
Brrrrrrrrr
Bizarre, il y a de la neige en hiver ! Un hiver arrivé pile, en temps pour faire douter ceux qui l’avaient oublié d’un réchauffement de la planète que les dernières surprenantes poussées de cèpes, il y a dix jours à peine, autorisaient à considérer comme acquis.
Le président français, dont l’énergie doit à elle seule compter pour quelques dixièmes de degrés, s’est refâché pour réchauffer la discussion de Copenhague …
Pas sur qu’il ait perturbé sensiblement la conversation entre Barack Obama et ses amis chinois.
C’est beau, l’hiver, et ça revient souvent !
On en a connu de cruels dans l’histoire … Quand on aimait l’Histoire !
Mieux vaut la supprimer pour qu’elle cesse de nous encombrer et suggérer ses sempiternelles leçons. Il suffirait d’en sacrifier quelques dates à la mémoire, de se répandre en repentances de toutes sortes pour nous éviter l’entêtement des faits. Sidney Bechett n’a pas joué à la cour de Louis XIV, David ne s’est pas inspiré d’Andy Warhol et Colbert n’est pas un émule de Samuelson. Libérons-nous de la concordance des temps et des heures à passer pour tenter de comprendre.
L’Histoire, c’est vraiment du passé : l’apprentissage de la patience, le goût du temps et l’obsédante nécessité du long terme … Visions, investissements, choix … Autant de dons ou d’exercices qui entravent aujourd’hui l’activisme d’une élite plus attachée à ses profits immédiats qu’aux conséquences de ses actes, à la comptabilité des boni avant l’observation des résultats et au bouclage escamoté du débat sur l’identité d’une nation qui n’a mis que vingt siècles à se fabriquer.
L’Histoire, comme les histoires qu’on raconte les soirs de décembre, à la veillée, aux petits enfants nous rappelle, entre autres, qu’il y a de la neige en Hiver !
Il est sans doute urgent d’oublier ce qu’on nous a appris.
Chic, à partir d’aujourd’hui les jours rallongent !