nicolas ! L’hiver commence comme au commun des mortels à lui peser. Et Barack qui ne l’appelle pas tous les jours, et l’Europe qu’il ne peut plus bousculer sur la table des négociations ...
Une petite Saint Valentin au soleil avec Carla serait bienvenue.
Bagdad ou Val d'Isère ?

Il pourrait emporter les livres de la semaine : K. et « Belle amie », et les pensées de Ségolène … Aux contenus entièrement déflorés par la presse hebdomadaire. Les rayons des libraires se font décidément complices de la pipolitude ! On attend avec impatience les listes des meilleures ventes pour s’assurer que le public ne s’y laisse pas prendre, et signifier aux éditeurs qu’on voudrait bien avoir de jolis livres à lire, avec des vrais écrivains qui racontent de belles histoires qui nous distrairaient et nous nourriraient, et pas seulement leurs auteurs en quête d'une improbable notoriété !
Balzac et Zola, c’était plus digne, écrit et plus rigolo.
Je repars avec Orsenna et Kersauson.

Quel lundi.
Noir, froid, mouillé …

jeudi 5 février 2009

Le résultat résulte (bis)


B.O. veut donc limiter les salaires des patrons des entreprises aidées par l’Etat. Rien de plus sensé. On ne refondera pas le capitalisme, ou toute autre forme – à inventer ? -, sans une forme de consensus – éthique, en particulier - sur les règles du jeu … En voilà une.
Il évoque 500 000$. Rien de plus inefficace ! Focaliser ainsi l’attention, et les tensions, sur le chiffre évite naturellement et en toute sérénité de se remettre en cause sur les comportements et met en route les machines à détourner la règle. L'imagination ne manque pas lorsqu'il s'agit d'inventer les modalités de la récompense.
Bizarre, pour cet homme qui depuis son arrivée à la Maison Blanche avait pris un juste soin à ne prononcer aucun chiffre !

Eric Besson est fier de proclamer un objectif de 27 000 reconduites à la frontière en 2009, plus que son prédécesseur ! La course est entamée ! Là encore, le sujet est suffisamment sensible, et impliquant pour nos sociétés (On se rappellera utilement que dans les œufs au bacon, la poule est concernée quand le cochon est impliqué !) pour qu’on débatte et statue d’abord les diagnostics et les contraintes, les règles et leurs attendus … Les chiffres trompent et rassurent.

Dans les deux cas, le piège de l’objectif quantifié peut se refermer sur les meilleures intentions et en stériliser les effets. Tout bon commercial raconte avec délices les stratégies qu’on déploie pour maximiser sa rémunération quand l’indicateur est à ce point tangible.
Michel Hidalgo et Yannick Noah expliquaient en leur temps qu’on ne gagnait pas les matches en regardant le tableau d’affichage, mais en faisant du beau jeu.

Il y a péril à confondre l’objectif avec le résultat.
Le résultat résulte !

dimanche 1 février 2009

Quelle manif?


Petite semaine.
Fait froid. L’hiver et la crise commencent à peser …
Heureusement, pour détendre l’atmosphère, les manifs de jeudi. Froid, mais beau … La grève est à peine suivie, sauf par ceux qui, sous prétexte de grève, ont simplement décidé de rester chez eux. On n’a jamais aussi bien circulé dans Paris. Les métros et les bus fonctionnent.

Le soleil a favorisé une grosse manif. Pourquoi ?
Contre la crise, absurde … Personne n’y peut rien, pas plus que pour le pouvoir d’achat ! Contre Sarko ? Peut-être, mais que faire d’autre ? Martine Aubry affirme bien qu’il y a des solutions, mais, sans doute de peur qu’on les lui pique, se garde bien de les dévoiler … Pour les syndicats eux-mêmes, et pour convaincre de leur représentativité, à quelques jours des élections. Plus vraisemblable, mais sans doute vain …

On a vu des caricatures du Président, on a entendu des slogans hostiles. Le préfet de Saint-lo s’étonne qu’on n’ait pas viré le préfet de Police ! Pour moins que ça, le voilà lui « promu » ailleurs, avec le patron de la police locale.
Fait du prince ? Faut-il réellement lui épargner la grogne de ses concitoyens ? Louis XVI avait inscrit « rien » dans son journal le 14 juillet. « Une révolte ? … Non, Sire, une révolution ». Et si l’on organisait les manifs sur les friches industrielles, loin des cortèges officiels. Ou si l’on construisait des décors de rêve en carton-pâte favorisant de meilleures images au 2O heures, comme dans « Tintin chez les soviets ». L’exaspération des concitoyens est elle a ce point insupportable ?

Les accès de déni de réalité, au-delà des illusions d’optique qu’ils produisent, peuvent nourrir une certaine forme de communication, mais pas le sens de la responsabilité qu’on attend des éminences !

mardi 27 janvier 2009

Allo, Barack


Ouf !
Ca y est … On respire …
Barack a enfin appelé Nicolas.

Il paraît que depuis mardi dernier - une semaine - Nicolas Sarkozy rongeait son frein et tournait nerveusement en rond dans son grand bureau du palais de l’Elysée – le tapis de la savonnerie en porte les traces - soulevant la poussière et la fumée sortant des narines et des oreilles, l’angoisse supplantant douloureusement le doute comme dans une séquence électrique à la Tex Avery.
Pas supportable pour cet autre addict du portable.
Il a essayé à plusieurs reprises de joindre la Maison Blanche, tombant chaque fois sur le répondeur :
« Hello, you've reached the President’s office … we’re just rather busy by now … please leave a message and we’ll call you back as soon as possible … »
« Don’t deconne, Barack, you cannot reussir without me, I am the master of the monde since 2007 and I know the priorities!!! I connais all the others guys around the planete »
Aucun mail, aucun SMS, rien !

Pour se changer les idées, il s’est penché – avec justesse, d’ailleurs – sur la presse française, il a mis la dernière touche à l’organisation de sa garde personnelle, le mouvement populaire et il est parti compter les arbres déracinés par un nouveau tsunami … "Klaus", ça ne s’invente pas : « Encore un coup d'Angela, jusque chez moi, décidément rien ne va … Manquait plus que ça … »
Quel week-end !
Il était tellement déboussolé qu’il a laissé s’organiser une grande grève à la française, comme on n’en avait plus vu depuis longtemps. Vivement jeudi ! Les désordres du bon vieux temps, La grande manif unitaire de la Nation à la République, les slogans sempiternels et naphtalinesques qui n’émeuvent plus quiconque … Pourvu que Thibault trouve à Martine Aubry une place honorable dans le cortège. Selon nos informations, les négociations seraient sur le point d'aboutir.
Heureusement qu'il reste quelques RTT, on restera à la maison.

La colère gronde vraiment même si tout le monde sait que personne n’y peut rien, à cette crise, et surtout pas nos éminences, pas plus qu’ils n'ont pu éviter la tempête.
Le nombre de créations d’entreprises en hausse cache sans doute la croissance du chômage.
Et si tout s’arrêtait ?
Et si tout explosait ?

Un dernier espoir : Barack, qui avait déjà tout appris de Ségolène, a enfin pris contact avec Nicolas !
Vive la France.

vendredi 23 janvier 2009

La presse, ça urge !


Derniers vœux du Président de la République, à la presse et aux media …
Vœux en forme de premières conclusions des travaux des Etats généraux de la presse écrite.
Le Président est sobre, il a l’air calme. Il enchaîne les priorités et les propositions, les « chantiers ». Loin de sa caricature, aucun des tics que les chroniqueurs s’attachent à relever ne transparait.
Serait-il finalement plus à l’aise avec le concret ?

Le numérique, la distribution – et le portage -, les imprimeries, les fonds propres et les contenus, le développement de la lecture de la presse chez les plus jeunes.
Avec soin, il distingue les actions naturelles qu’il attend de l’initiative privée des efforts que l’Etat fera lorsque c’est son rôle. Il y va d’une saine compréhension des responsabilités respectives des acteurs.

Il écarte en particulier clairement le recours à la loi – ce vieux réflexe jacobin qui ne favorise décidément pas le dynamisme du progrès - dans l’élaboration de chartes éditoriales par titre et la reconnaissance juridique des rédactions, renvoyant les acteurs à la discussion, et au bon sens : bien sur qu’un journal ne saurait exister sans rédaction, bien sur qu’une rédaction bénéficie de la prise du risque économique des entrepreneurs. Ils sont indissociables et doivent s’entendre, c’est leur intérêt, chacun dans leur domaine de compétence. Ils seront logiquement sanctionnés par la qualité de leur dialogue.

Partage des rôles et respect des responsabilités, il y a peut-être là dessous une vision simple, efficace, acceptable et très compatible avec la démocratie dont la presse est un pilier essentiel de ce qu’on pourrait appeler loin de toute déclaration doctrinaire et abstraite le libéralisme. A ne pas oublier lorsqu’on songe à « refonder » le capitalisme et quand le seul « effet Obama » ne suffit pas à sortir de leur berne les tendances de Wall Street et du Cac40.

Et de continuer à opérer par petites touches les améliorations légitimes et opérationnelles de l’appareil gouvernemental. N’en déplaise aux media, l’entrée en politique de Rachida ne mérite pas un remaniement. C’est du boulot de tous les jours. Il faudrait s’y faire.

Et s’y mettre, ça presse, pour que les vœux se concrétisent !

mercredi 21 janvier 2009

BO ... What else ?



C’est vrai qu’on en avait moins fait pour le triomphe de Jules César, le couronnement de Napoléon et les funérailles de François Mitterrand.
L’évènement est historique, les commentateurs le confirment à l’envi, et rien ne manquera à la légende : les fastes de la cérémonie et son budget, l’audience mondiale record et la foule réunie sur Liberty Place, le cortège des symboles – de la bible de Lincoln à Martin Luther King - , et la « diversité » comme on dit en France, soigneusement évitée pendant la campagne, mais particulièrement soulignée ici par une presse française inspirée de ses échos locaux .
Le premier et le dernier Président noir !
That’s all, folks !
Comme une bande dessinée, il y a du XIII ou du Largo Winch dans le scénario et dans la mise en scène. Quel beau pays ou l’on retrouve ainsi l’instant d’une parade céleste les élans de l’unité et de l’espoir.

Scoop : on apprend enfin que Barack est gaucher.
En cet instant « le monde veut regarder le monde différemment », en oubliant que demain, entre Detroit et Gaza, on se retrouvera peut-être dans un album d’Enki Bilal
Ségolène y était, sure que le nouveau Maître du Monde la copie.
Nicolas ronge son frein.

Mais ce soir, il n’y a que lui : Barack, Barack Obama … What else ?

lundi 19 janvier 2009

Heureusement qu'il y a Sully



Pendant que les « nouvelles stars » Besson et Hortefeux font leurs premières sorties, Nicolas Sarkozy annonce vendredi une « année décisive » au corps diplomatique.
Il était parti la veille à l’offensive sur le service minimum contre SUD-Rail.
Non sans songer à fustiger les bonus et les dividendes des banquiers
Après avoir créé la surprise – malin ! - en nommant Nathalie Kosciusko-Morizet à l’économie numérique.
Et de co-présider dimanche, à Charm el-Cheikh une conférence internationale sur Gaza.
Il n’a pas eu le temps de trancher le débat Pécresse-Karoutchi, de régler la crise du roquefort ni de remettre de l’ordre au Paris-SG. Dommage !

Sacré Week-end quand même.
Il n’en fallait pourtant pas moins pour exister face à la vague d’Obamania résurgente, soutenue par Lincoln et Aretha Franklin avec l'aide du froid qui engourdit légèrement Washington, et surtout de ce vieux "Sully" qui a posé avec maestria son avion sur les glaces de l’Hudson river.
L’Amérique s'est trouvée – bien vite – un nouveau héros.
Au poids du papier, ils écrasent quand même le monde.

Mais l’avion, un Airbus A320, est français !
Cocorico.
L’honneur est entier.

mercredi 14 janvier 2009

Live box blues


Dimanche 16 heures.
Impossible de se connecter depuis ce matin.
3900 …
Une voix suave :
« Orange et France Telecom, Bonjour. Le temps d’attente avant la mise en relation avec votre conseiller est gratuit ….Cet appel est facturé au tarif d’une communication locale si vous appelez d’une ligne fixe France Telecom ou depuis le service de tel par internet ????
« Pour avoir des informations détaillées sur ce tarif, tapez 9.
Bon, pas cher, d’accord, mais pas gratuit. C'est nouveau ! Enfin ...
« Pour un panne ou une aide à l’utilisation de vos services … tapez 1, sinon ...
« Je n’ai pas compris votre réponse …. Pour un panne ou une aide à l’utilisation …
« Si vous appelez pour la ligne 0XXXXXXXXX … faites le 1
« Pour vos services Orange, l’internet ou … tapez 2
« Si votre appel concerne une interruption de votre ligne ou une mauvaise audition ( Pour les sourds!) , raccrochez et faites le 1013 ….
Toooooooot
Toooooooot
« Votre temps d’attente n’excédera pas 8 minutes.
Peut-être
Toooooooot
Petite musique douce pour calmer et faire patienter.
Encouragement à communiquer par internet, mais voilà, justement, il ne fonctionne pas !
3, 4, 5 minutes …
Nouvelle voix plus virile cette fois, aux accents assurés.
Agadir ou Calcutta ?
« Bonjour, je suis votre conseiller France Telecom, quel est votre problème ?
« Avez-vous branché votre Live-box ? Quelle marque ? Débranchez là, rebranchez là … Prise USB ou Wifi ? Combien de voyants rouges sont allumés ? Le quatrième clignote-t-il plus d’une fois par seconde ? Etes vous sur ? Je teste votre ligne, déconnectez, avez vous installé l'adaptateur ADSL sur les autres prise ? je vous appelle sur votre portable ? Redébranchez, rerebranchez …
« Je demande une intervention technique nécessaire, elle interviendra entre demain et bientôt …
Pendant ce temps, qui paye l’abonnement ?
« Appelez demain le 3900 … tapez 2 ...

Dimanche 20 heures, mystère, tout a l’air de marcher normalement !.
On n'y touche plus.
Lundi matin, 9 heures :
« Bonjour, ici le technicien, je ne vois rien … La ligne est un peu « résistante » … Votre Live-Box est peut-être un peu vieille …
Je ne suis plus chez moi.
« Je vais passer devant chez vous tester la boucle …
Rien.
Mercredi matin, 10h01, texto :
« France Telecom traite votre demande … Un technicien interviendra au plus tard le mercredi 14 avant 18h00.
Mercredi 10h17, retexto :
« France Telecom vous informe que votre dérangement a été rétabli …

J’aurais sans doute mieux fait de composer directement le 15, j’aurais eu plus vite un psychiatre !

Voilà pourquoi, très perturbé, il n’y a pas eu de billet pendant trois jours.

dimanche 11 janvier 2009

Voeux


Cortèges de vœux institutionnels … Tradition républicaine oblige … Parce que c’est comme ça, tout le monde souhaite bonne année à tout le monde, les administrants à leurs administrés, les patrons à leurs collaborateurs, les maires aux employés municipaux, le Président aux corps constitués et aux « forces vives » de la nation … sans jamais trop savoir que nous souhaiter, particulièrement cette année tant les élites fortement relayées pas des media atones et paurgesques en mal d’audience peinent à imaginer ce que porrait être 2009, sinon catastrophique.

Mais les vœux du président du conseil général de Tulle, dans la grande salle des sports du « SDIS », le service départemental d’incendie, gardent un relan de chaleur et de bon sens terrien avisé, du genre "qui ne se laissera pas faire dans un environnement hostile". Ils sont venus de loin, les conseillers municipaux, les pompiers, les présidents d’association, les notables par ce magnifique après midi d’hiver, du plateau, des Monédières et de l’Yssandonais. On s’embrasse et se tape sur l’épaule à tout va. On entend quelques mots de patois. « Quo vai ? ». La foule est certes moins dense que lorsque l’ancien Président de la République, le "Jacques", clôturait ici son marathon annuel – les épouses revêtaient leurs atours du dimanche et l’on attendait une bonne heure avant de pénétrer le saint lieu - mais l’esprit corrézien perdure dans un œcuménisme bon enfant, efficace et de bon aloi.

François Hollande est bien sur obligé d’aborder quelques thèmes nationaux, mais on le sent heureux et libre de pouvoir le faire depuis le « palais Marbot », Aventin local. Il appelle à la solidarité corrézienne, promet le microcrédit adapté, le désenclavement ferroviaire (Un TGV sinon rien) et l’accès indispensable au très haut débit. Sa complicité avec Bernadette Chirac éclate. Le « jeune » préfet inaugure avec gourmandise son séjour dans nos contrées. Il milite pour l’intercommunalité et la fluidité des instances dans un département où l’on compte
414 collectivités territoriales pour 240 000 habitants !
Il y va du charme légendaire de notre pays.

Entre autres vœux du moment, et d’importance et d’espoir, on parle rugby. Brive a fait oublier Perpignan samedi face à Toulon, et Tulle qui s’accroche pour « monter » devait rencontrer ce dimanche les gersolandolotogaronnais de Nérac. Il faisait grand beau sur le stade Alexandre Cueille chanté par Antoine Blondin. Les supporters tullistes étaient nombreux et enthousiastes. Les visiteurs avaient fait leurs 4 heures de car pour livrer avec cœur ce premier match de l’année.
Malheureusement les éminences souveraines de la fédération, arbitre et « directeur de jeu ( !) », ont jugé le terrain – pourtant praticable, on en a vu d’autres, et dans des conditions bien plus difficiles – dangereux, malgré l’envie des joueurs, l’avis des dirigeants et l’attente des spectateurs pour le moins déçue.
«Vous avez déjà été devant un tribunal » rétorquent-ils devant la désapprobation générale, témoins supplémentaires d’un monde de réassurance permanente, d’aversion pathologique pour le risque et de dilution chronique de la responsabilité … Même au rugby, entre clubs amateurs !

On peut se souhaiter tout ce qu’on veut pour 2009, mais de telles décisions ne risquent pas de relancer la relance !

jeudi 8 janvier 2009

Pannes de courant


« La France risque la panne de courant »
Aujourd’hui en France, 8 janvier

Enfin un domaine où l'on connait un pic de consommation.
Mais quelle découverte !
Aujourd’hui en France accuse certes aujourd’hui le froid polaire – mazette, ont-ils seulement un jour visité le nord de la Laponie ? - mais il y a quelque temps déjà que le gel s’est emparé de la société française.
Il y a de l’électricité dans l’air !

Pannes de courant entre les français et leurs ministres, entre Thibault et Bertrand, Augustin Normand et Christine Boutin.
Entre les étudiants, les CRS et leurs écoles, les malades et les hôpitaux, les urgentistes et Roselyne Bachelot.
Entre Houellebecq et Bernard Henri Lévy, Finkielkraut et madame Michu, Alain Minc et le reste du monde.
Entre Walstreet et Madoff.
Entre mon banquier et moi, et là il ne s’agit pas toujours que de petites coupures.

Pannes de courant entre les citoyens et leurs lumières, les gouvernés et les gouvernants, les gouvernants entre eux, les gouvernants et l’opposition, l’opposition et l’opposition.
Au PS pourtant on ne manque pas de courants. On souffrirait plutôt des court circuits.

Pannes de courant entre les juges et leur ministre, la ministre et son Président. Qu’importe ! La ministre et maire est mère – c’est l’autre titre de la « une » d’Aujourd’hui en France - et « n’a pas connu de plus grand bonheur ». Dommage pour elle que Laurence Pernoud nous ait quittés la semaine dernière, mais peut-être n’a-t-elle pas voulu confronter ses conseils au rythme effréné de cette jeune maman là ! Heureusement, pour la seconder dans ses prochaines campagnes, notre autre Mamy si nécessaire, Françoise Bernard, recordwoman de l’édition, vient de republier un florilège de ses meilleures recettes.

Par les temps qui courent, de tels succès, ça n'est pas si courant !

mardi 6 janvier 2009

Attention, un train peut en cacher ...


... Un autre, avec un tarif différent.

J’étais bien chez moi devant les lourdes buches qui crépitaient joyeusement dans la grande cheminée de la pièce commune. Un froid inhabituel quasi sibérien s’était abattu sur la France depuis quelques jours. La neige soudaine apparue tôt le matin sur Paris m’obligeait par prudence à avancer mon retour vers la capitale où quelqu’affaire urgente m’attendait.

Aussi, muni d’un billet de train normalement acquis au tarif senior « échangeable sous condition » pour le 6 janvier avec autocar et correspondance à Limoges, je décidai de partir dans la soirée du 5, bienheureusement toujours en période bleue… Je me présentai suffisamment en avance au guichet de la petite gare. Après l'indisposition chronique traditionnelle de l'informatique, l’agent de la SNCF me demanda courtoisement 9 euros et 10 centimes pour procéder à la substitution.
Une voyageuse munie, elle, d’un billet « loisir », « échangeable jusqu’au départ, payant le jour J ( ?) », d’un montant légèrement supérieur à mon tarif initial se vit proposer par l’Ordinateur un supplément de 40 euros qu’elle refusait légitimement, la machine ne reconnaissant pas son statut. Mais notre convoi était annoncé et l’on n’avait plus le temps d'explorer les caractéristiques spécifiques de son titre de transport dans le labyrinthe tarifaire. Elle imaginait qu’elle aurait peut-être le temps d’envisager cette opération délicate à de meilleures conditions dans la capitale limousine.
Par bonheur, l’agent de sécurité magnanime et compatissant de service dans le magnifique Trans Express Régional qui devait par un heureux hasard ensuite accompagner le « Corail Teoz » vers la légendaire gare d’Austerlitz chère à Léo Mallet la dispensa de la manœuvre douloureuse, sans pour autant lui infliger une quelconque pénalité.
De nouveaux « Nouveaux mystères de Paris » !

Tous billets dûment compostés, nous nous installâmes dans un compartiment étrangement vide que la Machine avait refusé de trouver, ou d’afficher disponible, lorsque nous le lui avions suggéré à la gare lors de la réservation devenue maintenant obligatoire ! Ces places, qu'on ne peut jamais obtenir, sont d'ailleurs - presque - toujours disponibles.
Nous ne vîmes aucun « contrôleur », comme on les nommait antan, entre Limoges et Paris, où le train, très confortable et bien chauffé, transformé mystérieusement en cours de croisière de Teoz en Aqualys sans doute à cause de ce maudit mauvais temps, annoncé avec 20 minutes de retard, arriva par miracle pratiquement à l’horaire initialement prévu.

Me revint en mémoire ce délicieux épisode où dans des circonstances similaires, alors que l’opérateur téléphonique réservé aux "grands voyageurs" m’avait attribué une place à 15h alors que je demandais 18 – on ne peut le faire qu’une fois, et c’est déjà un immense privilège pour les membres du "club" -, je dus m’acquitter à 18h du supplément devenu règlementairement inutilisable avant de devoir racheter un billet – que j’avais déjà réglé - pour le bon horaire. Reconnaissons là que la compagnie avait bien voulu rembourser gracieusement, « à titre exceptionnel et dans l’incapacité de déterminer les causes du dysfonctionnement ».

On devrait songer à jumeler la SNCF et La Française des jeux ; on parierait sur les tarifs et les horaires et l’on gagnerait des « Miles » qu’il est aussi rare et difficile de pouvoir utiliser que de gagner le gros lot à l’Euromillion.